Pour bien comprendre la réaction du comité du prix Nobel le 5 avril 2002, il faut se souvenir qu’Israël avait commencé dès le 29 mars 2002 ce qui allait devenir le massacre de Jénine, la ville palestinienne martyre.
Le comité du prix Nobel extrêmement déçu par Shimon Pérès
Vendredi 5 avril 2002, 16h11
OSLO (AP) – « Grotesque », « absurde » : les membres comité du Prix Nobel sont sortis de leur réserve coutumière vendredi pour critiquer la participation du lauréat 1994 de la Paix Shimon Pérès, actuellement ministre des Affaires étrangères, aux attaques israéliennes contre les Palestiniens.
« C’est grotesque. C’est le pire que j’aie jamais vu. Si cela avait été maintenant, il n’aurait pas eu le prix », a déclaré Hanna Kvanmo, l’un des cinq membres du comité depuis 1991.
En 1994, le prix Nobel de la Paix avait été partagé par le Premier ministre israélien Yitzhak Rabin et son chef de la diplomatie Pérès avec le président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat, pour leur engagement dans le processus de paix, qui avait abouti aux accords de paix d’Oslo de 1993.
Mme Kvanmo, femme politique de gauche à la retraite, a déclaré qu’elle aurait souhaité qu’il soit possible de retirer son prix de la Paix à un lauréat, estimant que Shimon Pérès cautionnait la politique du Premier ministre Ariel Sharon en participant au gouvernement, dans lequel il n’aurait jamais dû entrer, selon elle. Elle a en revanche estimé qu’Arafat méritait toujours son prix pour avoir essayé d’appliquer les accords et qu’il ne pouvait pas être tenu pour responsable des violences dans la mesure où il est bloqué à Ramallah (Cisjordanie) par Israël.
Pour l’évêque luthérien d’Oslo Gunnar Staalsett, remplaçant de Kaare Kristiansen après que ce dernier eut claqué la porte en 1994 plutôt que d’attribuer le prix à Arafat qu’il considérait toujours comme un terroriste, l’attitude de Pérès est « profondément, profondément tragique ». « On pourrait penser que le devoir d’un lauréat de la Paix signifierait plus que cela n’a l’air de le faire aujourd’hui ». « Pour moi, il viole l’intention et l’esprit » du Nobel de la Paix et est « complice » de la violation des lois internationales par Israël, a-t-il ajouté, jugeant cela « absurde ».
Le président du comité Gunnar Berge s’est pour sa part déclaré « complètement sûr que la situation aurait été différente si Shimon Pérès avait été Premier ministre » de l’Etat hébreu.
Sissel Roenbeck, autre membre du comité, a jugé Israël responsable de la violence actuelle et appelé M. Pérès à revenir à la politique de paix et de dialogue. AP
NOTE de do :
On a beau être dans la gauche du pire parti d’extrême-droite, on n’en est pas moins dans le pire parti d’extrême-droite.
Shimon Pérès, en restant dans le gouvernement Sharon, sert de caution morale à Sharon. Si Pérès démissionnait du gouvernement Sharon, ce dernier tomberait et le génocide entrepris contre les Palestiniens s’arrêterait aussitôt !
Shimon Pérès et les sionistes de gauche sont autant coupables qu’Ariel Sharon !