Publié : 14 juillet 2015 | Auteur : Caro1917 | Classé dans : Derniers articles | Appréciations concernant le référendum
et les développements politiques
- Le KKE salue les membres et amis du Parti et de la KNE [Jeunesse communiste de Grèce], les travailleurs qui se sont érigés contre les dilemmes fallacieux, tendus pour piéger le peuple. Il salue tous ceux qui dans une conjoncture de terrorisme idéologique, de pauvreté, d’angoisse quotidienne pour subsister, à cause des restrictions des opérations bancaires, des non-paiements, des licenciements, ont livré bataille, dans la mesure où le peu de temps alloué le permettait, pour que la position du KKE concernant le référendum soit connue largement, et qui est résumé par le slogan: «NON à la proposition de l’UE- FMI-BCE et NON à la proposition du gouvernement grec. OUI à la sortie de l’UE avec les peuple au pouvoir».
Les processus économiques et politiques qui ont suivi la proclamation du référendum, ont une fois de plus démontré la nature impérialiste antipopulaire de l’UE, ainsi que sa profonde iniquité, ses antagonismes aigus. Ils ont justifié la position du KKE. Dans leurs communiqués communs, tant les forces politiques qui ont appelé à voter «NON» (SYRIZA – ANEL, avec le soutien de l’AD), que celles qui ont appelé à voter «OUI» (ND, POTAMI, PASOK) se servent du vote populaire comme d’une soi-disant approbation pour un nouvel accord antipopulaire – un protocole d’accord ou mémorandum, avec l’UE-BCE-FMI. Ceci, en l’occurrence, était clairement apparu avec les nouvelles propositions mises sur la table de négociation tant par l’eurozone et le FMI, que par le gouvernement SYRIZA – ANEL quelques jours avant la tenue du référendum. Les petits changements aux anciennes et plus récentes versions ne changent guère le caractère antipopulaire des nouvelles et plus douloureuses mesures à venir.
Indépendamment des manœuvres et des slogans, là où se rejoignent les partis qui appellent à voter «NON» ou «OUI» est leur acceptation de l’UE et de l’eurozone, ainsi que de l’assujettissement du peuple aux monopoles, sous la bannière de la soi-disant unité nationale.
- Le gouvernement porte la responsabilité du refus de prendre en compte la question proposée par le KKE pour le référendum. Le gouvernement, voulait qu’il n’y ait que la sienne, rédigée en termes vagues, pour avoir les mains libres d’exploiter soit l’une soit l’autre réponse, qu’il interpréterait selon ses préférences politiques. La position du Parti communiste était la seule qui niait le dilemme bidon-piège du référendum, susceptible d’exprimer la volonté du peuple de se débarrasser de tous les mémorandums et non pas de valider l’une ou l’autre réponse.
C’est la seule position susceptible d’exprimer, sans ambiguïté ni mésinterprétation, les dispositions radicales parmi le peuple, contestant l’UE, qui peuvent s’identifier avec la proposition globale du KKE, à savoir la sortie de l’UE, l’annulation unilatérale de la dette avec le peuple aux commandes du pouvoir et de l’économie. Cette position du KKE concourt à l’émancipation ouvrière-populaire et répond aux desseins visant à impliquer le peuple dans différents scénarios antipopulaires.
Dès le départ, l’attitude du KKE au référendum n’avait pour cible une quelconque influence étroitement partisane. Il s’agissait d’une position de principe, il livrait un message politique au peuple de ne pas succomber au chantage, que ce soit celui de la troïka ou celui du gouvernement et des autres partis politiques bourgeois, pour que son «NON» – quel que soit le contenu – ne soit pas ajouté aux «OUI» pour l’UE, à l’accord, ni avec la proposition des «partenaires»[EE-BCE-FMI – NdT] ou du gouvernement SYRIZA-ANEL.
- Cette position de classe, nette, conséquente a été confirmée dès le lendemain quand tous – sauf le KKE – ont compris le but de l’accord avec ses conditions douloureuses pour le peuple, sous la forme d’un nouveau mémorandum avec de dures mesures antipopulaires.
Le gouvernement a convoqué un Conseil de dirigeants politiques sous la Présidence de la République, avec comme ordre du jour, d’informer les partis politiques. Le KKE a participé et s’est positionné lors de la réunion, au cours de laquelle le Premier ministre a informé quant aux positions et propositions du gouvernement pour les négociations. Le Parti communiste a clairement exprimé ses points de vue au cours de la réunion et immédiatement après fait un communiqué public, aussi bien sur le référendum que sur le cours des négociations et des problèmes qui attendent le peuple ainsi que sur la proposition de la troïka et celle du gouvernement.
Le KKE a exprimé son désaccord global avec le communiqué conjoint, de tous les autres partis. Il a stipulé son désaccord avec les estimations du communiqué commun ainsi que sur l’orientation des négociations qui mènerait à de nouvelles sévères mesures. Il a souligné que le peuple n’a autorisé personne à avancer vers un accord–mémorandum douloureux, avec des mesures antipopulaires.
Le communiqué commun des cinq partis révèle que les forces du «OUI» ainsi que celles du «NON» ont un ciblage stratégique commun, le soutien au développement capitaliste. Ils soutiennent «le sens unique» de l’UE, vêtu du manteau bidon de «l’entente et du consensus national.»
- Le gouvernement a d’immenses responsabilités, parce qu’avec sa décision de définir les choix posés au référendum il a permis au capital et à ses porte-paroles politiques de renforcer encore plus le chantage et le terrorisme en direction du peuple afin de piéger les forces ouvrières-populaires dans le sens-unique de l’UE et des monopoles, que ce soit comme soutiens du «OUI» ou comme soutiens du «NON», dans un plan déterminé de l’eurozone.
Telle est la contribution de la SYRIZA à la bourgeoisie et à l’Union européenne: avec des manœuvres tacticiennes et aventuristes d’altérer les consciences radicales, pour désamorcer la protestation et la canaliser de manière à ce qu’elle soit indolore.
La Nouvelle démocratie et ses alliés ont utilisé les éléments opportunistes de la politique de SYRIZA pour renforcer les conceptions conservatrices, pour endiguer le courant de protestation de l’UE, et déclencher un nouveau type d’anticommunisme, où Tsipras et SYRIZA ont été dépeints comme des expériences «communistes» échoués. Bien qu’ils n’aient rien à voir avec le socialisme-communisme.
Le gouvernement, pendant toute la période qui a précédé, ainsi que le jour du référendum, a continué à embellir l’UE, cette raillerie selon laquelle le seul choix pour les peuple est la «maison commune européenne», qui aurait soi-disant déviée de ses principes fondateurs de démocratie, de solidarité et de justice sociale, auxquels elle pourrait revenir grâce au «NON» du référendum. Parallèlement, il n’a pris aucune mesure de protection à l’égard du revenu ouvrier-populaire, tant par rapport aux conditions actuelles de blocage en Grèce du fonctionnement du système financier, que dans le cas de faillite de l’État et du passage à la drachme. Et tout cela dans une période où se renforce la tendance parmi les forces populaires de réaliser ou de se rapprocher de la vérité: que l’UE depuis sa création a été et reste une structure réactionnaire du capital, dans laquelle il n’y a pas de politiques en faveur des peuples. Le gouvernement, avec l’apparition de la résistance et de la dignité, n’a fait qu’inviter le peuple à se prosterner devant l’UE.
Le KKE appelle tous ceux qui ont voté «NON» et qui voulaient ainsi exprimer une véritable protestation populaire au memoranda et aux mesures impopulaires, de ne pas s’apaiser, de ne pas consentir à ce que le gouvernement utilise la dite «volonté populaire» pour mettre en place un nouvel accord-mémorandum antipopulaire en coopération avec les autres forces bourgeoises. Le KKE les appelle de ne pas accorder une nouvelle «période de grâce» de tolérance au gouvernement SYRIZA-ANEL, qui durant cinq mois a profité du vote populaire pour légitimer des plans antipopulaires, pour annuler toutes ses promesses électorales.
- Dans tous les cas, un nouvel accord sur la base soit de la proposition Juncker, soit sur celle de Tsipras, donnera un nouveau mémorandum, qui de l’avis de tous sera pire que tous les précédents, avec des mesures et des conditions difficiles, au détriment des couches populaires. Par ailleurs les désaccords avec l’UE-BCE-FMI, qui ont conduit au blocage des négociations, ne concernent pas tellement les mesures antipopulaires et leurs divers équivalents, mais plutôt des contradictions autour de l’aménagement de la dette publique, quelles parties du capital seraient taxées et quelles autres favorisées, la lutte pour la réforme de la zone euro. Dans ces contradictions s’impliquent le FMI, les États-Unis, l’OTAN pour leurs propres intérêts, en antagonisme avec l’eurozone et en particulier l’hégémonie de l’Allemagne.
Cette lutte renforce souvent aussi la tendance d’utiliser la Grèce comme une «expérience» pour la reconstruction de l’eurozone, tendance qui reste puissante. En réalité la direction de la Commission et en particulier la classe dirigeante allemande, met les pays lourdement endettés comme la Grèce, devant le dilemme: Le strict respect des règles et des objectifs de l’eurozone ou la sortie forcée. Ce dilemme est un dilemme pour le capital, pas pour les gens, parce que dans l’un comme l’autre cas, il leur est hostile. Bien que parmi la bourgeoisie de notre pays, semble prévaloir le souhait de rester dans l’UE, une section bénéficierait directement de la sortie de l’euro. Dans les deux cas, c’est le peuple qui paiera en s’appauvrissant encore plus avec de sévères nouvelles mesures.
- Le KKE continuera à informer le peuple concernant sa position et invite en même temps les travailleurs, les employés, les couches populaires moyennes, les retraités, les jeunes hommes et les femmes, de tirer les conclusions qui auraient un sens pour le lendemain:
¨ – Il ne peut y avoir de sortie de la crise et des solutions justes avantageuses pour le peuple dans la prison qu’est l’UE et la voie capitaliste de développement.
¨ – Tout gouvernement qui gère un régime exploiteur ne peut être favorable à la population et aux travailleurs, même s’il professe être de «gauche».
¨ – Le gouvernement, ainsi que la bourgeoisie en général, se moquent de nous quand ils parlent de «souveraineté populaire», alors qu’il y a des dominants et des dominés. Ils trompent consciemment, car ils savent que toutes les lois et toutes les institutions en Grèce, en UE, que les accords internationaux sont fabriqués de manière à garantir la dominance de groupes monopolistiques, la dominance de la classe bourgeoise, la manipulation des forces ouvrières-populaires – et leur neutralisation. Ce système est ainsi fait, parce que le gouvernement et la bourgeoisie savent précisément que si le pouvoir ouvrier-populaire réagit, il peut ouvrir la voie au renversement des exploiteurs.
¨ – Dans son noyau l’UE n’a pas de «démocratie», comme le prétend le gouvernement de SYRIZA-ANEL et d’autres partis, tentant de tromper la majorité populaire. Dans le cœur de l’UE se trouve l’exploitation capitaliste, la concurrence monopolistique, l’inégalité économique, la dictature des monopoles. Voilà ce qu’est la «démocratie» des monopoles, qui s’oppose aux peuples. Par ailleurs, il est connu que l’UE a à plusieurs reprises annulé des référendums qui ont eu un résultat opposé à ce qu’elle voulait, imposant un nouveau vote jusqu’à ce que le «NON» devienne «OUI».
- Nous nous adressons aux couches ouvrières-populaires, qui dans leur majorité écrasante ont voté «NON», croyant ainsi rejeter les mesures antipopulaires, l’austérité, qui ont cru que la crise économique était due à la mauvaise gestion, que pour l’austérité seuls les gouvernements grecs précédents et leurs alliés européistes étaient à blâmer et non pas le gouvernement actuel. Nous les appelons de ne pas se laisser conduire à la désillusion, ne pas démissionner, à une nouvelle acceptation passive face au gouvernement et ses choix. Nous appelons à la lutte du lendemain, contre la détérioration de la vie du peuple.
Nous nous adressons également aux travailleurs qui ont voté «OUI» sous la pression des employeurs, devant la crainte des fermetures des banques pour leur salaire ou leur retraite, leurs petites économies.
Nous invitons tout le monde, dès demain, d’organiser ensemble la résistance contre la politique antipopulaire qui continue à mettre en faillite le peuple. Le mouvement ouvrier-populaire doit tracer sa propre ligne ainsi que le ralliement avec une orientation anticapitaliste antimonopolistique. Pour ne pas être pris au piège par les théories de la prosternation et de l’unité qui sont promus, parce que les intérêts de la classe ouvrière sont en contradiction avec ceux des capitalistes.
Soutenons tous les nécessiteux, les chômeurs et les faibles. Combinons la solidarité avec la revendication. Organisons la lutte par des Comités lutte, sur les lieux de travail, dans les usines, les hôpitaux, les services par des Comités Populaires dans les quartiers, par des Comités de solidarité et d’aide sociales, par des groupes et des comités de surveillance contre les fraudes, la possibilité de pénuries de produits alimentaires, médicaments et autres produits nécessaires à la survie de la famille populaire. Que les usines, les espaces de travail, les quartiers deviennent des centres de résistance et de solidarité; personne ne doit être seul dans cette crise; rejetons la logique du «chacun pour soi».
- Il reste plus nécessaire que jamais d’exprimer, par le ralliement au KKE, le vrai, le «NON» de classe des ouvriers et des salariés, des couches laborieuses contre tous les gouvernements du capital, leurs alliances impérialistes, les chantages de l’UE et du FMI contre les peuples. Ce qui est nécessaire est un mouvement ouvrier-populaire émancipé des partis et des gouvernements bourgeois avec leur gestion antipopulaire, ainsi qu’une puissante Alliance populaire qui se battra pour une rupture réelle, ce qui mènera le pouvoir ouvrier-populaire, résultat de la rupture avec les monopoles, le capital, leurs alliances, à réaliser la sortie de l’UE, l’annulation unilatérale de la dette, l’organisation de l’économie et de la société sur la base de la propriété sociale, la planification centralisée, le contrôle ouvrier-populaire.
Cet objectif, s’il devient une conscience populaire massive, conduira à élever le mouvement ouvrier-populaire, à renforcer l’alliance sociale, à changer et renverser le rapport des forces, pour devenir le pouvoir populaire antimonopolistique-anticapitaliste, impétueuse tempête dans le conflit avec les monopoles, leurs associations transnationales, leurs partis et gouvernements, une tempête de renversement pour la conquête du pouvoir ouvrier-populaire.
Seulement ce pouvoir mérite les sacrifices de notre peuple. DANS CETTE VOIE DE LUTTE ET DE CONFLIT LE PEUPLE DEVIENT VRAIMENT DIGNE ET FIER. Le KKE dans cette perspective appelle la classe ouvrière, les travailleurs indépendants, les agriculteurs pauvres, les femmes et la jeunesse à joindre leurs forces. Le KKE donnera dans cette lutte toutes ses forces. Son renforcement est la garantie pour la victoire finale.
Athènes 7 juillet 2015
Le Comité central du KKE
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[KKE, http://www.kke.gr/anakoinoseis_grafeioy_typoy/anakoinosh _ths_ke _toy_kke_gia_to_dhmopshfisma _ths_5hs_ioylh?morf=1]
[Traduction Alexandre MOUMBARIS
Relu par Marie-José MOUMBARIS]
Publié : 14 juillet 2015 | Auteur : Caro1917 | Classé dans : Derniers articles | « Nous saluons les milliers de personnes qui ont répondu à l’appel du KKE à ne pas succomber à de dilemmes de chantage. En particulier, nous saluons tous ceux qui ont mis dans l’urne le bulletin de KKE, à savoir une proposition que le gouvernement a refusé à mettre en vote devant le parlement, en refusant ainsi à notre peuple le droit de voter massivement pour cette proposition, la possibilité de choisir entre de différentes propositions.
Contre la question incomplète et contestable du référendum « éclair », une partie du peuple a réussi à ne pas être enfermée dans de faux dilemmes ou se faire tromper, et a donné une première réponse, en votant nul, blanc, de même que plusieurs ont choisi de s’abstenir, y compris à cause des difficultés et du coût élevé des transports.
Dès le premier moment de la décision pour un référendum, nous avions correctement signalé que, que la réponse d’aujourd’hui soit NON ou OUI, il n’y a aucune véritable alternative populaire au sein de l’UE, au sein de la route capitaliste, de la reconnaissance de la dette, solutions choisies par toutes les autres forces politiques, du « block » de NON comme du « block » de OUI. Et ceci car les propositions des uns comme des autres considèrent comme nécessaire de respecter des directions le l’UE, de servir, chacun, les intérêts de divers partis du Capital..
Nous nous adressons en particulier à ceux qui aujourd’hui ont voté NON, en croyant que c’est la manière de cesser l’austérité, de répondre aux mesures antipopulaires, aux mémorandums. Nous les invitons, tous et toutes, qui aujourd’hui se sentent se faire justice par la victoire de NON, à ne passe sentir rassurés, à ne pas donner leur accord àla tentative du gouvernement à transformer ce NON en OUI à de nouveaux accords antipopulaires. Nous leur tendons la main pour les luttes du lendemain, contre la détérioration de leur vie.
De la même manière, nous nous adressons à ceux et celles qui ont voté OUI, sous la pression du grand patronat, sous la peur des banques fermées, pour leur salaire, pour leur retraite, pour leur faible épargne. Nous les appelons àrevisiter ces choix, à se battre contre les dilemmes dès maintenant, à ne pas reculer de manière conservatrice, réactionnaire, en faveur des partis des gouvernements des dernières années.
En ce qui concerne le gouvernement de coalition SYRIZA – Grecs Indépendants, qu’ils n’osent pas
exploiter le résultat du référendum pour imposer à notre peuple de nouveaux mesures, de nouveaux mémorandums de longue durée. La négociation que promettait M. Tsipras, sur la base de sa proposition, il y a trois jours, aux « trois institutions » c’est à dire à la Troïka, mène mathématiquement à un nouveau et pire mémorandum. Non seulement est-ce qu’il légalise les mémorandums antécédents, et leurs lois applicatifs, mais il n’hésite pas à mener notre peupleà une vraie banqueroute.
L’alternative qui pourrait potentiellement se réaliser, et pour laquelle a déjà parlé la Troïka, la mise en route d’une sortie de l’euro, est également une option qui va uniquement frapper la classe ouvrière, les couches populaires.
Il devient encore plus nécessaire que le mouvement, notre peuple adopte de manière massive et décisive la proposition du KKE pour la sortie de la crise à l’avantage des droits populaires, ce qui nécessite la socialisation des monopoles, le désengagement de l’UE, la non-reconnaissance de la dette et l’abolition univoque de celui-ci, avec une planification centralisé scientifique de l’économie pour le développement de la société pour le peuple et avec le peuple véritablement au pouvoir. Le KKE sera en première ligne de toutes les luttes à venir de notre peuple, en renforçant, dès demain, la ligne de lutte anti-monopole anticapitaliste, le rassemblement de forces avec le KKE.
Nous organisons la résistance, la vigilance, la préparation à l’éventualité de nouveaux développements négatifs. Nous soutenons tous les impuissants et misérables. Nous organisons, à travers des comités de lutte dans les lieux de travail, dans les usines, les hôpitaux, les supermarchés, les services sociaux, à travers les comités populaires dans les quartiers, des comités de solidarité et aide sociale, à travers d’équipes et de comités de contrôle pour la survie de la famille populaire.
Nous répondons à la tentative de séparer le peuple, avec l’unité de la classe ouvrière, avec le rassemblement de classe dans le mouvement, le renforcement de l’alliance populaire. La proposition du KKE réunit la majorité populaire, aujourd’hui et pour demain, contre le vrai adversaire, l’UE, le capital et leur pouvoir ».
Publié : 4 juillet 2015 | Auteur : Caro1917 | Classé dans : Derniers articles | RT en français
http://francais.rt.com/international/2650-captagon-drogue-djihadisme-syrie?utm_source=taboola&utm_medium=referral
Une pilule qui permet de combattre sans douleur et sans pitié, tels sont les effets du captagon, la drogue qui fait fureur dans les rangs des combattants djihadistes en Syrie. Au-delà, le trafic de captagon alimente aussi une économie de guerre.
C’est une toute petite pilule blanche, anodine en apparence. Pourtant elle est une part importante de la guerre qui se joue actuellement en Syrie.
Le captagon, aussi connu sous le nom scientifique de Fénétylline chlorhydrate, est un psychostimulant puissant de la famille des amphétamines. Elle est tout simplement devenue la drogue quotidienne des combattants djihadistes.
Rien de très religieux donc dans cette substance créée à l’origine pour soigner les troubles de la concentration et la narcolepsie. Le captagon est interdit dans la plupart des pays, y compris en France, où il est classé comme produit stupéfiant.
La crise syrienne, une guerre sous psychotropes
Mêlé à d’autres drogues, comme du haschich, le captagon est devenu le régime de base des djihadistes sur le front syrien, selon une enquête du Time.
Ses effets ? Rien de moins qu’une annihilation totale de la peur, de la douleur, de la faim et de la fatigue mais également de toute empathie. Autre effet avidement recherché par les membres d’Al-Nosra, les soldats de l’Armée syrienne libre (ASL) ou encore par ceux de Daesh : une euphorie intense et des vertus aphrodisiaques et hallucinogènes décuplées.
Ces soldats hallucinés en deviennent insensibles à toute violence, celle qu’ils infligent comme celles qui leur est infligée. Ainsi les analyses de la bande son des vidéos de Djihadi John, du nom de ce combattant britannique chargé d’exécuter les otages, indiquent qu’il avait agi sous l’effet d’amphétamines. Des témoignages de combattants kurdes recueillis par le Time font aussi état de djihadistes qui ne finissent par succomber qu’au bout de cinq ou six balles pourtant toutes supposées mortelles.
Mais cette drogue n’est pas consommée que par les seuls combattants. Les civils syriens, touchés de plein fouet par la guerre, par ses conséquences psychologiques et économiques, y ont également recours.
Le trafic de drogue, l’autre nerf de la guerre
Le trafic de captagon tient également une place non négligeable dans le financement de la guerre en Syrie, selon le dernier rapport de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC).
Daprès l’organisme onusien, en 2014, plus de 50 millions de pilules auraient été vendues. Ce business très lucratif rapporte, selon ses estimations, 10 à 20 millions de dollars.
Cette drogue s’avère en effet très rentable puisqu’il suffit de quelques milliers de dollars pour produire environ 200 000 pilules, lesquelles rapportent alors plus de 1,2 millions de dollars (un peu plus d’un million d’euros).
Du fait de sa position carrefour entre le Moyen-Orient et le Golfe, la Syrie est devenue la plaque tournante du trafic de captagon. Sa destination de prédilection? L’Arabie saoudite où ce type de drogue est très demandé. La pilule de captagon, qui ne coûte donc que quelques centimes à produire, se revend à hauteur de 20 dollars, soit 18 euros, dans le royaume wahhabite.
Des sommes faciles à obtenir qui peuvent alors être aisément réinvesties par les groupes djihadistes dans l’achat d’armes. Des revenus qui viennent également s’ajouter à l’argent tiré par ces mêmes groupes de l’exploitation du pétrole syrien et irakien, argent estimé par l’ONU entre 850 000 et 1,65 million de dollars par jour (entre 780 000 et 1,5 millions d’euros).
Publié : 4 juillet 2015 | Auteur : Caro1917 | Classé dans : Derniers articles |
http://comaguer.over-blog.com
Au fil des jours et des lectures n°199
03.07.2015
La parole d’un autre citoyen grec, inconnu du grand public et (évidemment) ignoré des grands médias vu le discours qu’il tient.
George Mavrikos est grec et secrétaire général de la Fédération syndicale mondiale (FSM) . Il a été accueilli ces derniers jours en France par la FEDERATION NATIONALE DES INDUSTRIES CHIMIQUE CGT , nouvelle adhérente de la Fédération Syndicale mondiale, qui organisait une réunion syndicale internationale sur la pétrochimie.
(voir in fine erratum sur le n° 198)
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Discours de Georges Mavrikos, secrétaire général de la FSM à la Réunion syndicale internationale sur la pétrochimie
25 juin 2015
Chers amis et camarades,
Je vous salue avec plaisir à la réunion internationale, organisée par la FNIC en partenariat avec la FSM. C’est la première grande initiative hébergée par la FNIC, depuis qu’elle a intégré la grande famille de classe de la FSM. Il est clair que la réunion est un grand succès.
L’intérêt pour la participation était particulièrement élevé et on vous remercie de votre compréhension parce qu’à partir d’un certain moment on était obligés de réduire le nombre des participants.
La FNIC est une grande organisation avec une action importante pour la défense des droits des travailleurs de l’industrie chimique et sur tous les lieux de travail de ce secteur en France, laquelle est d’ailleurs un pays avec une position très importante sur la pyramide impérialiste.
Chers camarades de la FNIC, on vous souhaite encore une fois depuis cette tribune, avec une grande fierté, la bienvenue dans la famille de la FSM. Votre intégration à la FSM renforce encore le rôle du mouvement syndical de classe en Europe. En Europe, la FSM augmente régulièrement sa force, organise de nouveaux membres avec un caractère combatif et elle a une présence sensible et une parole forte sur tous les sujets intéressant les travailleurs.
En même temps, votre intégration à la FSM donne de la force, de l’espoir et de la perspective à la classe ouvrière de la France, qui renforce son rôle dans le mouvement syndical international. Elle donne également une nouvelle possibilité de renforcer le syndicalisme de lutte en Europe et de se battre contre le réformisme syndical en France, en Europe et dans le monde.
D’ailleurs, cette année pendant laquelle on commémore le 70ème anniversaire de la FSM, le meilleur endroit pour rappeler les liens forts de la FSM avec les travailleurs de la France, qui ont mené, lors des décennies précédentes des luttes importantes à portée mondiale pour les acquis des travailleurs, tels qu’on le connaît aujourd’hui, c’est à Paris, où la FSM a été créée le 3 octobre 1945.
Alors que le réformisme et l’eurocommunisme, au niveau des chefs syndicaux ont essayé de mettre des obstacles insurmontables entre la FSM et les syndicats français, il est évident qu’ils ont échoué. Le besoin d’une lutte commune à caractéristiques internationalistes de classe et de combat contre les monopoles et l’impérialisme, nous a inévitablement rapprochés.
Le sujet dont on discute aujourd’hui est d’une importance particulière. L’industrie de la pétrochimie est une industrie relativement nouvelle, développée notamment après la 2nde guerre mondiale. Les évolutions sur celle-ci concernent la vie de l’ensemble de la population. A partir du fuel et du gaz naturel, les produits pétrochimiques sont indispensables pour un grand ensemble de produits, de l’appareil électrique de la maison jusqu’aux médicaments, la technologie, la construction de bâtiments, l’habillement, l’élastique, le caoutchouc.
On veut souligner, en tant que FSM, trois problèmes principaux concernant ce sujet complexe de l’économie du pétrole, du gaz naturel et des produits pétrochimiques. Sur ces problèmes, on attend d’écouter, avec un grand intérêt, les positions, l’expérience, les questionnements de toutes les délégations. On veut donc se concentrer sur :
Premièrement, le sujet de la concurrence entre les centres impérialistes pour le plus grand contrôle des ressources naturelles pour le compte des grands groupes de monopoles de chaque pays. Cette concurrence est cruelle et barbare et elle ne s’arrête pas, alors que leur domination entraîne des massacres de peuples, des guerres civiles, sous le prétexte de différences raciales, religieuses et nationalistes. Dans ce contexte, on voit l’incitation, le financement et l’entraînement de groupes terroristes, la dégradation et la dépendance des économies des pays qui ont des ressources importantes. C’est le cas de l’ouverture ensanglantée des routes d’énergie en Ukraine, en Libye, au Mali, en Syrie. C’est aussi le cas des concurrences pour les conduites de transport d’énergie et pour la découverte des nouveaux gisements.
Les guerres civiles, locales et régionales deviennent plus fortes et constituent un grand danger pour les peuples.
Le mouvement syndical de classe et la FSM, en continuant leur solidarité internationaliste, ont toujours la tâche de révéler les véritables raisons des guerres et des conflits, d’avoir de positions anti-impérialistes claires et d’exprimer pratiquement la solidarité internationaliste en vue de terminer tout cela.
En même temps, la FSM pense que les ressources naturelles doivent être propriété des peuples et non pas de multinationales.
Deuxièmement, il y a un jeu compliqué sur le prix des produits pétrochimiques. Il s’agit d’un échiquier qui concerne, à un degré élevé, la qualité de vie des travailleurs partout dans le monde. Les prix ne sont pas du tout déterminés, avec le critère de la satisfaction des besoins de la population et de l’amélioration des conditions de vie. Ils ne sont pas au bout du compte déterminés en fonction seulement du jeu de l’offre et de la demande mais d’un ensemble de facteurs relatifs aux concurrences, aux l’embargo et aux exclusions qu’imposent les mécanismes impérialistes. La réduction contrôlée de la production imposée pour manipuler les prix contre le Venezuela l’Iran, et la Russie sont des exemples caractéristiques.
La position de la FSM, telle qu’on l’a exprimée récemment à une réunion internationale de la FSM, au sein des bureaux centraux de l’UE et aux Nations-Unies et dans le cadre de la 104ème réunion internationale de l’OIT c’est que l’embargo, les sanctions et les exclusions, comme ceux contre Cuba, le Venezuela, la Russie, l’Iran et la Syrie, sont d’emblée dirigés contre la vie des travailleurs et des couches populaires et doivent être supprimés.
Nous sommes contre les embargos, les discriminations et les exclusions.
Troisièmement, la FSM s’intéresse notamment comment ces évolutions ont un impact sur les travailleurs dans les secteurs de l’énergie et de la pétrochimie. Dans cette réunion, hébergée dans les meilleures conditions par la FNIC-CGT, des représentants de travailleurs de … différents pays de tous les continents, on va discuter tous ensemble, on va échanger notre expérience, et on va organiser la coordination et notre action commune.
Des évolutions, telles que déterminées par les résultats de la crise capitaliste mondiale, l’augmentation de la pauvreté et la dégradation des conditions de vie des travailleurs, à cause des mesures réactionnaires des gouvernements, de l’UE et du FMI ne peuvent pas rester en dehors de notre discussion. Cette situation a, par exemple, diminué la demande de produits et d’énergie à cause de réductions drastiques du budget familial. L’exploitation des gisements de gaz de schiste aux Etats-Unis a produit la fermeture de raffineries en France, quelque chose qui a envoyé au chômage des milliers de travailleurs.
Des milliers de travailleurs sont chaque année des victimes d’accidents de travail, qui sont très souvent fatals, dans le secteur de l’industrie pétrolière et de raffinerie. Ceci fait de ce travail un des plus dangereux. Dans mon pays, la Grèce, on a eu très récemment à l’entreprise Pétroles grecs (ELPE) un des plus terribles accidents, à cause de l’absence de mesure de sécurité. 4 travailleurs ont perdu leur vie. Presque en même temps, au Sud du Mexique, à la Baie de Campeche, il y a eu un accident dans une industrie pétrolière, qui a coûté la vie à 2 travailleurs. Les politiques des entreprises pétrolières, l’absence de mesures protectrices frappent les travailleurs partout dans le monde.
En même temps, les industries chimiques sont connues parce que les travailleurs, même les travailleurs précaires, souffrent de maladies au travail, comme l’asthme, des différents types de cancer, ou d’autres maladies, à cause des conditions de travail dans ces industries-là. La plupart de ces maladies et de ces problèmes de santé auraient pu être prévenus, si les mesures nécessaires à la protection de la santé avaient été prises.
S’agissant des industries du caoutchouc, on doit souligner, à part les maladies au travail, qui sont bien connues, les politiques barbares et inhumaines des grandes entreprises multinationales. Vu que le caoutchouc vient de plantations en Afrique, en Asie, en Amérique latine, les multinationales ont un passé très chargé sur l’esclavage, l’exploitation, la provocation de guerres civiles, sur d’autres crimes incroyables contre les peuples de ces régions. Jusqu’à nos jours, les multinationales du caoutchouc essaient de contrôler les gouvernements de pays, elles essaient d’être un vrai Etat au sein de l’Etat, jusqu’à ce que même le travail enfantin leur soit permis.
Le rapport du magasin américain First Word Pharma est caractéristique, puisqu’il mentionne que, entre 2008 et 2013, les 11 plus grandes entreprises pharmaceutiques ont réalisé 143.000 licenciements. Parmi celles-ci, on peut retrouver Astra, avec 27.733 licenciements, Merck, avec 46.140 licenciements, Pfizer, avec 16.517 licenciements et Glaxo avec 9.000 licenciements.
Autrement dit, au 21ème siècle, les profits du capital sont énormes et les ouvriers n’ont pas de travail. Au 21ème siècle, les matières premières sont abondantes et les ouvriers vivent dans le froid et la famine. Au 21ème siècle, les peuples n’ont rien l’un contre l’autre, mais des nouvelles guerres éclatent. La FSM et le mouvement syndical de classe sont contre ce paroxysme, qui s’explique néanmoins très naturellement par les lois de l’économie capitaliste. La FSM et le mouvement syndical de classe adressent à toutes les forces syndicales un très grand appel de combat anti-impérialiste et internationaliste commun, indépendamment de différences idéologiques, religieuses et raciales, pour la protection et la revendication de droits pour les travailleurs.
DE QUEL SYNDICAT ET DE QUELS LEADERS SYNDICAUX LE MOUVEMENT SYNDICAL A-T-IL BESOIN AUJOURD’HUI ?
Dans ce cadre et ces conditions très compliquées la question de syndicats et de quels leaders syndicaux la classe ouvrière a besoin aujourd’hui demeure une question fondamentale d’actualité.
On voit des syndicats aux niveaux national, sectoriel et international, qui sont compromis et bureaucratiques, qui sont des collaborateurs des gouvernements et des multinationales, du FMI et des impérialistes.
On voit par exemple que l’ITUC soutient les guerres impérialistes en Irak, en Libye, en Syrie, au Liban. Elle soutient la politique des gouvernements d’Israël contre l’héroïque peuple de Palestine et les diffamations impérialistes contre le Venezuela. Quel genre de syndicat peut être un syndicat, lorsqu’il collabore avec l’OTAN et lorsqu’il soutient les interventions impérialistes ?
On voit que des syndicats sectoriels sont loin de la base, loin des gens simples et qu’ils ne respectent pas la collectivité et les procédures démocratiques.
On voit des syndicalistes bureaucrates, carriéristes et corrompus, qui vivent comme des capitalistes, au détriment des travailleurs.
Tous ces phénomènes négatifs poussent les travailleurs simples et honnêtes loin des syndicats. Tous ces phénomènes négatifs n’aident pas les syndicats à avoir des contacts avec la nouvelle génération, les chômeurs, les réfugiés politiques, les immigrés.
On a la tâche très importante de résister contre ces phénomènes. On doit se battre contre la corruption, la collaboration de classe, le réformisme et le désarmement des syndicats.
En tant que FSM, on vous appelle à faire ensemble la guerre contre le réformisme, à unir les travailleurs sur la base de leurs intérêts de classe, à réorganiser le mouvement syndical de lutte. On doit unir les travailleurs, les jeunes, les femmes qui travaillent, les immigrés et les réfugiés dans le combat commun pour l’amélioration de nos droits de travail, de nos droits salariaux et de nos droits à la Sécurité sociale. On doit unir les gens simples contre la barbarie capitaliste.
En tant que FSM on se bat contre la privatisation des secteurs stratégiques de l’économie de chaque pays, pour un système et un réseau public de production et de distribution d’énergie pour des services pas chers et accessibles pour toute la population, pour des règles réduisant l’utilisation de substances chimiques dangereuses et carcinogènes. En même temps, on se bat pour le respect des négociations collectives et des droits sociaux et de travail des travailleurs du secteur. On se bat contre la désorganisation des conditions de travail, le travail en intérim, l’augmentation de l’âge limite pour la retraite, l’intensification des rythmes de travail. On se bat pour avoir des mesures modernes d’hygiène et de sécurité sur les lieux de travail.
On renforce la solidarité internationaliste, la coordination, la pression que le mouvement syndical peut exercer sur les monopoles sur des questions concernant les besoins modernes des travailleurs. On renforce la coalition avec les autres couches populaires qui sent victimes de la même politique, avec les paysans pauvres, avec les travailleurs indépendants, en vue d’ouvrir le chemin pour l’accumulation de forces qui vont imposer un monde sans exploitation capitaliste et sans barbarie impérialiste, qui vont mettre en place une société qui pourra donner des solutions substantielles et de long terme à tous ces problèmes complexes et cruciaux.
On continue donc notre combat à partir de meilleures positions, grâce à notre expérience accumulée après 70 ans d’histoire. Avec plus d’internationalisme, plus de grands combats, plus de détermination.
Chers camarades, on rend hommage aux luttes du passé en organisant des luttes plus fortes pour l’avenir, en vue de donner aux générations à venir un mouvement syndical moderne, démocratique, internationaliste et de classe.
Je vous remercie.
ERRATUM ( en rouge ) sur le bulletin 198 du 02.07
Athènes, le 30 juin 2015
La position de classe du mouvement syndical de la Grèce (PAME) face au référendum
Chers camarades,
Nous vous faisons parvenir 13 des deux propositions de mesures anti travailleurs et anti populaires, préparées d’une part par l’Union européenne-FMI-BCE, d’autre part par le Gouvernement grec de SYRIZA.
Lors du référendum du 5 juillet, le gouvernement grec appelle la population à rejeter uniquement le mémorandum de l’EU-FMI-BCE. De cette façon, le gouvernement de SYRIZA veut promouvoir ses propres propositions anti-travailleurs, pour qu’elles soient acceptées par la population comme une alternative.
Le mouvement syndical de classe de la Grèce, PAME, rejette ces deux options
Nous appelons la classe ouvrière à réclamer ses droits. Nous ne rejetons pas seulement un mémorandum, pour en accepter un autre. Nous appelons les travailleurs à mettre dans l’urne le bulletin de vote avec leurs exigences et pas les bulletins du gouvernement SYRIZA.
Comparez les deux propositions
Le mémorandum UE-FMI-BCE :
1. Age de la retraite à 67 pour tous les travailleurs, imposée pour 2022
2. Augmentation des cotisations des retraités pour soins de santé (qui seront prises sur leur pension) de 4 à 6 %
3. Augmentation des cotisations des salariés actifs pour les soins de santé (qui seront prises sur leur salaire) de 4 à 5 % même POSITION du gouvernement SYRIZA-ANEL
4. Coupes dans le Budget de l’Etat pour les retraites : 0,5 % du PIB en 2015, 1 % du PIB pour2016 * la même POSITION
5. Pénalité pour préretraite relevée de 10 % – même POSITION
6. Réduction du « Coût du travail » dans le secteur Public à partir du 01/01/2016 – même POSITION
7. Continuer l’imposition de la soi-disant « taxe de solidarité » – même POSITION
8. Salaire Minimum qui sera formé conformément aux règles du mémorandum – même POSITION
9. Continuer de perception de la taxe « immobilière unifiée »-ENFIA jusqu’en 2016 – même POSITION
10. Augmenter les revenus de la TVA pour atteindre 1 % du PIB
11. TVA à 23 % pour les aliments en conserve et emballés, 13 % pour les aliments de base, électricité et les Hôtels, 6 % pour les médicaments, les livres, 23 % pour tout le reste- même POSITION
12. Fiscalité des armateurs à imposer
13. privatisations des Ports, aéroports, des infrastructures et des propriétés publiques – même POSITION
Le mémorandum de SYRIZA
1. âge de la retraite à 67 pour tous les travailleurs, institué en 2025
2. relèvement de la cotisation des retraités pour soins de santé (qui seront prises de leur pension) de 4 à 5 %
3. augmentation des cotisations des salariés pour les soins de santé (qui seront prises sur leur salaire) de 4 à 5 % même POSITION
4. coupes dans le Budget de l’Etat pour les retraites : 0,5 % du PIB en 2015, 1 % du PIB pour
2016 même POSITION
5. pénalité pour préretraite relevée de 10 % même POSITION
6. réduction du « Coût du travail » dans le secteur Public à partir du 01/01/2016 même POSITION
7. continuer l’imposition de la soi-disant « taxe de solidarité » même POSITION
8. salaire Minimum qui sera formé conformément aux règles du mémorandum même POSITION
9. continuer de perception de la taxe « immobilière unifiée »-ENFIA jusqu’en 2016 même POSITION
10. augmenter les revenus de l’Etat par le biais de TVA à 0,93 % du PIB
11. TVA à 23 % pour les aliments en conserve et emballés, 13 % pour les aliments de base, électricité et Hôtels, 6 % pour les médicaments, les livres, 23 % pour tout le reste même POSITION
12. fiscalité des armateurs à imposer
13. privatisations des Ports, aéroports, des infrastructures et des propriétés publiques même POSITION
NON au référendum se traduira par Oui au mémorandum de SYRIZA
Nous rejetons les deux options !
La classe ouvrière doit relancer ses propres exigences !
Nous votons avec nos propres exigences !
Pas avec les bulletins de vote établis par les forces politiques pro-UE !