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15 novembre 2024

Algérie : L’opposition piégée; ou quand le destin a battu «les cartes» de la fin d’un «système» !


Algérie

Amar Djerrad

Mercredi 21 août 2019

Des opposants présumés du «système» qui se lamentent de sa proche disparition ?

En ayant joué hypocritement le rôle, depuis des années, d’opposants parfois farouches au «système» politique, économique, social, ils n’avaient jamais cru à son possible effondrement !

Ils jouaient ce rôle, faisaient de la figuration, pour des citoyens qui les croyaient en militants, en engagés, en relayant leurs discours ; armés de leur bonne foi !

Ils jouaient ce rôle en profitant de ses bienfaits en argent et privilèges qu’il octroi, en passe-droit qu’il permet, en pouvoir qu’il procure et en stabilité qu’il assure !

Quand le destin a battu «les cartes» de la fin de ce «système», par d’impressionnantes contestations populaires fermes et irréversibles, approuvées par l’Armée avec la stupéfaction de beaucoup, ces opposants, qui ne s’y attendaient pas, se retrouvent déroutés, ne sachant plus comment s’y prendre face à de contraignants dilemmes risquant de les anéantir.

Par un tour de passe-passe et afin de garder leur crédibilité, ils trouvent le stratagème «destruction/conservation du système» en tentant de chevaucher les «hirak» des débuts pour espérer les orienter vers des revendications qui ne mettraient pas en danger leur existence. Échec face à la détermination des centaines de milliers de manifestants qui tiennent au rejet du 5ème mandat, la déchéance et la poursuite judiciaire des pontes compromis du système, le changement radical du système de gouvernance, mais aussi l’exclusion des manifestations de tous les responsables de parti politique ou de figures jugées  du «régime» !

La multiplication des poursuites judiciaires et des arrestations de hauts responsables civils et militaires, dans ce contexte des revendications, avec le concours des services de l’Armée, a fait que l’objectif de ces «opposants» reste inaccessible ; ils innovent alors, la controversée «période de transition» qu’ils s’emploient à imposer dans le but de la «gérer» eux-mêmes sans élection, en objection à la Constitution qui, pourtant,  prévoit précisément la solution à cette crise ! Il suffisait d’y exiger des conditions réalistes comme le changement de la loi électorale, l’organisation et la supervision des élections !

Le refus du «pouvoir» de s’aventurer dans cette voie a fait que ces «opposants», dont les tenants du pouvoir honni, répondent encore par une autre tactique : organiser des pseudo-hirak déviants, regroupés autour de ce qu’ils nomment «l’Alternance démocratique», portants des slogans antinomiques à ceux du véritable «hirak» ; s’attaquant sottement à l’Armée en visant son chef d’Etat-Major et/ou exigeant des choses incongrues ou inappropriées. S’ils le présentent comme étant aussi «l’homme du système», il leur sera difficile de nous expliquer pourquoi il n’intervient pas pour protéger ces mêmes «hommes du système» !

Le véritable «hirak», après avoir obtenu l’essentiel, arrête son mouvement pour ne pas servir de faire-valoir. S’attaquer à l’Instance qui a aidé à arrêter ou à présenter devant la justice ceux du système corrompu, que le véritable «hirak» réclamait était bien une grossière manœuvre ! Trop absurde pour l’accepter ! Quelle est cette «force» qui peut aider à poursuivre en justice ces «intouchables», qui peut aider à «nettoyer ces écuries d’Augias» (en paraphrasant un chef de parti), si ce n’est que la Force Armée ! Le duel n’a jamais été entre l’Armée avec son Etat-major et les véritables «hirakistes» !

Il y a donc bien un objectif visant à dévier les revendications populaires pour conserver du système son âme utile en y adjoignant la leur !

A notre sens, il est vain d’emprunter cette voie trompeuse, anti-constitutionnelle en plus d’être hostile à l’Armée. Le processus de changement des hommes et du système étant irréversiblement engagé !

Il nous semble que si échec il y aurait à s’entendre pour une solution légale même avec la promesse du pouvoir légal actuel et de l’Armée de ne pas participer (s’ingérer) aux solutions qui pourraient être dégagées et proposées, il ne restera, constitutionnellement, pour des raisons de sécurité et de stabilité, comme arbitre, que l’Armée !

Devant cette limite, l’Armée peut légalement prendre en charge d’autorité la transition démocratique avec la volonté d’assainir le paysage politique actuel très compromis, par la dissolution tous les partis politiques pour leur permettre de réapparaître suivant de nouvelles règles tout en assainissant bien d’autres choses !

A. Djerrad

 

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Source : Amar DJERRAD
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