Qui provoque vraiment quand Washington crie à la provocation?
11 septembre 2016
Les Etats-Unis accusent régulièrement les autres pays de provocations, alors que c’est leur propre comportement qui se prête le mieux à une telle définition, constate un journal américain.
La façon dont les forces armées américaines agissent dans le monde est contradictoire, estime le journal The National Interest.
Tout en opérant très loin de leur territoire, elles accusent sans cesse de provocation d’autres pays, bien que ces derniers soient eux situés à proximité des frontières des zones en question. A titre d’exemple, le journal cite plusieurs divergences entre l’armée américaine et la Russie en Syrie, avec l’Iran dans le golfe Persique et avec la Chine en mer de Chine méridionale. Militaires américains © AFP 2016 Alik Keplicz La puissante machine militaire US incapable de gagner une seule guerre Washington accuse Moscou d’ingérence dans le conflit syrien, mais considère sa propre participation comme normale voire inévitable. La même situation prévaut dans la région de la mer Baltique, où Washington opère tout près des frontières russes. En mer de Chine méridionale, à plusieurs milliers kilomètres de leur territoire, les Etats-Unis agissent de la même manière. Ils qualifient de dangereuses toutes les opérations des forces navales chinoises, bien que ce territoire soit beaucoup plus proche de la Chine que des Etats-Unis.
Des journaux, image d’illustration © Fotolia/ Elis Lasop Les médias US dénaturent les faits concernant la Russie Des incidents semblables se sont produits récemment entre les Etats-Unis et l’Iran lorsqu’un bateau patrouilleur de l’Iran s’est approché d’un torpilleur américain. La Maison Blanche a considéré cet incident comme une « provocation épouvantable » malgré le fait que l’Iran fasse partie de cette région, à la différence des Etats-Unis. De telles démarches des Etats-Unis sont généralement considérées par les autres pays comme des actes inamicaux. C’est une stratégie irrationnelle et dangereuse, conclut le journal.