L’absurdité du système
8 avril 2019
L’absurdité du système
7 avr. 2019
les 7 du quebec
L’absurdité du système
par ROBERT GIL
Recherche menée par Robert Gil
fonctionnaireLe chômage et la précarité sont le lot de tous les pays. C’est le système capitaliste qui veut cela. Tant que nous serons assujettis à l’économie de la marchandise, il n’y aura aucun moyen de s’en sortir. D’un côté, la relance dite keynésienne et la redistribution permettrait de limiter les dégâts pour les peuples, mais nous enfoncera dans le désastre écologique; de l’autre côté, la politique monétariste sape nos conditions d’existence matérielle et sociale. Il est préférable, bien évidemment, de prôner une politique économique qui ne détruise pas nos conditions d’existence réelle.
Cependant, le capitalisme est arrivé à ses points de rupture. Les gains de productivité énormes liés à la révolution micro-électronique font que pour produire nous avons besoin de moins de travail humain vivant, ce qui exclut de plus en plus de personnes du procès de production et rend donc un nombre supérieur de personnes non solvables donc ne pouvant acheter les marchandises produites; celles-ci étant plus nombreuses car la productivité, lié à la concurrence, diminue la valeur économique moyenne de chaque marchandise.
Nous avons donc diminution de la valeur générale de la marchandise car celle-ci contient moins de travail humain vivant, donc production qui augmente pour pallier cette baisse de valeur, mais surproduction ne pouvant être réalisée sur le marché car l’élimination du travail humain vivant diminue la solvabilité d’une grande partie de la population.
C’est pour cela que l’industrie financière a pris le relais il y a 40 ans afin de pallier ces contradictions via la consommation par le crédit et l’endettement et la création de marchandises d’ordre 2 pour « placer » le capital ne pouvant plus être valorisé dans l’économie productive.
Cette échappatoire arrive à son terme et la contradiction ne peut que se renforcer car les avancées technologiques dans le procès de production détruisent de plus en plus de travail humain vivant ce qui diminue encore plus la valeur économique produite dans la marchandise. Les innovations dans le procès de production ne sont plus compensées par les innovations dans les produits.
De plus en plus de capital trouve refuge dans l’industrie financière faute de pouvoir se valoriser dans l’économie de production de marchandises. Cette contradiction couplée avec la limite des ressources naturelles et leur destruction fait que ce système apparaît dorénavant pour ce qu’il est: une absurdité.
Avec toutes les forces productives que nous possédons aujourd’hui, il serait facile de fournir les biens et services que chaque être humain est en droit de recevoir à sa naissance et durant toute sa vie. Mais, le capitalisme étant ce qu’il est, c’est à dire faire plus d’argent avec de ‘argent, nous constatons une augmentation des inégalités, de la pauvreté, de la misère, des exclus, des superflus. Ce système ne doit croître exponentiellement s’il veut perdurer, mais en se faisant, il détruit les ressources naturelles, les liens sociaux, fait la guerre au Vivant engendre guerres et conflits, chauvinisme, sexisme, racisme, etc…
Le capitalisme dans sa logique absurde doit conquérir de nouveaux marchés d’où destruction des services publics, transformation en marchandise de tout ce qui peut l’être dont l’être humain, exclusion (non financement) de tout ce qui n’est pas rentable. Nous produisons sous le joug de la valeur travail capitaliste. Ce système est mortifère et nous emmène droit au mur des limites de ce que peut supporter la planète, de l’artificialisation de notre vie par le numérique, de la marchandisation de tout et de tous et du désastre sanitaire qui résulte.
Est-ce que l’on se pose du pourquoi de telle ou telle industrie? Jamais! Nous sommes soumis, asservis au système techno- scientiste. Il est urgent de revoir le partage des richesses; seulement, la plupart de ces dites richesses sont issues de l’exploitation des plus pauvres et de l’aliénation générale à la marchandise et de la destruction de nos milieux de vie.
Plus de voitures, plus de bio technologies, plus d’avions, plus de nucléaire, etc… Et ce ne sont pas les prétendues nouvelles technologies qui règleront quoi que ce soit, no le développement durable, ni la croissance verte. Tout cela est bon pour l’attrape-nigaud. Le prétendu progrès n’est jamais questionné! Sommes-nous plus heureux avec plus de gadgets électroniques nous transformant en hommes-machines?
Les partis, quels qu’ils soient, vouent un culte au progrès, à la croissance, à l’innovation au détriment du vivre en tant qu’être humain responsable, autonome. Là est la question fondamentale! Voulons-nous rester des producteurs consommateurs réclamant notre dose de marchandises quotidiennes qui nous permet de survivre dans un monde inhumain?
CYRIL, Voir ses articles