Par Gilles Munier/
Avec « Les fiancés de la mort », paru aux Editions Sigest*, Jean-Michel Vernochet ne fait pas dans la dentelle. Pour lui, féru d’histoire des religions, qui exècre les wahhabites saoudistes – son livre « Les Egarés » n’était qu’une entrée en matière – l’islam est autre chose que ses interprétations par les sectes armées gravitant autour d’Al-Qaïda, du Front al-Nosra ou de l’Etat Islamique.
Le sous-titre des « Fiancés » est plus explicite : « Les stratégies de la terreur global ». L’auteur part en guerre contre les pays occidentaux qui, en déstabilisant ou en renversant des régimes arabes, sont responsables de la montée du terrorisme islamiste. Son livre est une sélection d’articles qu’il a publié sur le sujet entre 2003 et décembre 2016, notamment un entretien fort intéressant avec le journaliste allemand d’investigation Jürgen Elsässer, auteur de « Comment le djihad est arrivé en France », préfacé par Jean-Pierre Chevènement.
Que l’on partage ou non les analyses de Jean-Michel Vernochet, « Les fiancés de la mort » est à classer parmi les ouvrages de référence en matière documentaire : du « Big-Bang du 11 septembre » aux affaires Merah et Charlie. Il est à lire et à garder sous le coude car d’autres « guerres eschatologiques du Bien contre le Mal » sont dans les tiroirs du Pentagone.
*Editions Sigest, 2017, 15 euros