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29 mars 2024

Les Grosses Orchades, les Amples Thalamèges, le blog


 

 

 

 

 

Si vous n’en lisez qu’un, que ce soit celui-là !

 

 

nous écrit Robert Bibeau, patron (?!) chez

 

 

 

 

Évidemment, il est de lui !

Et nous, idiots mais disciplinés, on obtempère.

C’est là :

 

 

 

Stratégie et tactiques des gilets jaunes

 

 

par Robert Bibeau, éditeur du webmagazine http://www.les7duquebec.com

19.12.2018

 

 

 

 

Un mouvement populaire spontané

Le mouvement populaire spontané des Gilets jaunes marque le début d’un temps nouveau en politique contemporaine, un renouveau à la fois antisystème capitaliste et antiréformiste bourgeois; ce courant de pensée ayant contaminé aussi bien la «gauche» racoleuse et rafistoleuse des pots cassés du capital, que les «Indignés – Nuit debout – Occupy Wall Street» et autres agitations de la petite-bourgeoisie offusquée du peu de considération que lui accorde le grand capital et ses laquais politiciens de toute obédience.

Le mouvement militant des Gilets jaunes émergeant spontanément de la base prolétarienne – ceux «d’en bas» – rejette à la fois – la gauche – le centre – et la droite bourgeoise –. Ce mouvement répudie les polichinelles de tout bord qui se partagent le pouvoir politique depuis un siècle, en alternance de collaboration de classe sous les ordres des patrons, les vrais maitres du pouvoir économique, politique et médiatique. Voilà ce qui est nouveau et donne un indice de l’avance de la conscience de classe prolétarienne sur «l’avant-garde» gauchiste ou droitiste (fasciste ou populiste). Cette conscience de classe immanente est le fruit des expériences vécues par les prolétaires du monde entier depuis les balbutiements du mouvement ouvrier autour de la Première, de la 2e, puis des 3e et 4e Internationales; à l’occasion des deux grandes guerres; en Mai-68 et lors des soulèvements populaires arabes plus récents. Expérience de lutte en ce temps-là toujours «encadrée» par les organisations de la gauche et/ou de la droite traditionnelle, pseudo représentants de la classe, et qui se sont chargés chaque fois d’aménager une voie de sortie permettant aux larbins du système de négocier au nom de leurs patrons une sortie en tromperie côté cour ou côté jardin.

Le subconscient de la classe prolétarienne est tellement imprégné de ces souvenirs amers que l’unanimité se fait aujourd’hui parmi les prolétaires en gilets jaunes pour refuser toute organisation, toute représentation, toute délégation de pouvoir, ce que le régime décrie avec véhémence et que la petite-bourgeoisie infiltrée dans le mouvement tente de contrer. Espérons que ce que l’avant-garde n’a pas encore compris la classe prolétarienne se le tiendra pour dit.

L’appel des petits-bourgs et des politiciens professionnels pour transformer le Mouvement en organisation politique, ou de congédier l’Assemblée nationale, ou de convoquer une Constituante, d’initier le Référendum d’Initiative Citoyenne (RIC-sic), ou de participer aux mascarades électorales bourgeoises qui n’ont rien donné depuis un siècle passé, n’ont pas trouvé d’échos auprès des militants prolétariens engagés… Ces propositions démocraticodémagogiques n’appâtent que les bobos et leurs sous-fifres qui aimeraient ainsi reprendre la main sur le Mouvement afin d’en monnayer l’enlisement. Quelle forme prendra éventuellement l’organisation des gilets jaunes en colère, nous ne le savons pas, mais nous savons toutefois que la base devra absolument s’assurer de conserver en tout temps la haute main sur ses porte-paroles et de ne jamais permettre le vedettariat parmi ceux qui prennent la parole en son nom.

 

L’unique objectif stratégique du Mouvement

Le mouvement est né autour d’un objectif stratégique qui a fait consensus dans son expression militante même s’il parut confus au début. Il est sain que de nombreux militants formulent leurs récriminations et participent ainsi à l’élaboration du plaidoyer commun qui malgré l’aspect cacophonique du début s’unifie au fur et à mesure de la lutte concrète. Les revendications «réformistes» ont été peu à peu balayées sous le tapis pour ne laisser qu’un seul objectif stratégique différemment formulé. 

L’objectif stratégique des Gilets jaunes est de défendre le pouvoir d’achat des salariés étranglés par le système de profit anémié. En d’autres termes, leur objectif stratégique est de maintenir, sinon d’augmenter, la valeur et le prix de leur force de travail. C’est d’emblée une revendication de résistance de classe prolétarienne même si les prolétaires qui animent le mouvement ne savent pas l’exprimer en ces termes, ce qui importe peu, sauf pour les gauchistes dogmatiques. Cet objectif stratégique est par essence révolutionnaire, puisque la crise économique systémique du capitalisme rend sa satisfaction impossible. Chaque euro d’augmentation du salaire devra être pris dans la caisse des profits du capital en perdition. En ces temps de grave crise économique où le système capitaliste s’apprête à imploser, une telle revendication salariale est potentiellement insurrectionnelle, car le capital ne bénéficie d’aucune marge de manœuvre, ce que Macron le thuriféraire des banquiers est venu confirmer mardi dernier à la télévision française par des promesses creuses et trompeuses. Si le prolétariat français sent que le moment est propice, de telles promesses bidon l’amèneront à durcir ses positions et à maintenir ses revendications légitimes puisque c’est sa survie physique en tant que classe sociale qui en dépend. Les ouvriers militants le disent carrément «On ne vit plus avec ces salaires de misère, on survit à peine».

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Source : http://www.les7duquebec.com/7-au-front/strategie-et-tactiques-des-gilets-jaunes/

 

 

 

 

On a reçu une lettre, en provenance, croyons-nous, de M. Jean-Michel Vernochet (MEDIA-PRESSE.INFO), qui nous a incités à cogiter ce qui la suit, bref, à y répondre.

 

 

UN ANCIEN PILOTE S’EXPRIME

 

Voici une lettre qui vaut la peine d’être lue si peu que l’on s’intéresse à la situation actuelle. Elle émane de Mr Guillemain qui certes gagne plus que le smic mais qui est outré par le comportement de Macron vis à vis des gilets jaunes.

Jacques GUILLEMAIN, ex-officier de l’armée de l’Air. Pilote de ligne retraité.

 

 

 

 

Lettre de Jacques GUILLEMAIN adressée à Mr le premier ministre Édouard PHILIPPE

 

Monsieur le Premier ministre,

Vous venez de nous livrer un discours pitoyable comme on en voit peu.

Alors que le pays est au bord de l’explosion, que la fracture sociale est totale et que bientôt la fracture identitaire, que vous niez depuis toujours, va désintégrer la nation, vous venez d’ajouter à l’arrogance de l’exécutif envers les Gilets jaunes une humiliation sans précédent.

Vous croyez vraiment que le compte y est avec quelques miettes jetées à des millions de Gilets jaunes en train de crever ? Oui, je dis bien à des millions de GJ.

Car quand 75 % de la population soutiennent encore le mouvement, malgré vos tentatives de le discréditer, malgré les insultes de vos sbires qui les ont traînés dans la boue, on ne parle plus de 10 000 ou 15 000 GJ autour des ronds-points, mais de dizaines de millions de Français, travailleurs et retraités, jeunes et vieux, de droite comme de gauche, qui soutiennent sans restrictions ce cri de détresse de tout un peuple abandonné par une caste dirigeante, arrogante et méprisante qui s’enrichit toujours plus et laisse crever le peuple. Ils vous l’ont dit pendant trois semaines. Ils sont en train de crever. Le 20 du mois, ils doivent choisir entre manger, se chauffer ou faire le plein. Mais vous êtes incapable de comprendre ça.

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Url de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/un-ancien-pilote-sexprime/

 

 

 

L’Italie des Trois Singes 

face au risque de guerre nucléaire 

 

Manlio Dinucci – il manifesto 23.12.2018

(Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio)

 

Sculpture du 17ème siècle au-dessus de la porte d’un temple Toshogu à Nikko, Japon

 

 

Quelle réaction l’avertissement du président russe Poutine a-t-elle suscité lorsqu’il a dit que le monde sous-évalue le péril de guerre nucléaire et que cette tendance est en train de s’accentuer ?

Significatif est le commentaire de La Repubblica qui parle de « tons très alarmistes ». Et éloquent le silence pratiquement absolu de tout l’arc parlementaire. Comme si l’Italie n’avait rien à voir avec la course aux armements nucléaires qui, a averti Poutine dans sa conférence de presse de fin d’année, pourrait amener à la « destruction de toute la civilisation ou peut-être de toute la planète ». Scénario non pas alarmiste, mais prévu par les scientifiques qui étudient les effets des armes nucléaires.

Un danger particulier – souligne Poutine – est représenté par la « tendance à abaisser le seuil pour l’usage d’armes nucléaires, en créant des charges nucléaires tactiques à faible impact qui peuvent conduire à un désastre nucléaire mondial ». C’est à cette catégorie qu’appartiennent les nouvelles bombes nucléaires B61-12 que les USA commenceront à déployer en Italie, Allemagne, Belgique, Pays-Bas et peut-être dans d’autres pays européens dans la première moitié de l’année 2020. « La haute précision et la possibilité d’utiliser des têtes moins destructrices – avertit la Fédération des Scientifiques Américains – peuvent amener les commandants militaires à faire pression pour que, dans une attaque, on utilise la bombe nucléaire, en sachant que la retombée radioactive et les dommages collatéraux seraient limités ».

L’Italie est coresponsable de danger croissant de guerre nucléaire puisque,  violant le Traité de non-prolifération et n’adhérant pas au Traité ONU pour l’interdiction des armes nucléaires, elle fournit aux États-Unis, dans une fonction principalement anti-Russie, non seulement des bases, mais aussi des avions et des pilotes pour l’utilisation des bombes nucléaires. Cela advient avec le consentement explicite ou implicite (à travers la renonciation à une réelle opposition) de tout l’arc parlementaire.

L’autre danger – prévient Poutine – est représenté par la « désintégration du système international de contrôle des armements », initiée par le retrait des États-Unis en 2002 du Traité Abm. Stipulé en 1972 par USA et URSS, il interdisait à chacune des deux parties de déployer des missiles intercepteurs qui, en neutralisant les représailles du pays attaqué, auraient favorisé une first strike (première frappe), c’est-à-dire une attaque nucléaire par surprise. Depuis lors les États-Unis ont développé le « bouclier anti-missiles », en l’étendant en Europe jusqu’au bord de la Russie : deux installations terrestres en Roumanie et Pologne et quatre navires de guerre, qui croisent en Baltique et Mer Noire, sont dotés de tubes de lancement qui, outre les missiles intercepteurs, peuvent lancer des missiles de croisière à tête nucléaire.

Dans ce cas aussi l’Italie est coresponsable : à Sigonella (Sicile) est installée la JTAGS, station satellitaire USA du « bouclier antimissiles », une des cinq mondiales. La situation est aggravée par le fait que les USA veulent maintenant se retirer aussi du Traité FNI de 1987 (celui qui élimina les missiles nucléaires étasuniens basés à Comiso), afin de pouvoir déployer en Europe, contre la Russie, des missiles nucléaires à portée intermédiaire avec bases à terre. Ici aussi avec la co-responsabilité du gouvernement italien, qui au Conseil de l’Atlantique-Nord du 4 décembre a avalisé ce plan et est sûrement disponible pour l’installation de ces missiles en Italie. « Si les missiles arrivent en Europe, que l’Occident ne s’étonne pas si nous réagissons » a dit Poutine. Avertissement ignoré par Conte, Di Maio et Salvini (1) qui, tandis qu’ils battent le rappel sur le « décret sécurité » anti-migrants, quand arrivent bombes et missiles nucléaires étasuniens mettant en danger la vraie sécurité de l’Italie, ne voient rien, n’entendent rien et ne disent rien.

______________

(1)  Président du Conseil et Vice-présidents de l’actuel gouvernement italien

 

Edition de dimanche 23 décembre 2018 de il manifesto

 

 

 

 

Un article du 6 décembre (on n’est pas aux pièces !) de Jean-Paul Brighelli, à qui on dédie cette citation d’un chef d’œuvre du niveau de Don Quichotte, de Faust et de Pantagruel, qui attend depuis 68 ans sa publication en français après l’avoir attendue 57 ans en anglais. Il y est question d’une simple d’esprit, suicidée, que l’on veut interdire de sépulture, démembrer et jeter à la rivière (499 A.D.) :

 

– Ne m’interrompez pas, Princesse, et parlez tranquillement s’il vous plaît. Il n’est pas nécessaire de déranger votre père. Mais la chose que j’ai pu entendre dans cet humble corps de logis – où un homme comme moi, qui a vécu, tel Amos, de fruits et de baies, vellicans, sycamoros, sait où rechercher le joyau de la vérité – c’est que cette misérable femelle y a joué le rôle d’espionne pour cet archi-ennemi de notre évêque et de notre empereur et de Rome et de Jésus-Christ, ce fils incestueux, dit-on, de la sœur de l’empereur, cet ami des druides, cet adepte de toutes les sciences noires de l’Afrique, Medrawd ap Llew ! Et cette abominable trahison, elle l’a répétée chaque jour et chaque nuit, alors que votre famille lui donnait à manger, à boire et un abri. Elle a mordu la main qui l’a nourrie, la serpente !

Longtemps avant que ce réquisitoire ne s’interrompît, Morfydd avait ramassé tous les le fils de son indignation en une seule boule rouge et l’avait cachée contre son cœur, cachée plus profondément même que les fragiles coquilles d’escargots à présent réchauffées entre ses seins. Le pas léger et les joues en feu, elle conduisit le prêtre en dehors de Ty Cerrig, loin des oreilles de son père. Alors, elle se tourna vers lui. Bien à l’écart des lieux où on aurait pu l’entendre, sûre que le boeuf de Gwrgi était le seul occupant de l’étable, elle dévida la pelote écarlate de son indignation.

– Mordu la main qui l’a nourrie, n’est-ce pas ! Et que vouliez-vous qu’elle morde ? L’a nourrie ! L’a nourrie ! L’a nourrie ! L’a nourrie ! C’est ainsi qu’on justifie toutes les oppressions, tous les fardeaux, tous les poids morts, toutes les monotonies de plomb, toutes les uniformités poussiéreuses, tous les dés pipés, tous les harnais dorés, tous les dos marqués au fer, tous les droits des pasteurs et des maîtres, parents et grands-parents, cadavres et charognes. La main qui l’a nourrie ! Qu’est-ce qu’elle aurait dû mordre d’autre ?

J.C. Powys, Porius, Overlook Duckworth, 2007, Chap. XXX, pp.639-640

 

 

Il serait une fois la révolution

Jean-Paul Brighelli – Bonnet d’âne6.12.2018

 

 

 

Le lion de la MGM finit de rugir. Le sigle d’United Artists passe et s’éteint. Fondu au noir. Banc-titre, en lettres capitales, en blanc-au-noir :

 

THE REVOLUTION
IS NOT A SOCIAL DINNER
A LITERARY EVENT,
A DRAWING OR AN EMBROIDERY .
IT CANNOT BE DONE WITH…
ELEGANCE AND COURTESY ;
THE REVOLUTION IS AN ACT OF VIOLENCE…
Mao Tse-Tung

 

Puis le jet de pisse le plus célèbre de l’histoire du cinéma, dru, moussu, impétueux, frappe une souche pétrifiée où s’agitent des fourmis, qui succombent l’une après l’autre sous le flot de sodium / potassium / chlore / bicarbonates… Comme c’est un péon inculte et désœuvré qui se soulage, peu de chances que cette urine-là contienne de l’acide asparagusique.

Suivent 157 minutes de violence déchaînée. Le Mexique des années Villa / Zapata ne faisait pas dans la dentelle — ni les Allemands des fosses ardéatines, auquel il est fait allusion au passage : tout film ou roman historique raconte aussi l’histoire des temps modernes. Fin de la famille de Juan Miranda, massacrée. Fin du triolisme amoureux et libertaire de Sean Mallory, anéanti. Et fin de Mallory (« Sean-Sean-Sean »), renvoyé dans les astres par son dernier litre de nitroglycérine. Ça vaut le coup de la chaudière de locomotive de la Condition humaine : la révolution mange ses enfants, comme le Saturne de Goya.

 

 

Pourquoi parlé-je de ce qui fut le dernier western (et bien plus que cela) de Sergio Leone ? C’est qu’à lire et à écouter les commentaires sur les derniers événements qui ont balafré Paris, Marseille, Toulouse et le Puy-en-Velais.

 

 

la Vierge noire ne s’en est pas remise, ni Macron qui est passé voir les dégâts, et qui s’est fait copieusement huer par la foule.

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Source : https://blog.causeur.fr/bonnetdane/il-serait-une-fois-la-revolution-002516.html

 

 

Encore plus vieux : la couverture que personne n’a jamais vue (ça a déjà 8 ans, mais ça vieillit comme le bon vin) :

 

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C’était en 2010.

Fortune avait demandé une couverture au dessinateur de BD Chris Ware, mais la maquette qu’il leur a soumise, avec ses prisonniers de Guantanamo, ses ouvriers mexicains et ses vannes sur les politiciens budgétivores aux doigts crochus, n’était pas vraiment ce que Fortune avait en tête.

C’est pourquoi les abonnés à cette prestigieuse gazette, ne l’ont jamais vue.

Ah… ce n’est pas beau, l’Internet ?

 

 

 

 

Notre cadeau de Noël aux jeunes et aux vieux enfants :

 

Non traduit du russe !

 

 

 

 

 

 

 

Mis en ligne le 23 décembre 2018

 

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