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27 décembre 2024

TURQUIE LA MORT DE LA DEMOCRATIE


 

  • « La Turquie a connu un coup d’État, réussi celui-ci, il y a un an, lorsque le président turcRecep Tayyip Erdoğan a rejeté les résultats

    des élections législatives du 7 juin 2015,

    brutalement interrompu le processus de paix avec le mouvement kurde et semé la terreur dans
    tout le pays et en particulier au Kurdistan. Cette politique de guerre et de terreur a finalement
    permis à son parti, de remporter par la peur les élections anticipées du 1er novembre 2015 »
    – HDP (parti kurde de Turquie, 16 sept. 2016).
    LA REVUE POLITIS (PARIS)
    DENONCE LA « MORT DE LA DEMOCRATIE » EN TURQUIE !
    Députés emprisonnés, administrateurs remplaçant les élus locaux dans les municipalités, le
    tout dans un climat de terreur et de répression …
    Extrait : « Alors qu’une purge sans précédent continue d’ébranler le pays, le gouvernement
    légitime ses dérives. Armé d’un régime exceptionnel proclamé au lendemain de la tentative de
    coup d’état, celui-ci ne cesse d’emprisonner, de destituer ou d’intimider tous ceux qui
    pourraient entraver l’autoritarisme grandissant du président Recep Tayyip Erdoğan. Dimanche
    11 septembre, alors que le pays se prépare à la fête du sacrifice, «Kurban Bayrami » en turc,
    les autorités « ont envahi vingt huit municipalités » et mis « la main sur leur administration ».
    Partagé par le Conseil exécutif central du Parti démocratique des peuples (HDP), le récit de
    cette attaque laisse un goût amer aux opposants politiques d’Erdoğan :
    Il n’y a aucune différence entre ceux qui ont lancé des bombes sur l’Assemblée nationale le 15
    juillet dernier et ceux qui, aujourd’hui, ont pris d’assaut les Mairies et déclaré en hurlant
    mettre la main sur l’administration municipale, au mépris total de la démocratie et de la
    volonté populaire. Contraints de laisser leurs sièges, les élus municipaux sont accusés par le
    gouvernement d’entretenir des liens avec des organisations terroristes. Vingt-quatre maires
    ont ainsi été destitués pour des liens supposés avec le Parti des travailleurs du Kurdistan
    (PKK), issus, pour la plupart, de communes se trouvant à l’est de la Turquie, largement ciblé
    depuis la fin du cessez-le-feu, il y a plus d’un an (…)
    Proclamé au lendemain de ce putsch avorté, l’état d’urgence en Turquie permet tout. Faisant fi
    des dispositions prévues par la Constitution, le HDP précise que les vingt-huit maires ont pu
    être relevés de leurs fonctions grâce au « décret permettant la désignation d’administrateurs à
    la tête des mairies », précisant que ce type de législation ne se contentait pas de violer la
    Constitution, mais aussi « des conventions internationales ratifiées par la Turquie, notamment
    la Convention européenne des droits de l’Homme et la Charte européenne de l’autonomie
    locale » (…)En mai dernier, dans la continuité de ces mesures autoritaires, le Parlement turc
    votait en faveur d’une réforme constitutionnelle permettant de lever l’immunité des députés
    visés par des procédures judiciaires. Une décision ciblant 55 des 59 députés HDP. Pour le
    parti pro-kurde, « l’échec du dernier putsch a eu pour effet de lâcher la bride au despotisme
    frénétique d’Erdoğan » (…) Et aujourd’hui, les administrateurs d’Erdoğan remplacent les élus
    de l’opposition démocratique. Décidés à résister face à ce mépris, les habitants ont manifesté
    devant les mairies de certaines localités dimanche 11 septembre. Réprimés et dispersés dans la
    violence, les contestataires continuent cela dit de ne pas reconnaître la décision prise par le
    gouvernement. »

 

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