Qui pilote l’armée américaine ? Certainement pas Obama
26 septembre 2016
s 26 septembre 2016 Guerres
image: http://reseauinternational.net/wp-content/uploads/2016/09/329449_The-White-House-1-1728x800_c.jpg
Partager la publication « Qui pilote l’armée américaine ? Certainement pas Obama »
Alors que les chiffres des pertes montent au sujet des bombardements intentionnels des positions de l’armée arabe syrienne de Deir Ezzor près de son aéroport et que les familles enterrent leurs morts d’une attaque pas si accidentelle que cela sur un convoi de réfugiés kurdes au nord de la ville de Mandjib, des questions ne manquent pas de se poser. Et de fait celle-ci: qui pilote vraiment l’armée américaine ?
Nous savons ceci, les Etats-Unis savent bombarder. Les avions américains comme les F-16 sont continuellement mis à jour, des millions de dollars dépensés sur chaque appareil, de nouveaux systèmes de bombardement et l’armée US n’utilise que des bombes intelligentes guidées par GPS, les Etats-Unis n’utilisent aucune munition non guidée. Il n’y a donc aucune excuse.
Là encore, les pilotes, les mieux payés et les plus expérimentés au monde, certains ayant une quinzaine d’années d’expérience dans les bombardements de mariages, de funérailles, de villages et de villes autour du monde, beaucoup de ces pilotes ont un décompte de victimes civiles se chiffrant par plusieurs centaines (voire milliers). Où est-ce que je veux en venir ?
Je vois deux choses ici: l’une où l’armée américaine, le Pentagone, répond, par notre estimation, à des éléments extrémistes qui utilisent l’armée américaine comme une force mercenaire en soutien d’un agenda caché formulé par “L’académie de la théorie du chaos” de Tel-Aviv.
L’avant-garde de cette “académie” est l’ Institute for the Study of War (Institut pour l’Étude de la Guerre), un think-tank israélien qui tout simplement passe des ordres au Pentagone, assez souvent semble t’il, afin de saboter la politique étrangère du pays et le plus certainement en soutien de l’EIIL, d’Al-Nosra et autres groupes terroristes.
Il nous apparaît de manière plus évidente que ces groupes terroristes sont contrôlés par les Etats-Unis et Israël, incluant des unités de l’armée turque déguisées en djihadistes. La vaste majorité du reste des forces sont des mercenaires payés par l’Arabie Saoudite. Il n’y a pas d’EIIL/Daesh à proprement parler et la majorité des autres groupes, ils sont maintenant plus de 200, sont tous liés à des entreprises paramilitaires sous-traitantes (NdT: comme Blackwater/Academi ou DynCorps), qui utilisent des ONG et autres vitrines caritatives ou humanitaires pour passer des dhihadistes et même des armes chimiques en Syrie via la Turquie et la Jordanie.
Il y a un autre problème. De quel personnel se compose l’armée états-unienne et l’énorme force privée de voyous et d’assassins, au nombre approchant 150 000, que les Etats-Unis ont inséré au Moyen-Orient et en Asie du Sud ? Après la guerre du Vietnam, des dizaines de milliers d’anciens combattants ont rejoint le mouvement anti-guerre.
Les dissidents par leur nombre seul constituent une force massive. Même l’actuel ministre des affaires étrangères US, John Kerry, un ancien combattant du Vietnam, a parlé ouvertement des atrocités commises par l’armée américaine, atrocités étrangement similaires de celles qui se sont produites “accidentellement” sous sa responsabilité encore et encore et encore.
Aujourd’hui, il n’y a plus aucune voix de l’intérieur ou de l’extérieur de l’armée pour s’élever contre la guerre, seule Chelsea Manning qui pourrit dans une cellule et Pat Tillman, pourrisant dans sa tombe. Quinze ans de guerre et seulement deux voix ? Que peut-on en déduire ?…
Parlant d’expérience personnelle, lorsque l’éditeur de VT, le colonel Jim Hanke et moi-même rencontrons les militaires d’aujourd’hui, nous sommes estomaqués. Ce sont des idiots, beaucoup rien de moins que des criminels de droit commun. Ils admettent ouvertement torturer des gens, trafiquer la drogue et sont invariablement derrière de gros crapauds de pontes qui bouffent les mensonges comme des bonbons.
J’ai rejoint le mouvement anti-guerre en 1970 et suis resté actif en son sein jusqu’au retrait des Etats-Unis du Vietnam (NdT: chute de Saïgon, 1975). Pour certains d’entre nous, la guerre fut une épée à deux tranchants. Le Vietnam est devenu notre maison, pour certains la seule véritable maison qu’ils n’aient jamais connue.
Nous sentions vraiment que la guerre allait durer pour toujours et il nous a été rendu très clair que nous retournerions toujours au Vietnam en quelque capacité que ce soit, militaire ou CIA, pour sortir des Etats-Unis. Aucun d’entre nous n’aimait être ici et nous n’aimons toujours pas.
Ainsi, à la fin de la guerre, nous fûmes très tristes, car le Vietnam représentait un échappatoire de la futile routine de la vie dans ce vide moral et intellectuel qu’étaient devenus les Etats-Unis. Malgré le fait que le combat et les maladies tuèrent près de deux millions de soldats et d’anciens combattants, pour trop d’entre nous, la guerre était la seule maison que nous connaissions.
Note de Résistance 71: Après la chute de Dien Bien Phu en 1954 et la sortie de la France d’Indochine, France qui était soutenue logistiquement par les Etats-Unis, qui jouèrent comme d’habitude un double jeu pour que la colonisation française en Asie du Sud-Est prenne fin ; les Yankees ont repris le flambeau et ont envoyé conseillers techniques et troupes d’assistance au Sud Vietnam après le “partage” du Vietnam en zones Nord et Sud et l’imposition d’une DMZ (Demilitarized Zone) le long du 17ème parallèle. Suite à l’incident (false-flag/mensonge) du Golfe du Tonkin (août 1964), les USA entrent à 100% dans la guerre. Entre la guerre de Corée et leur intervention larvée puis ouverte au Vietnam, les Etats-Unis engagèrent des troupes en Asie entre 1950 et 1975, c’est à dire pendant un quart de siècle !… Imaginez un jeune bidasse engagé à 19 ans en disons 1953, dans l’hypothèse où il aurait survécu et n’aurait pas été estropié, il aurait pu avoir fait un tour en Corée et 3 ou 4 tours au Vietnam + des boulots de contractants paramilitaires ou de renseignement, l’emmenant jusqu’en 1975, à 41 ans dont 22 de guerre !… 22 ans de service comme racketteurs de Wall Street.
Quoi qu’il en soit, pour beaucoup d’entre nous qui on servi en zones de combat, nous n’avons jamais adhéré au programme, jamais cru en la guerre, avons essentiellement refusé de massacrer des civils lorsqu’on nous a ordonné de le faire et on nous a ordonné de le faire, à maintes reprises, tout comme les pilotes américains maintenant reçoivent les ordres, ceci étant évident pour tout le monde y compris ceux ayant une faible capacité de discernement.
Cela demande une très forte flexibilité morale d’ignorer le terrorisme faux-drapeau comme les attentats du 11 septembre qui ont tué des milliers de personnes ou ces guerres sans fin clairement combattues pour l’avancement du gâchis et de la corruption ; et puis il y a cette autre affaire.
Lorsque l’Amérique est arrivé en Afghanistan en 2001, ils avaient des alliés dans la place, les cartels de la drogue afghans. Ceux-ci travaillaient avec la CIA depuis des décennies, cartels aussi connus sous le nom de “l’alliance du nord”. Les Etats-Unis en ont fait la promotion, une minorité pastorale afghane, des membres de tribus migratoires en provenance des steppes russes, qui dominaient et dirigeaient brutalement et par la corruption la majorité Pachtoune.
Ces gens sont aujourd’hui le gouvernement de l’Afghanistan et la guerre d’indépendance continue là-bas mais le contexte sous-jacent est la drogue. L’Amérique a pris l’Afghanistan de nation sans drogue pour l’amener au pire enfer d’adiction à la drogue et au rang de plus gros producteur d’héroïne hautement raffinée au monde.
L’armée américaine a supervisé tous les aspects de ce processus, travaillant en relation très étroite avec des membres du congrès des Etats-Unis, qui personnellement contrôlent l’offre mondiale de l’héroïne.
Pendant des années, les Etats-Unis ont raconté des histoires au sujet des réseaux de drogue des Talibans, au sujet d’aéroports secrets, un peu comme les fadaises racontées en 2001 par Donald Rumsfeld et Tim Russert au sujet de villes souterraines où les comploteurs du 11 septembre se seraient entraînés. En 2001, le ministre de la défense Donald Rumsfeld affirmait qu’il existait une douzaine de ces villes souterraines à travers l’Afghanistan, certaines sur 5 étages en sous-sols, avec des routes et des hôpitaux, abritant des centaines de milliers de personnes, une justification pour une invasion des Etats-Unis…
Nous sommes en 2016 et on doit toujours découvrir ne serait-ce qu’une de ces fameuses “villes” et pourtant personne ne pipe mot, l’armée américaine ne dit jamais rien, ce qui nous ramène à la discussion sur la drogue. Quel est le profit du pentagone ? Comment distribue t’il le cash ? Combien prend un général ?…
Nous savons cela, ils sont payés, nous savons où se trouvent leurs comptes en banque: aux Iles Caïmans (NdT: dans les Caraïbes), nous savons qu’ils furent mis en place par Bain Capital qui appartient à Mitt Romney (NdT: un ancien candidat à la présidence des USA pour le parti républicain !!…) et nous savons que cet argent finance des fondations qui lavent plus blancs des milliards de dollars dans des réserves de chasse, dans des entreprises de leasings de Mercédès, envoient des gamins à Harvard et dans une suite sans fin de voyages de débauche dans toutes les capitales du pêchés au monde.
Voilà ce qu’est le véritable Pentagone, ils sont des personnes qui se rendent à des sessions quotidiennes de prières, portent des médailles plein leurs poitrines et se pavanent en s’attendant à l’adulation d’un public américain totalement ignorant.
Le co-fondateur de VT, le colonel David Hackworth, le militaire le plus décoré de ces derniers cent ans, ancien combattant de la seconde guerre mondiale, de Corée et du Vietnam (NdT: qu’avons-nous dit précédemment ?…), est le seul officier à s’être retourné contre le Pentagone (NdT: on pourrait quand même ajouter à cette très courte liste certes, le général de l’US Marine Corps Smedley Butler…). L’écrivain à succès Hackforth passa le reste de sa vie à exposer la corruption sans nom du Pentagone et la complicité militaire dans le ganstérisme de haut niveau.
Hackforth fut unique, il n’y eut personne d’autre à ce niveau, personne n’a parlé, pas sur la drogue, le trafic, ni sur les 3000 milliards de $$ des contribuables volés par les contractants militaires, ni sur la torture et certainement pas non plus sur la tendance pour l’armée à choisir de fonctionner de la sorte autour du monde, ne répondant de ses actes qu’aux banquiers et aux gros trafiquants de drogue qui les ont acheté corps et âmes il y a bien des années.
Nous pourrions étoffer sans discontinuer pendant un bon moment. Il est certain que des groupes bien financés et puissants ainsi qu’un faible leadership politique qui contrôlent Washington, un mélange de banque et de finance, de crime organisé, d’intérêts spéciaux et du nexus de la terreur turco-israélo-saoudien, ont laissé les Etats-Unis prostrés et totalement ouvert à toute subjugation.
L’armée américaine est un plus grand maillon faible que le congrès si on peut le croire, avec son armée de princes pouponnés subjugués depuis longtemps par les ennemis de l’Amérique.
Où donc nous mènera une analyse réaliste ? La vérité est que personne ne veut le savoir et y aller. La vérité, si une telle chose existe, est si sombre, si malveillante, que les vies débauchées des leaders de ce monde font pâles figures en comparaison…
Gordon Duff
url de l’article original: http://www.veteranstoday.com/2016/09/20/neo-who-runs-americas-military-surely-not-obama/
Traduit de l’anglais par Résistance 71
image: http://reseauinternational.net/wp-content/uploads/2015/10/us-special-forces-may-soon-be-training-syrian-rebels-e1403055518289-550x400_c.jpg