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19 avril 2024

Libye: le gouvernement d’union nationale lance une initiative de sortie de crise


Fayez el-Serraj dans son bureau à Tripoli, le 16 juin 2019.
© REUTERS/Ulf Laessing

 

Depuis le 4 avril, l’opération militaire lancée par le maréchal Khalifa Haftar pour s’emparer de la capitale s’enlise. Fayez el-Sarraj exclut cependant tout dialogue avec son adversaire.

Jusqu’ici, aucune voix officielle libyenne ne s’était levée pour relancer le dialogue politique et mettre fin à cette crise qui perdure. Au contraire, depuis deux mois et treize jours, que dure la bataille de Tripoli, les deux parties campent sur leurs positions et refusent de négocier un cessez-le-feu.

Alors que l’Armée nationale libyenne, dirigée par Khalifa Haftar, cherche toujours à prendre Tripoli, Fayez el-Sarraj, représentant le camp de l’Ouest, propose finalement des élections rapides. Une solution prônée depuis des mois par la France.

« J’appelle à l’organisation d’un Forum national en Libye sous l’égide de l’ONU, en présence de toutes les forces nationales et de tous les représentants du peuple libyen de toutes les régions, ceux qui ont de l’influence politique et sociale et qui croient à une solution pacifique et démocratique », a-t-il annoncé lors d’une allocution diffusée sur la chaîne Libye al-Wataniya. « Cette conférence tracera une feuille de route pour la prochaine période, et mettra la base juridique pour des élections présidentielle et législatives organisées simultanément, avant la fin de 2019 », a précisé le Premier ministre du Gouvernement d’union nationale.

Fayez al-Sarraj exclut toutefois, sans les nommer, Khalifa Haftar et ses alliés de cette rencontre nationale en évoquant, « ceux qui ont les mains salies par le sang des Libyens ». Pourtant, il sera difficile de contourner l’homme fort de l’Est libyen dans l’éventualité de toute discussion politique pour mettre fin à cette guerre.

► Lire aussi : Libye, l’émissaire de l’ONU craint

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