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20 avril 2024

UNE RÉUNION SUR LA RÉCONCILIATION EN LIBYE AURAIT LIEU À PARIS


 La réconciliation ne se fera pas sans les Kadhafistes
ginette

UNE RÉUNION SUR LA RÉCONCILIATION EN LIBYE AURAIT LIEU À PARIS

On efface tout et on recommence…

Par
Al Sarraj et Haftar ont un seul ennemi, DaeshAl Sarraj et Haftar ont un seul ennemi, Daesh

Depuis la mi-septembre, Fayez al Sarraj qui a pris acte des conseils de certaines capitales occidentales, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, lui recommandant d’entreprendre sans délai une réconciliation avec Tobrouk, se heurte au veto du général Haftar.

Au lendemain de la visite à Paris du Premier ministre libyen Fayez al Sarraj qui a rencontré le président François Hollande, la semaine dernière, le porte-parole du gouvernement Stephane Le Foll a annoncé qu’une réunion se tiendrait dans le courant de cette semaine avec diverses parties et en présence de l’Egypte, de la Turquie, des Émirats arabes unis et du Qatar. Ni l’ordre du jour ni la qualité des factions libyennes concernées ni même la date exacte de la rencontre n’ont été précisés, le Quai d’Orsay se contentant de parler de l’organisation dans la plus grande discrétion d’une réunion portant sur la réconciliation nationale d’«une Libye en proie au chaos».
Nombre de questions se posent quant à la qualité des représentants des pays sus-nommés, et il en va de même pour ce qui est des partis, des personnalités et des dirigeants libyens qui doivent prendre part à cette nouvelle initiative pour résoudre une équation à la fois difficile et complexe.
On sait que Paris apporte un soutien militaire actif au général Khalifa Haftar, des forces spéciales françaises participant aux opérations menées par ses troupes dans les combats contre Daesh à Benghazi. Mieux encore, la France a opposé une fin de non-recevoir à la démarche du gouvernement d’union, soutenu par la communauté internationale, qui espérait une condamnation de la prise du croissant pétrolier libyen par Haftar. Celui-ci bénéficie de l’aval du Parlement basé à Tobrouk, seul habilité à valider la composition du gouvernement qui siège, lui, à Tripoli. Mais le Parlement a rejeté par deux fois la liste de Fayez al Sarraj sans daigner donner suite à ses offres de service en lui proposant d’autres candidatures à même d’obtenir leur agrément.
Depuis la mi-août, Fayez al Sarraj qui a pris acte des conseils de certaines capitales occidentales, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, lui recommandant d’entreprendre sans délai une réconciliation avec Tobrouk, se heurte au veto du général Haftar qui n’entend ni faire partie de son gouvernement ni reconnaître son autorité. Une situation de blocage préoccupante, à tel point que l’émissaire de l’ONU en Libye, Martin Kobler, est venu voici quelques semaines à Alger débattre des conséquences d’une telle situation dont il faut bien admettre qu’elle hypothèque, à nouveau, tous les efforts entrepris jusqu’alors.
Alger a une maîtrise de la réalité libyenne telle qu’on peut raisonnablement espérer que la nouvelle crise sera désamorcée. Mais à quel prix et pour combien de temps? Trop de parties interfèrent dans le dossier libyen, chacune y allant de sa «médiation», de ses recommandations puis de ses instructions. Comme le dit l’adage, un bateau que dirigent plusieurs capitaines est condamné à couler.
Et on ne peut que s’interroger sur l’initiative de Paris, excluant la médiation onusienne et faisant fi des principaux pays concernés par la question libyenne, à savoir l’Algérie et la Tunisie. Car que viennent faire dans cette réunion la Turquie, le Qatar et les Emirats arabes unis? On peut comprendre que l’Egypte, un soutien déterminé du général Haftar, puisse avoir une carte à défendre, mais les autres pays?
Y aurait-il là une velléité quelconque d’introduire le CCG dans un conflit qui prendrait peu à peu les contours de ceux du Moyen-Orient? La Libye est un pays arabe, certes, mais aussi africain et c’est au «Groupe des pays voisins», mandaté par la commission de l’UA, que revient la tâche de rechercher la solution, une solution qui ne sera viable que par une décision consensuelle libyenne. C’est ce qu’a sans cesse affirmé l’Algérie, et soutenu l’Union africaine. Un dialogue inclusif, auquel prendront part toutes les forces civiles et militaires libyennes, qu’il s’agisse de l’armée à l’Est ou des milices de Misrata, pourra seul relancer le processus de réconciliation nationale et garantir une paix durable.
Et l’Egypte a déjà une place et un rôle de choix au sein de ce «Groupe des pays voisins», auquel cas, on voit mal ce qu’elle pourrait chercher dans d’autres dédales aventureux, dés lors que le peuple concerné peut, à bon droit, reprocher à ceux qui prétendent aujourd’hui ne lui vouloir que du bien, de lui avoir fait jusqu’ici beaucoup de mal…

Conférence de l’OSCE
«Les Etats-Unis et l’UE gardent vivace le sentiment antirusse»
Les Etats-Unis et l’Union européenne ont décidé de «maintenir vivace le sentiment antirusse» au sein de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), a estimé le ministère russe des Affaires étrangères, à l’issue de la tenue à Varsovie de la réunion annuelle de l’OSCE. «Les Occidentaux s’opposent toujours à toute discussion sérieuse et impartiale. Ils tiennent des conférences pour prendre des décisions sur ce qui sied à leurs propres intérêts politiques», a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères.
«L’état d’esprit affiché par les Etats-Unis, l’Union européenne et l’Ukraine est décevant. Apparemment, leur principal objectif est de maintenir intacte l’humeur antirusse, au sein de l’organisation», a ajouté le MAE russe qui explique que «la meilleure preuve de cela est que Washington, Bruxelles et Kiev qui est sous leur contrôle, ne sont pas prêts à admettre que la politique agressive et irresponsable de l’Occident est la cause de la grave crise sévissant dans l’espace de l’OSCE». «Cette politique a provoqué un grave conflit interne en Ukraine et a engendré une crise migratoire sur le continent européen», a poursuivi le ministère dans son communiqué.


La Russie est convaincue que l’OSCE devrait plutôt apporter une contribution utile à la «coopération humanitaire internationale.» «A présent, il est nécessaire de renoncer à la confrontation et revenir à un dialogue constructif au sujet des problèmes urgents (…). Nous sommes prêts à interagir avec toutes les forces concernées. Nous voyons notre tâche principale dans le rétablissement de l’OSCE comme un forum unique, pour un dialogue mutuellement respectable et une prise de décisions collective sur les questions urgentes de sécurité régionale», a conclu le ministère russe des Affaires étrangères.

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