Venezuela : « nous ne permettrons pas un coup d’état parlementaire » Maduro

Le président du Venezuela, Nicolas Maduro, a déclaré mardi 25 octobre que ce qui est arrivé ces derniers jours à l’Assemblée nationale est une manipulation lancée par le président américain Barack Obama, qui veut « faire du mal au Venezuela avant de quitter son bureau. »

« Nous ne permettrons pas un coup d’Etat parlementaire au Venezuela », a déclaré Maduro qui a ajouté que la Constitution donne au président le pouvoir de défendre le droit à la liberté, à la démocratie et à la vie du peuple vénézuélien. La tête du GPP, Hector Rodriguez, a déclaré mardi que les députés de droite de l’Assemblée nationale du Venezuela a essayé d’approuver un document « sans fondement constitutionnel » pour ouvrir une procédure de destitution contre le président Nicolas Maduro, alors que cette possibilité n’existe pas dans la Constitution adoptée en 1999

La droite a tenu une séance mardi au parlement pour « évaluer » la situation du président Maduro, qui a été accusé d’« abandonner » son bureau, alors qu’il était en tournée des pays du Moyen-Orient pour négocier des accords visant à stabiliser le marché du pétrole. Dans ce qu’il faut bien appeler une véritable tentative de coup d’état parlementaire.

Le président élu, Maduro, a lui une nouvelle fois pris le parti de la paix et du dialogue : . « j’appelle les parties de la droite qui veulent le dialogue à ne pas se laisser influencer par la haine ».

Le président vénézuélien a convoqué une réunion avec le président du Pouvoir Electoral (PE), le président du Pouvoir Moral Republicain (PMR), le président du Tribunal suprême de justice (TSJ) et le député et président de l’Assemblée nationale, Henry Ramos Allup.

« Ce dimanche, nous allons dialoguer avec toutes les branches du gouvernement, au nom du peuple vénézuélien », a souligné le président qui a activé l’article 323 de la Constitution de la République du Venezuela pour la défense de la paix.

Article 323. Le Conseil de la défense nationale est l’organe consultatif le plus élevé pour la planification et le conseil du pouvoir public en matière de la défense globale de la nation, de sa souveraineté et de l’intégrité de son espace géographique. À cette fin, il est également chargé de mettre en place le concept stratégique de la nation.

L’opposition de droite, pro USA, a immédiatement rejeté les appels au dialogue, par la voix de son leader le candidat battu deux fois à l’élection présidentielle Capriles Radonsky. Pourtant, plusieurs de ses collègues de la MUD (opposition) avait participé à l’annonce plus tôt [lundi 24] de leur participation au dialogue impulsé par Nicolas Maduro et le gouvernement venezuelien, participation d’ailleurs confirmée par le porte parole officiel de la coalition d’opposition, Jesus Torrealba (MUD). Au final, l’opposition montre son vrai visage, à nouveau, préférant appeler au coup d’état.

L’opposition essayé de prendre prétexte de l’annulation par la Cour Suprême des première et deuxième étapes du processus de recueil des signatures pour l’organisation d’un referendum pour la destitution du président Maduro, et ce dans 4 régions du pays (Aragua, Bolivar, Carabobo etMonagas) en raison des multiples fraudes constatées. Selon un député dans le seul état d’Aragua, plus de 20 000 fausses signatures ont été constatées. La Commission Nationale Électorale (CNE) a relevé que plus de 30% des 2 millions de signatures collectées par la MUD étaient irrégulières, faussant largement la sincérité et surtout la légalité du processus de recueil des signatures. Parmi elles, 11 000 appartiennent à des morts, 9000 utilisent de faux numéros de carte d’identité et plus de 3000 appartiennent à des mineurs tandis que 1000 proviennent de détenus. L’Etat du Carabobo a pris une décision d’interdiction de sortie du territoire pour les principaux leaders de l’opposition, qui sont visés par une procédure judiciaire en raison des irrégularité troublant l’organisation de ce referendum. Visant notamment Henrique Capriles Radonski et d’autres responsables de la MUD, responsables de ces fraudes.

L’opposition s’insurge contre le retard pris dans l’organisation du referendum. C’est pourtant elle qui a très longtemps refusé d’entamer les démarches prévues par la constitution Venezuela pour l’organisation d’une telle consultation, puis saboté le processus en inondant la Commission Nationale Électorale de fausses signatures. Elle ne peut d’ailleurs ignorer la longueur du processus, un tel referendum ayant déjà été organisé en 2004 – après une campagne menée par elle – et cela avait pris plus de 8 mois. Intervenue à la fin du printemps avec un lancement le 2 mai 2016 la campagne de pétition lancée par la MUD ne pouvait à l’évidence pas aboutir à un referendum avant la fin de l’année 2016. La MUD avait refusé de lancé cette campagne de pétition en janvier 2016, tout en prétendant obtenir la tête de Maduro en 6 mois. De fait, il n’a jamais été à l’agenda de la MUD de respecter la constitution et les droits et procédures démocratiques au Venezuela.

Le 21 octobre, Capriles a appelé au coup d’état contre Maduro, déclarant « Maduro s’est déclaré lui même en désobéissance, il ne respecte par la Constitution et aujourd’hui il a quitté le pays et il va tout quitté » tandis que son comparse président de l’Assemblée Nationale, Ramos Allup appelait l’armée à intervenir et le peuple à descendre dans la rue. L’armée est intervenue en appelant l’opposition à respecter la constitution, tout comme le peuple qui est effectivement descendu dans la rue contre elle. Ramos Allup s’est également tourné vers l’OEA pour attaquer le Venezuela.

Des milliers de venezueliens rassemblés devant le palais présidentiel pour défendre la constitution avec Maduro

Le 25 octobre, des milliers de Vénézuéliens se sont rassemblés pour soutenir le président Nicolas Maduro dans une journée de manifestations pour la défense de la Constitution contre les plans de coup d’état de la droite, qui veut compromettre la paix et la stabilité et violer la constitution. La manifestation a commencé à neuf heures, heure locale autour du siège de la Société nationale de téléphone de Venezuela SA, à destination la du palais présidentiel de Miraflores (siège présidentiel).En écho à cette mobilisation populaire, les militants franchement communistes du PRCF font parvenir un message de soutien au Venezuela Bolivarien. Venezuela esta no sola. Solidaridad con la Venezuela Bolivariana

Les forces armées bolivarienne, avec le peuple et la révolution bolivarienne pour défendre la souveraineté nationale

Le Ministre de la Défense du Venezuela Vladimir Padrino Lopez a solennellement appelé dans une déclaration de la Force armée nationale bolivarienne (FANB), » à la prudence et à la raison » après les menaces de l’opposition de droite à l’Assemblée Nationale de débarquer le président Nicolas Maduro. La droite tentant de lancer un plan de déstabilisation depuis l’assemblée nationale, en violation de la constitution du Venezuela.

Dans la déclaration l’armée a rejeté catégoriquement les points de l’accord, approuvé dimanche dernier par l’opposition majoritaire à l’assemblée nationale, faisant appel aux forces armées pour mener des actions actions pour renverser le président constitutionnel Nicolas Maduro.

Padrino Lopez a réitéré l’engagement des forces armées à défendre la Constitution du Venezuela contre toutes menaces illégales, et de défendre les Venezueliens contre toutes tentatives de destabiliser le pays et de provoquer des violences. Il a également réitéré son soutien au gouvernement de Maduro.

La déclaration lue par Lopez souligne que les forces armées jugent que l’opposition en cherchant à s’appuyer sur des organismes internationaux, recherche en réalité « « l’intervention des puissances étrangères. »

« Nous rejetons les appels à la violence » « Ils négligent les conséquences désastreuses que peuvent avoir pour leurs concitoyens des actions de ce type, le véritable objectif est simplement d’affecter gravement les institutions en provoquant le chaos et l’anarchie pour finalement renverser le gouvernement légitimement établi de Nicolas Maduro «

Tournée des pays de l’OPEP et non OPEP : vers un accord pour une remontée des prix du pétrole

L’effondrement des prix du pétrole provoqué par les pétro-monarchies du Golfe alliées des USA ainsi que la crise systémique du capitalisme provoque une grave crise économique au Venezuela, qui tire l’essentiel de ses revenus en devise de ses exportations de pétrole. Crise sur laquelle s’appuie l’opposition jouant la politique du pire pour semer le chaos dans le pays. Et reprendre la main sur la totalité des richesses du Venezuela

Le président vénézuélien a déclaré que lors de sa tournée éclair des pays de l’OPEP et des pays non membres de l’OPEP il a réussi à promouvoir une nouvelle alliance et dit que bientôt « il y aura de bonnes nouvelles en ce qui concerne la reprise des prix du pétrole. » De même, le président a déclaré qu’il y a de nouvelles questions pour la coopération économique dans les domaines de l’énergie, du tourisme et la avec les pays non-alignés (NAM).

« L’avenir du Venezuela est dans le développement agricole », a également déclaré le président, ajoutant que le modèle de la rente pétrolière doit être surmontée et a souligné la nécessité de créer une dynamique pour faire face au coup d’Etat dans la rue à travers la mobilisation et la défense des valeurs.

JBC pour www.initiative-communiste.fr – à partir de source d’agences

source : http://www.initiative-communiste.fr/articles/international/venezuela-lopposition-pro-usa-veut-son-coup-detat/

A lire également : l’opposition est responsable de la suspension du processus de referendum visant la destitution de Maduro.