Pour abattre les dirigeants d’Amérique latine américains récalcitrants et s’approprier le pétrole de leur pays, Les États-Unis n’ont plus recours aux coups d’État militaires, aujourd’hui ils utilisent les tribunaux et les parlements, a déclaré le président bolivien Evo Morales à RT.

« Il y a de sérieux problèmes en Amérique latine. En Argentine, au Brésil et en Équateur, les présidents, qui étaient les garants de la souveraineté et de la dignité du peuple, sont aujourd’hui victimes de persécutions politiques », a dit M. Morales.

Il faisait référence à Cristina Kirchner en Argentine, Dilma Rousseff au Brésil, et Rafael Correa en Équateur, qui ont perdu le pouvoir dans leur pays au cours des dernières années, et qui doivent maintenant se défendre contre les accusations diverses et variées de nouveaux gouvernements inféodés aux États-Unis.

La « vaste campagne politique » de Washington en Amérique latine est dirigée par le vice-président américain Mike Pence, a confié le dirigeant bolivien à RT, peu avant son discours à l’Assemblée générale des Nations unies à New York, mercredi.

« Il n’y a plus de coups d’État militaires en Amérique latine, car les coups d’État se déroulent actuellement dans les congrès et les tribunaux. C’est la nouvelle technique utilisée par les Etats-Unis pour se débarrasser des présidents qui luttent contre l’impérialisme. »

Si ces mesures s’avèrent inefficaces, les États-Unis ont recours « aux complots et aux provocations », a dit M. Morales. Et quand cela échoue aussi, alors on parle d’intervention militaire, comme ils viennent de le faire à propos du Venezuela.

Toutefois, a-t-il rappelé, les appels de Washington à recourir à la force contre Caracas l’année dernière ont été rejetés non seulement par les pays d’Amérique latine, mais aussi par certains membres occidentaux de l’OTAN dirigée par les Etats-Unis, ce qui signifie que « les menaces d’invasion ne mènent à rien ».

Les Etats-Unis invoquent la démocratie et leurs désaccords avec la politique de Nicolas Maduro, mais la vraie raison pour laquelle ils veulent remplacer le président vénézuélien et d’autres dirigeants, « c’est le pétrole », a expliqué le président de 58 ans.

« Et c’est la même chose tout au long de notre histoire. C’est pour ça qu’ils (les Etats-Unis) ont envahi la Libye et l’Irak. C’est pareil pour tous les coups d’État sur différents continents. Par conséquent, nous devons protéger les États souverains et nos ressources naturelles », a-t-il affirmé.

Malgré tout, Morales est optimiste sur l’avenir de l’Amérique latine car il espère que « les gens comprendront ce qui se passe et feront en sorte que leur présidents se remettent au service de la population, et non des intérêts américains ».

Imprimer