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18 avril 2024

Du Kansas à Jérusalem, interdit de boycotter, disent-ils…


Analyses, informations et revue de presse sur la situation en Irak, au Proche-Orient, du Golfe à l’Atlantique. Traduction d’articles parus dans la presse arabe ou anglo-saxonne, enquêtes et informations exclusives.

Publié par Gilles Munier sur 25 Février 2018,

Catégories : #BDS, #Palestine, #Gaza, #Jérusalem

 

Au Kansas

 

L’American Civil Liberties Union- ACLU- (Association américaine pour les libertés civiles) a gagné, en octobre, le procès intenté devant une cour fédérale contre une enseignante du secteur public du Kansas, en vertu d’une loi de cet état l’obligeant à certifier qu’elle ne participera pas au boycott d’Israël, ce qui constitue une violation du 1er amendement de la Constitution des Etats-Unis. C’est le premier jugement délivré contre une série de lois à l’échelon du pays- Kansas, Arizona- visant à punir les auteurs dudit boycott.

 

La loi en vigueur, depuis le 1er juillet, exige que toute personne ou compagnie ayant des contrats avec l’Etat en question doit soumettre un document attestant « qu’ils ne sont pas dans une démarche de boycott à l’égard d’Israël ».

 

La cour fédérale a justement reconnu le préjudice sérieux infligé au 1er Amendement par cette loi qui impose  un test décisif, idéologiquement inconstitutionnel.

 

L’ACLU représentait Esther Koontz, membre de l’Eglise Mennonite des Etats-Unis qui, en accord avec les appels au boycott de sa congrégation, décidait de ne pas consommer de produits venant des colonies israéliennes implantées dans les territoires occupés palestiniens. Koontz protestait ainsi contre le traitement réservé aux Palestiniens par le gouvernement israélien, pour l’obliger à changer de politique.

 

Professeur de mathématiques dans les écoles publiques, elle avait développé un curriculum de mathématiques et former des enseignements à son application en coopération avec le département de l’éducation du Kansas. Ayant refusé de signer, elle a été rayée de la liste des contractants du Kansas.

 

La décision de la cour note que la violation du 1er amendement repose sur la limite apportée à la liberté d’expression politique, droit protégé et discrimine les croyances, opinions  et la liberté d’association des contractants de l’état.

 

Le jugement demande que le Kansas abolisse cette loi et interdit au Département de l’éducation d’exiger de ses partenaires qu’ils s’abstiennent de boycotter Israël.

 

En juillet dernier, l’ACLU a adressé une lettre au Congrès contre le projet de loi qui fait du soutien à certains boycotts un crime pour les entreprises faisant affaire dans ses colonies des territoires occupés et Israël. Les initiateurs au Sénat considèrent de revoir leur position.

 

Source : Aclu

https://www.aclu.org/news/first-judge-blocks-kansas-law-aimed-boycotts-israel

Traduction et Synthèse : Xavière Jardez

 

Et à Jérusalem…

 

Deux Néo-Zélandaises, Justine Sachs et Nadia Abou-Shanab, sont poursuivies devant les tribunaux israéliens pour avoir convaincu la chanteuse de pop, Lorde, d’annuler le concert qu’elle doit donner le 9 juin 2018, en vertu d’une loi contestée interdisant le boycott de l’Etat juif.

 

La loi introduite en 2011 ouvre la voie à d’autres procès contre quiconque- même étranger- appelle au boycott, y compris dans les territoires occupés, si cela peut effectivement y conduire.

 

Cette loi permet aux plaignants d’obtenir des compensations pour le préjudice subi, « le dommage moral et émotionnel et l’indignité causé par leur action discriminatoire » même, comme le reconnaît le cabinet d’avocats en charge de cette toute première procédure, il est difficile, d’établir un lien de cause à effet entre cet appel et le boycott.

 

Israël a pris des mesures depuis ce texte pour réduire à néant le mouvement international du BDS (Boycott, Désinvestissement et Sanctions) qui, se déclarant non-violent, soutient le cause palestinienne et presse les artistes, les entreprises et les universités, de rompre leurs liens avec Israël.  Ce dernier prétend que la campagne menée par ce mouvement pour le retour des réfugiés palestiniens sur les terres qui composent Israël à l’heure actuelle va au-delà de l’occupation de la Cisjordanie et cache un objectif plus large, celui de détruire le pays tout entier.

 

Source : The Star, Afrique du Sud (1/2/18)

Traduction et Synthèse : Xavière Jardez

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