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9 novembre 2024

Un soldat étasunien d’origine irakienne: Notre mission est de tuer le chiite et le sunnite pour les pousser à s’entretuer


 

 Un soldat étasunien d’origine irakienne :
Notre mission est de tuer le chiite et le sunnite pour les pousser à s’entretuer !!!!!!!!!
Arrabitat Al irakia : Bagdad : 09/05/07
Traduit de l’arabe par Ahmed Manai
 
Un soldat étasunien, d’origine irakienne met à nu les crimes de l’occupant étasunien, les assassinats,  les attentats terroristes et les opérations de sabotage commis par les  troupes d’occupation à l’encontre des civils irakiens pour approfondir la discorde interconfessionnelle. Il raconte avoir servi pendant deux ans et demi dans l’armée d’occupation étasunienne et a réussi à fuir Bagdad pour échapper aux forces d’occupation.
Il raconte : « j’étais soldat dans l’armée irakienne au cours de la guerre de 1991. Lors du retrait du Koweït, j’ai décidé de me réfugier en Arabie Saoudite avec des dizaines de mes camarades et c’est là-bas que j’ai été recruté par une commission de recrutement militaire étasunienne, chargée d’incorporer les anciens soldats irakiens dans l’armée étasunienne et de les transférer aux Etats-Unis.
En 1992, j’ai été transféré aux Etats-Unis ou plutôt dans une île dont tous les équipements étaient militaires. J’étais avec de nombreux autres irakiens dont l’ancien gouverneur du Nadjaf, Adnan Atharfi. Nous suivions des exercices militaires ainsi que des cours intensifs d’anglais mais surtout une formation spéciale « dans les liquidations physiques ».
Au cours de la guerre actuelle, l’agent a été transféré à l’intérieur de  l’Irak pour des missions très spéciales au profit des services secrets étasuniens. Il raconte : « au cours de la guerre actuelle qui a conduit à l’occupation de l’Irak, j’ai accompli, avec une certain nombre de mes camarades qui ont suivi avec moi la formation aux Etats-Unis, des missions diverses. On nous a infiltré en Irak par la frontière Saoudienne avec des tenues de l’armée irakienne. Notre mission consistait à répandre les fausses nouvelles parmi les irakiens, tel que l’armée étasunienne est entrée dans telle ville ou qu’elle est aux abords de Bagdad. Les fausses nouvelles étaient un des facteurs qui ont précipité l’effondrement de l’armée irakienne ».
Le soldat ajoute : « l’unité à laquelle j’appartenais s’est installée dans le palais présidentiel de Al Adhamia. Nous étions autorisés à rendre visite à nos familles à Bagdad une fois par mois. Moi-même je rendais visite à ma famille à la Cité Sadr à l’est de Bagdad. Quand les choses se compliquèrent et que les hommes armés ont commencé d’attaquer tous ceux qui sortaient du palais, j’ai demandé aux membres de ma famille de venir de temps en temps pour les voir. J’étais chargé de la surveillance. Puis de nouveau des changements et l’armée US m’a chargé de commander une unité chargée d’opérations d’assassinats dans les rues de Bagdad ».
Notre mission consistait à liquider des gens sur des listes que nous fournissait l’armée, avec photos, adresses et un plan de leurs déplacements quotidiens. On nous demandait par exemple de tuer le chiite dans le quartier Al Adhamia (sunnite) et le sunnite à la cité Sadr (chiite) et ainsi de suite.
Quant à la manière dont était traité l’agent qui commet une erreur sur la victime ou ne réussit pas dans sa mission, l’ex-agent raconte : « l’agent qui commet une erreur, est liquidé à son tour. Ainsi, trois membres de mon équipe ont été liquidés par les forces étasuniennes, après avoir échoué à tuer une personnalité politique sunnite à Bagdad. Cela s’est passé il y a un peu plus 2 ans ».
L’ex-agent raconte que les forces d’occupation disposent d’un escadron chargé d’exécuter les « basses besognes ». Cet escadron est composé d’irakiens, d’américains et d’étrangers dont les membres,  se répartissent à Bagdad et dans les autres villes irakiennes, en patrouilles de sécurité. Sa mission ne consiste pas seulement aux liquidations physiques mais certains de ses membres s’occupent aussi de poser les bombes et les voitures piégées dans les quartiers et les marchés. Elle s’occupe aussi d’interpeller les personnes que l’armée d’occupation ne veut pas tuer.
Il raconte que les opérations de piégeage et d’explosion se font de diverses manières. La plus fréquente chez les forces d’occupation consiste à poser des bombes explosives lors des fouilles des véhicules ou lors des interrogatoires. Ainsi, une personne est convoquée à une base étasunienne et alors qu’elle est interrogée, on place la bombe dans son véhicule puis on la lâche en lui demandant d’aller à tel poste de police ou à tel marché, pour un motif quelconque et c’est là que se fait l’explosion.
La version de cet ex-agent irakien des services militaires étasuniens, concorde avec les nombreux rapports occidentaux qui avaient impliqué les forces étasuniennes d’occupation dans des attentats ayant visé des civils irakiens. Certains de ces rapports sont contenus dans une série d’articles du journaliste Britannique Robert Fisk, sur la base d’entretiens avec des Syriens et des Irakiens à Beyrouth au sujet de ces attentats.
L’écrivain Egyptien Mohamed Hassaneyn Heikal a déclaré pour sa part à la chaîne Al Jazeera que les mercenaires « constituaient la deuxième force organisée, au plan des effectifs et des équipements, après les forces étasuniennes ». Il les a appelés « les chevaliers de Malte » et leur a attribués de nombreuses opérations ayant visé les civils irakiens, en insistant que des irakiens et des libanais y étaient en grand nombre.
Traduit de l’arabe par Ahmed Manai
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