Nous sommes à près d’un mois des élections du nouveau Président des Us(a).
Nous sommes tous concernés par la désignation du prochain chef de l’Exécutif de la première puissance, économique et militaire, en déclin.
Nous sommes encore dans l’Après chute de l’Urss.
Cette période se signale au point de vue économique par le triomphe de la dérégulation financière et la prééminence de l’activité frénétique d’une spéculation bancaire amplifiée exponentiellement par la numérisation des échanges.
Elle s’est annoncée par la déflagration de la Yougoslavie par l’OTAN avec les différents caractères de toutes les guerres ultérieures des Usa : invention de prétextes humanitaires, divisions d’ entités nationales en multiples entités ethniques et/ou confessionnelles, introduction du concept de bombardement humanitaire, installation d’un chaos économique et politique en lieu et place d’une relative cohésion sociale, recrutement de puissances moyennes vassales européennes pour l’exécution de tâches militaires subalternes, fournitures d’hommes, d’armes et outils de propagande.
C’était sous la présidence de Clinton William I puis II.
Au cours des deux mandats successifs de Bush puis de Barak Hussein Obama, les néoconservateurs ont poursuivi avec plus d’ardeur cette politique, ils avaient pris en main résolument tous les pouvoirs.
Ces seize dernières années, les néoconservateurs se sont révélés être les champions du recyclage avec un talent incontestable de créations d’artefacts politiques puis d’anti-artefacts, créant Leur Réalité et son récit dans l’engrenage de guerres sans fin.
Les Combattants Afghans mis en place pour déstabiliser l’URSS se sont engagés en Bosnie et en Tchétchénie. Ils ont de nouveau servi pour abattre des tours, déclencher une nouvelle guerre afghane et détruire l’Irak. Par scissiparité ou mimétisme de camouflage, ils sont devenus les opposants à Kadhafi en Libye puis Jabhat Al Nousra et Daesh en Syrie-Irak.
Si Obama a tenté avec mollesse sans doute et sans succès de s’opposer aux agressions directes de l’armée des Usa contre les Etats de l’Axe du mal, il y a peu de chances que Killary Clinton fasse mine de contrarier les tendances bellicistes d’un appareil du Pentagone qui ne vit, fastueusement et sans comptabilité avouable, que par et pour la Guerre.
Diana Johnstone qui avait analysé la guerre des Balkans dans « La croisade des fous » (Le temps des Cerises, 2005) viendra nous parler de son travail sur Hillary Clinton, la reine du Chaos à l’Espace Maymana le samedi 8 octobre à 16 heures.