Aller à…
RSS Feed

23 avril 2024

LE G20 ET LES IDÉOLOGIES DE LA GUERRE DE DEMAIN


samedi, juin 29, 2019

Par Nuevo Curso.

 

Le PIB des pays membres du G20 représente 85% de la production mondiale

 

Le sommet d’Osaka sert de terrain de « jeu de guerre » idéologique pour valoriser les arguments des différents candidats afin de former chacun un bloc agressif autour de leurs ambitions impérialistes.

Le sommet d’Osaka devait commencer par un accord de trêve dans la guerre commerciale américano-chinoise. Ce ne fut pas ainsi. La Chine a rapidement lancé un jet d’eau froide à la hauteur des attentes de sa propre presse à la solde du capital chinois. Aujourd’hui, il ne semble pas y avoir de place pour une pause dans une guerre commerciale contre la Chine dans laquelle non seulement la bourgeoisie américaine entière est engagée – y compris les candidats démocrates qui ont critiqué la faiblesse de Trump – mais cette guerre totale nourrit des « alliances » sans précédent comme le Japon et la France en catimini. Les accords entre Macron et Abe sont importants pour le fonds d’investissement du G20. Les États-Unis rassemblent leurs « alliés » et cherchent à endiguer les améliorations de leur balance commerciale vis-à-vis les États-Unis. Ils menacent, par exemple, le Japon de lui retirer son soutien militaire. La France, la Russie, l’Allemagne … courent à la rescousse duJapon, tout en cherchant à dissimuler leurs propres ambitions en accusant hypocritement la Chine et les États-Unis d’être à l’origine de la récession mondiale en préparation. (De fait, c’est le mode de production capitaliste qui est responsable de la récession en préparation et la guerre commerciale mondiale est la réaction de survie du système à son propre effondrement – l’affrontement avant l’effondrement qui mènera à des affrontements encore plus sanglants – Du Déjà vu. NdT).

 

LE CAPITAL MONDIAL EST STAGNANT. CAPITALISATION GLOBALE DES BOURSES = VALEUR APPROXIMATIVE DU NOYAU CENTRAL DES GRANDES CAPITALES NATIONALES DU MONDE

 

Si nous écoutons la presse internationale, l’ UE se rend à Osaka pour tenter de « convaincre » de la nécessité de lutter contre les changements climatiques en Chine et aux États-Unis (comme entrave au développement des cartels industriels et financiers de ces concurrents. NdT). Le jeu tarifaire nord-américain donne l’occasion à l’ Allemagne et à la France de protester contre le protectionnisme,  et à la Russie de poursuivre le « libéralisme », donnant à Tusk l’occasion de présenter l’appareil bureaucratique européen comme un bastion et un gardien d’essences démocratiques (sic).

 

              

                MACRON RÉPÈTE L’ARGUMENT DU CHANGEMENT CLIMATIQUE COMME ARME
CONTRE LES ÉTATS-UNIS ET LA CHINE DANS LA GUERRE COMMERCIALE.

 

C’est évidemment un jeu hypocrite qui cache des intérêts commerciaux immédiats et des avancées technologiques de plus en plus menaçantes  (IA, 5G, etc.) qui s’affirment de plus en plus avec une plus grande violence … non seulement verbale mais militaire. L’UE ne cherche pas à convaincre la Chine et les États-Unis, elle utilise l’argument du changement climatique pour imposer ses propres barrières commerciales. (De plus, les mentors de l’UE utilisent – avec succès – la mobilisation sociale impulsée par la petite-bourgeoisie écologistes utiles, à laquelle les médias à la solde du grand capital fournissent la notoriété en récompense des services rendus au grand capital européen qui a ses propres ambitions mondiales NdT).

 

La « jeunesse pour le climat« , véritable « croisade d’enfants » organisée par les écoles publiques et les médias, a eu un tel succès que la gauche anglo-saxonne est mobilisée, car contrairement à Trump, la gauche ne veut pas perdre la bannière de l’environnement, et reprend à la hâte le modèle pour les pays de son aire d’influence.

 

Comme le réalisent les stratèges américains eux-mêmes, la bataille idéologique soi-disant climatique va au-delà des ruses argumentaires: le G20 d’Osaka montre dès le premier jour la nécessité d’une différenciation idéologique entre belligérants en cette période de guerres commerciales. Les drapeaux et les slogans de recrutement ne gagnent pas les batailles par eux-mêmes, mais ils sont essentiels pour apaiser l’imposition de coûts de système à l’arrière du front commercial (guerre commerciale pour le moment et qui deviendra une guerre militaire directe éventuellement. NdT).

 

avatar

Robert Bibeau

Robert Bibeau est journaliste, spécialiste en économie politique marxiste et militant prolétarien depuis 40 ans. http://www.les7duquebec.com

Partager

Plus d’histoires deJapon