Résistance en Palestine : poursuivre le chemin de la libération juillet – septembre 2019 (1) N°16
22 septembre 2019
Centre d’information sur la Résistance en PalestineCIREPALSamedi 21 septembre 2019 La résistance palestinienne, sous toutes ses formes, est une donnée stable de la cause palestinienne, car le peuple palestinien qui l’exerce et la développe, ne peut accepter que sa cause nationale soit enterrée, comme le souhaitent l’entité coloniale sioniste, ses protecteurs américains et occidentaux d’une manière générale et les régimes arabes alliés de cet axe du « mal ». Cette résistance s’exprime de plusieurs manières : la lutte armée à partir de la bande de Gaza, par le lancement de fusées, telle les fusées qui ont empêché le premier ministre sioniste de poursuivre son discours électoral dans la colonie Sderot, les opérations menées par les armes, le couteau ou les voitures, en Cisjordanie occupée, comme celles qui se sont développées au cours de ces trois mois, faisant craindre aux services de renseignements sionistes leur extension et l’impossibilité de les contrôler ou les empêcher par les services de sécurité de l’Autorité palestinienne. Mais la résistance palestinienne c’est également la lutte des prisonniers, qu’ils soient détenus administratifs ou prisonniers de guerre, qui mènent des grèves de la faim pour protester contre leur détention et ses conséquences désastreuses sur leur santé. La résistance palestinienne se développe également dans les camps de réfugiés, au Liban notamment, où les réfugiés réclament l’abolition de la décision du ministre libanais du Travail, qui supprime leur statut de « réfugiés » pour le remplacer par celui de « travailleur étranger », en accord avec le deal du siècle américain qui souhaite supprimer la question des réfugiés palestiniens et leur retour au pays. Les manifestations dans les camps et les marches du retour dans la bande de Gaza sont des moyens de lutte qui mobilisent et conscientisent surtout les jeunes sur les problèmes nationaux et les problèmes de la région, pour contrer les propagandes occidentales, reprises par des médias arabes, voulant que les jeunes Palestiniens soient ignorants recherchant la satisfaction de leurs intérêts personnels et intégrés dans une pseudo-culture mondialisée. Même si les médias occidentaux et même arabes s’intéressent peu au peuple palestinien et à sa cause, étant pris par les tensions régionales suscitées par la politique américano-sioniste, il n’en demeure pas moins que les Palestiniens et leur résistance poursuivent ce qu’ils considèrent comme étant leur devoir, renforcer leurs capacités de lutte, empêcher l’entité coloniale de vivre dans la tranquillité, mobiliser la jeunesse et à travers elle, la société toute entière contre les complots qui visent la Palestine et sa libération, car ils ont réalisé et réalisent toujours que les tensions dans la région tournent autour de la Palestine et d’al-Quds, symbole de l’arabité de toute la région et la nation, et de son indépendance. Première partie du bulletin 16 « Résistance en Palestine »1 – Résistance Un officier sioniste a été blessé par des pierres lancées par des résistants près de Qalqylia. Il a été moyennement blessé, selon la presse sioniste (20/9). La résistance abat un drône espion à l’est de Khan Younes dans la bande de Gaza (14/9) et le capture intact. le vendredi 13/9, la population du village Kfar Malik dans la région de Ramallah manifeste contre la colonisation. La résistance capture un drône « israélien » , à l’est de Rafah, dans la bande de Gaza (10/9). Selon les Brigades d’al-Qassam, le drône était en « mission spéciale » et portait des caméras et un appareil pour exécuter une opération, ce qui a permis à la résistance de connaître les intentions de l’ennemi. Ce n’est pas la première fois que la résistance abat un drône au-dessus de Gaza, mais cette fois-ci, il a été capturé et non détruit. La résistance envoie des fusées sur la colonie Sderot (10/9) en plein meeting électoral de Netanyahu, qui a dû s’enfuir. La résistance entend protester contre la déclaration de Netanyahu sur l’annexion de la Cisjordanie occupée et sa profanation de la ville d’al-Khalil. En riposte à l’assassinat de deux jeunes le vendredi 6/9, la résistance lance un drône chargé d’explosifs le 7/9 sur un véhicule militaire sioniste posté aux abords de la bande de Gaza. L’armée sioniste considère l’opération « très dangereuse » car la résistance essaie d’instaurer une nouvelle équation. Le drône est revenu sain et sauf. La marche de la population de Kfar Qaddum contre la colonisation et l’occupation se poursuit. Vendredi 6 septembre, les soldats sionistes ont tiré sur les manifestants et blessé 3 jeunes Palestiniens. La marche avait aussi pour but de protester contre la profanation de la ville d’al-Khalil par Netanyahu. Les Palestiniens se sont opposés à l’invasion sioniste de la ville historique de Sebastia (7/9) et les sionistes ont tiré des coups de feu et lancé des bombes lacrymogènes. En soutien aux prisonniers grévistes de la faim, les Palestiniens de la région de Jénine et du bourg d’Abu Dis accomplissent la prière du vendredi en plein air avec des banderoles réclamant l’abolition de la détention administrative, et les photos des prisonniers grévistes. Sheikh Khodr Adnane, du Jihad islamique, a déclaré que « la prière en plein air est une scène révolutionnaire qui gêne l’occupant ». Au mois d’août : Au cours de ce mois, selon un rapport de la résistance, 4 opérations et 1 tentative de coup de poignard ont eu lieu, 11 explosions et lancement de charges explosives fabriquées localement, deux opérations de coup de feu. 25 jets de charges explosives sur des véhicules militaires en Cisjordanie et al-Quds. 9 sionistes ont été blessés par la résistance populaire avec des jets de pierre. La résistance palestinienne frappe en Cisjordanie, le 24/8, tuant une « israélienne » et blessant des membres de sa famille, près d’une colonie située près de Bayt Lahem. Une conférence prévue avec des Américains (ambassade) pour discuter de la situation de la jeunesse palestinienne a été annulée, par recommandation des organisations palestiniennes (19/8). Une autre prévue dans al-Quds avec un chargé commercial américain a également été annulée, faute de participants. Alâ’ Hraymi (25 ans), ancien prisonnier de Bayt Lahem, tente d’écraser des soldats près de la colonie Gush Atzion (17/8). Il est exécuté par les sionistes. Deux enfants de 14 ans tentent de poignarder des soldats sionistes à l’entrée de la mosquée al-Aqsa. Les sionistes ont tiré, exécutant un enfant, Nassim Abu Rumi, et blessant Hammuda Khodr Sheikh (15/8). L’armée sioniste annonce la mort d’un soldat poignardé, dans le complexe colonial de Gush Atzion (8/8). L’armée sioniste a expliqué l’opération par une tentative d’enlever le soldat pour l’échanger contre des prisonniers, mais qui a échoué. Le village de Qaryout au sud de Nablus parviennent à récupérer 40 dunums que les sionistes avaient pris, 12 ans auparavant (16/8). Pendant 10 ans, la population a suivi plusieurs parcours de lutte, dont les manifestations populaires (116 manifestations), l’information à large échelle, le parcours juridique, qui fut très lent. La population a subi au cours de ces dix années les arrestations, les menaces des colons, les incursions de l’armée sioniste, mais elle a tenu bon et a réussi à arracher 40 dunums des griffes de la colonisation. Un jeune Palestinien de la bande de Gaza parvient à affronter des soldats de l’occupation à l’est de la ville de Khan Younes, blessant trois officiers. Les sionistes ont tiré et ont tué le résistant, Hani Abu Salah, le frère du martyr handicapté Fadi Abu Salah (2/8). Une force militaire sioniste est ciblée par des coups de feu au nord de Nablus (2/8), près de la colonie de Homish. Le résistant était à moto, il a tiré et a réussi à s’enfuir. Au mois de juillet 2019 Le comité de défense des terres du quartier « Wadi el Homs » dans Sour Baher, au sud-est de la ville occupée d’al-Quds, appelle à accomplir la prière du vendredi sur les terres des maisons démolies par l’occupant, en solidarité avec les propriétaires des maisons. (30/7) Le mouvement des jeunes du bourg d’al-Issawiya, dans la région d’al-Quds, appelle à la mobilisation générale et à l’affrontement généralisé avec l’occupant pour « protester contre la vague de terreur qui s’abat sur les quartiers d’al-Quds depuis plusieurs mois, pour vider la ville de ses habitants et les expulser. » (1/7) 3/7 la population d’al-Issawiya oblige l’occupant à remettre le corps du martyr Mohammad Ubayd, pour l’enterrer parmi les siens. Des centaines de Maqdissis accomplissent la prière du vendredi, trois semaines de suite, sur les terres du quartier Wadi el-Homs dans le bourg de Sour Bahir, au sud d’al-Quds (6/7) pour protester contre l’intention de l’occupant de démolir les immeubles du quartier. Un résistant mène une opération d’écrasement contre des soldats sionistes aux alentours du bourg de Hazma, au nord d’al-Quds (7/7). 5 soldats ont été blessés. Le résistant a été arrêté. Les journalistes palestiniens refusent l’invitation de Greenblatt, le conseiller américain du président, de se rendre à la Maison blanche et l’invitation de l’ambassade américaine dans la ville occupée d’al-Quds de faire une rencontre «secrète » (13/7). Pour les organisations et syndicats de journalistes, ces invitations témoignent de l’échec de l’administration américaine à faire accepter ses plans de liquidation de la cause palestinienne. Netanyahu s’excuse auprès de la résistance (Hamas) après avoir assassiné un de ses membres, dans la bande de Gaza, affirmant qu’il s’agit d’une erreur (13/7). L’excuse du premier ministre sioniste dévoile l’incapacité de l’entité coloniale à lancer une guerre et plonge l’électorat sioniste dans une crise sans précédent, car l’opposition à Netanyahu fait la surenchère et l’accuse d’accointance avec le mouvement Hamas. Les marches hebdomadaires dans le village de Kfar Qaddoum, en Cisjordanie, se poursuivent, et la répression sioniste devient de plus en plus sévère. Le vendredi 19/7, l’occupant a tiré et blessé 50 manifestants. Les habitants de Kfar Qaddoum, qui ont adopté la « résistance populaire » réclament la restitution de leurs terres volées par l’occupant et l’ouverture de la route bloquée par l’occupant depuis l’Intifada al-Aqsa. 2 – Marches du retour La 75ème marche du retour, le vendredi 20/9, placée sous le signe de la solidarité avec « les camps palestiniens au Liban » a été réprimée par les forces de l’occupation sioniste, qui ont fait 74 blessés, dont 48 à balles réelles. Le haut conseil national des marches a déclaré, en clôture de la marche, que la prochaine sera dédiée à al-Aqsa et aux prisonniers. Il a affirmé que la participation massive aux marches montre l’engagement de notre peuple qui est un message à toutes les voix discordantes qui veulent diaboliser les marches du retour. Le vendredi 13/9 la marche du retour a été placée sous le signe de « supprimons les accords d’Oslo de notre histoire ». Les forces sionistes ont tiré et blessé 55 manifestants. Les jeunes de la bande de Gaza parviennent à s’emparer de matériel militaire après avoir traversé la barrière séparant la bande de Gaza de l’armée sioniste, à l’est de Khan Younes. Les sionistes ont tiré des coups de feu, mais les jeunes se sont enfuis et n’ont pas été touchés (14/9). 2 jeunes Palestiniens, Ali Al-Ashqar (17 ans) et Khaled Rab’i (14 ans), ont été assassinés par les soldats sionistes, au cours de la 73ème marche du retour le vendredi 6 septembre, et ont blessé 76 Palestiniens, qui se trouvaient éloignés de la bande de séparation entre la bande de Gaza et la Palestine occupée. Le nombre de martyrs des marches du retour s’élève à 324 martyrs, depuis le début des marches le 30 mars 2018. 18.085 Palestiniens ont été blessés au cours des marches, dont 4483 enfants et 813 femmes. Le haut comité national des marches du retour et pour la levée du blocus contre Gaza affirme, dans son communiqué (6/9) que les marches se poursuivent, et que le vendredi prochain est placé sous le signe de « la suppression des accords d’Oslo de notre histoire ». Les marches du vendredi 6/9 avaient été placées sous le signe de la consolidation et la protection du front interne face à l’occupant. Il a salué les prisonniers et notamment les grévistes de la faim, a dénoncé les profanations incessantes de la mosquée al-Aqsa et les projets d’annexion de la Cisjordanie occupée et affirmé que « notre peuple refuse la soumission et l’abandon de son droit à la liberté et l’indépendance ». Août La marche du retour, le 23/8, « Labbayka Ya Aqsa » est dédiée à la mosquée al-Aqsa, victime d’une incendie criminelle en août 1969. La marche a pour but de mobiliser la jeunesse autour de cet événement douloureux pour ne pas oublier et maintenir la boussole vers al-Quds et al-Aqsa. Plusieurs manifestants ont été blessés au cours de la 71ème marche par les soldats sionistes, dont 3 secouristes. La prochaine marche sera placée sous le signe de la « fidélité aux martyrs ». Le haut conseil national de la grande marche du retour appelle à une journée, le vendredi 23/8 « d’affrontement ouvert avec l’occupation ». Khaled al-Batch, coordinateur des marches, a déclaré : « L’ennemi criminel doit savoir que ce peuple ne lève pas le drapeau blanc, qu’il est décidé à s’opposer à toutes les tentatives et complots contre sa cause et son identité, et contre la judaïsation de ses lieux saints. » Il a annoncé la création du « parc du retour » sur les terres du camp de Malaka, en coordination avec la municipalité, par signe de fidélité envers les martyrs de la marche et ses blessés. (19/8) L’armée sioniste a tiré sur les manifestants de la marche du retour du 16/8 (La jeunesse palestinienne), faisant 63 blessés, dont 17 enfants. Le haut conseil national annonce qu’il n’y aura pas de marche du retour le vendredi 9, mais la prière de al-adha sera célébrée le dimanche qui suit. Le 70ème vendredi 16 août sera consacré à la « jeunesse palestinienne ». Vendredi 2/8, 69ème marche du retour contre la destruction des immeubles à Wadi Homs. Les manifestants ont participé par milliers dans le cadre des marches pour soutenir la population d’al-Quds. Le haut conseil des marches a appelé les masses palestiniennes au Liban à refuser la décision de les expulser « en douceur » du Liban. Le conseil a exprimé sa solidarité avec les habitants de Wadi Homs, dont les maisons ont été démolies à Sour Baher, pour liquider la présence palestinienne dans la région d’al-Quds, affirmant que « la voie pour faire tomber ces projets de liquidation est la voie de la confrontation populaire ouverte avec l’occupant, et l’attachement à l’unité nationale ». Juillet Le 19/7, le haut conseil national de la marche du retour lance la marche des camions le lundi 22/7 pour protester contre le blocus de la bande de Gaza par l’occupant, et à la fin de la marche de « brûlons le drapeau sioniste », le haut comité a lancé le mot d’ordre de la prochaine marche, qui est « solidarité avec les réfugiés au Liban ». La 66ème marche du retour (12/7) a été placée sous le signe de « Non aux négociations, non à la réconciliation, non à la reconnaissance de l’entité ». Les forces militaires sionistes postées face à la bande de Gaza ont tiré sur les manifestants et blessé des dizaines d’entre eux. Le haut conseil national des marches du retour a mis en garde l’occupant d’intensifier ses frappes contre notre peuple, affirmant que « cette fois-ci, la réussite aux élections ne se fera pas au détriment du sang de notre peuple à Gaza ». Le haut conseil national a appelé à la prochaine marche placée sous le signe de « brûlons le drapeau sioniste ». La 65ème semaine de la marche du retour, le 5/7, a été placée sous le signe de « l’unité du peuple palestinien pour faire tomber les complots ». Au cours de la marche, à l’est des 5 tentes dressées du nord au sud de la bande de Gaza, les manifestants ont affirmé leur espoir d’unité pour s’opposer aux complots et à la normalisation des relations entre l’entité sioniste et des Etats arabes. 3 – Le mouvement des prisonniers 19/9 : 4 prisonniers détenus administratifs poursuivent la grève de la faim, le plus ancien étant Ahmad Ghanem, 42 ans, de Dura (al-Khalil), qui poursuit la grève depuis 69 jours. Sultan Khalouf, 38 ans, de Burqin (Jénine), poursuit la grève depuis 62 jours. Le prisonnier Isma’il Ali, 30 ans, de Abu Diss (Al-Quds) depuis 56 jours et Tareq Qaadan, 46 ans (Jénine) depuis 50 jours. La direction carcérale de la prison de Meggido maintient en isolement le prisonnier Ahmad Youssef Maghrebi, 44 ans, depuis un an. Le prisonnier Maghrebi du camp Dhayshe souffre de plusieurs maladies, dont le cbk. (19/9). 18/9 : 140 prisonniers rejoignent le mouvement de grève de la faim, réclamant l’application des accords survenus entre les autorités carcérales et les prisonniers, à propos des ondes de brouillage cancérigènes qui devaient être supprimées mais qui ne l’ont pas été, et la poursuite de l’installation des téléphones publics dans les prisons. Les prisonniers grévistes sont détenus dans les prisons de Ofer et de Meggido. 16/9 : 15 prisonniers du FDLP rejoignent le mouvement de la grève de la faim, en soutien aux 6 grévistes qui poursuivent leur mouvement, malgré leur état de santé. 15/9 : 6 prisonniers détenus administratifs poursuivent la grève de la faim. Ils ont été rejoint par 39 prisonniers de la prison de Ramon, qui protestent contre le refus de la direction carcérale d’appliquer l’accord après la grève de la faim « al-Karama2 », consistant à supprimer les ondes de brouillage et à installer des téléphones publics dans les prisons. Suite à ce nouveau mouvement de grève, la direction carcérale isole 3 grévistes et menace les prisonniers de mesures punitives : il s’agit des prisonniers Mohamad Araman, Mu’az Sa’id et Mahmud Shrayteh. Le prisonnier Hudhayfa Halabiye, de Abu Diss, a arrêté la grève de la faim, après 67 jours, après avoir obligé les autorités de l’occupation à fixer la date de sa libération. Le même jour, le prisonnier Fadi al-Hurub (31 ans), de Dayr Samit, dans la province d’al-Khalil, a suspendu la grève de la faim, après que les autorités d’occupation aient fixé la date de sa libération. Début septembre (5), 6 prisonniers poursuivent la grève de la faim pour réclamer leur libération et l’abolition de la détention administrative : Ahmad Ghannam, Sultan Khalaf, Isma’il Ali, Tariq Qaadan, Nassir Jada’ (31 ans), de Burqin (Jénine) en grève depuis 30 jours, le prisonnier Thaer Hamdan (30 ans) de Bayt Sira, en grève depuis 25 jours. L’occupant avait arrêté Tariq Qaadan le 13/2/19 et condamné à deux mois de prison et 3000 shekels. Il devait être libéré le 10/4, mais juste avant sa libération, l’occupant l’a transformé sa détention en adinistrative, pour 6 mois. Dirigeant au mouvement du Jihad islamique, Sultan Khalaf a été arrêté le 8/7/19. Il est gravement atteint à la poitrine. Marié, il est né en 1981. Le 18/7/19, il a été mis en détention administrative pour 6 mois, sans aucune charge à son encontre. Prisonniers malades : Ibrahim Mohammad Sa’id Ghunaymat (41 ans) de Surif (Khalil). Il est prisonnier depuis le 27/12/2010, a subi un interrogatoire violent pendant 40 jours, et condamné à la perpétuité et 20 ans. Décès du martyr Bassam Sayih, combattant des Brigades al-Qassam, détenu par l’occupant depuis 215. Le martyr Bassam Sayih avait été arrêté par l’Autorité palestinienne en 2009, et au cours de sa détention, le cancer s’est déclaré. Libéré, il se fait soigner en Jordanie, et à son retour, après avoir repris sa santé, il est arrêté par l’occupant, pour la deuxième fois en 2015, accusé d’avoir participé à l’opération de la résistance contre les colons de « Itamar ». Depuis son arrestation et les interrogatoires sauvages qu’il a subis, la santé du martyr Bassam Sayih s’est gravement détérioré. Pendant des mois, il est détenu dans la soi-disant clinique de la prison de Ramleh, puis transféré à l’hôpital de l’occupant, Asaf Harove, après les protestations des prisonniers, qui réclamaient qu’il soit soigné. L’occupant a refusé sa libération et les soins nécessaires à son état. Avec le décès du martyr Bassam Sayeh, le nombre des prisonniers décédés à cause de la négligence médicale s’elève à 65, et le nombre des prisonniers assassinés par l’occupant s’élève à 221. Août Le prisonnier Walid Duqqa, 58 ans, détenu depuis 32 ans dans les prisons de l’occupant, a été transféré de la prison de Haddarim vers la prison de Eshel, par mesure punitive. C’est le 8ème transfert depuis trois ans. (28/8) L’occupant détient les corps de 253 Palestiniens martyrs et 45 corps de martyrs sont toujours détenus dans les chambres froides de la police sioniste (24/8). Une manifestation s’est déroulée à Ramallah pour réclamer la restitution des corps des martyrs (26/8). L’occupant maintient dans ses prisons (Ramleh) le franco-égyptien Salah Mohammad Hassanayn, 61 ans, dans des conditions difficiles. Il avait été arrêté dans la mosquée al-Aqsa, et est à moitié handicapé. L’occupation a confisqué sa chaise roulante et l’a transféré d’une prison à l’autre, pour atterir dans la clinique de la prison Ramleh. Tareq Abu Shaluf, porte-parole de l’association « Muhjat al-Quds » a déclaré le 22/8 que le mouvement de grève de la faim des détenus administratifs se poursuivra jusqu’à l’abolition de cette forme de détention. Le prisonnier maqdissi, Iyad Husni Bazigh, 33 ans, a rejoint le mouvement de la grève. Les forces politiques dans Abu Diss et Izariye, province d’al-Quds, organisent des manifestations de soutien aux prisonniers et notamment aux grévistes. Le prisonnier blessé et isolé, Anas Saad Awad (32 ans) a entamé le 8/8 la grève de la faim pour faire arrêter les agressions de la direction carcérale à son encontre. Il est détenu dans la prison de Eschel à Beer Saba’, et est isolé depuis 5 mois. L’avocat ne peut le visiter. Le FPLP a appelé à une manifestation et affrontement devant la prison de Ofer en soutien aux prisonniers grévistes de la faim, notamment Hudhayfa Halabiyé (50 jours) (19/8). Suite à la grève de la faim d’avril 2019, les téléphones publics sont installés dans les prisons du Naqab, section 1, puis dans la prison Damon, où sont détenues les Palestiniennes (16/8). 6 prisonniers poursuivent la grève de la faim, réclamant l’abolition de la détention administrative : Hudayfa Halabiyé (depuis 46 jours), Sultan Khaluf (29 jours), Ahmad Ghannam (33 jours), Isma’il Ali (23 jours), Wajdi Awawde (18 jours), Tareq Qaadane (16 jours) (16/8). Le prisonnier détenu administratif Jaafar Izzidine a été libéré, suite à la grève de la faim qu’il avait menée pendant 39 jours. Un accord est intervenu le 6/8 entre l’administration carcérale et le mouvement des prisonniers pour ramener les prisonniers qui avaient été transférés à la prison de Hasharon et Haddarim à la prison de Ofer, suite à un mouvement de protestation dans la prison, qui avait été sauvagement réprimé. 6 prisonniers transférés ont déclaré la grève de la faim. Le mouvement de lutte s’est déclenché après la répression de l’administration carcérale qui voulait empêcher les prisonniers du mouvement Fateh de se réorganiser. 3/8 Au cours d’une manifestation de soutien au prisonnier gréviste Sultan Khalaf, de Burqin, dans la région de Jénine, sheikh Khodr Adnane a déclaré que les marches de soutien aux prisonniers grévistes ont un fort impact dans la longue lutte que mènent les prisonniers pour obtenir leur libération. L’occupant prolonge la détention de sheikh Bassam Saadi, dirigeant au mouvement du Jihad islamique, dans la région de Jénine, jusqu’au 28 août. Il avait été arrêté au mois de mars après plusieurs années de poursuite. (1/8) Il a été condamné, au mois de septembre, à deux ans de prison ferme. Le prisonnier détenu administratif Tareq Qaadan, de Arraba dans la région de Jénine, entame la grève de la faim pour l’abolition de la détention administrative. Arrêté le 13 février dernier il a été condamné à deux mois et une amende de 3000 shekels, mais au lieu de le libérer, il a été transféré à la détention administrative par l’occupant. Âgé de 47 ans, Tareq Qaadan est soumis à la détention depuis 1989, il a été fait prisonnier pendant 11 ans en périodes entrecoupées. 2/8 : 29 prisonniers poursuivent la grève de la faim dans le cadre de la bataille de l’unité et de la volonté. 20 prisonniers du FPLP ont rejoint les 3 prisonniers détenus administratifs du FPLP qui mènent la lutte depuis le mois de juillet. Au mois de juillet 20 prisonniers détenus dans la prison du Naqab et membres du conseil du FPLP, rejoignent le mouvement de la grève de la faim (30/7). 7 prisonniers mènent la grève de la faim pour refuser la détention administrative : Ihsan Uthman, 21 ans, de la province de Ramallah, qui a été arrêté le 12/9/2018. Jaafar Izzidine, 48 ans, arrêté le 30/1/2019, marié et père de 8 enfants. Mahmud (29 ans) et Kayed (30 ans) Fasfus, Ghadanfar Abu Utwan, 26 ans, Abdel Aziz Sauti, 30 ans, Sa’id Namura, 27 ans. Le 3/7, trois autres prisonniers entament la grève de la faim : Mohammad Nidal Abu Bakr, Mohammad Hassanat (camp de Dheyshe), 21 ans, arrêté le 5/6/2018. Il a été blessé par l’occupant lors de son arrestation. Hudhayfa Halabiye, 28 ans (Abu Diss). Le FPLP met en garde l’occupant contre ses pratiques répressives à l’encontre des prisonniers grévistes, ajoutant que des prisonniers détenus administratifs du Front vont bientôt rejoindre « la bataille de l’unité et de la volonté », qui est le combat mené par les prisonniers du FPLP contre la détention administrative, par la grève de la faim (7/7). Le 12 Juillet, les prisonniers étaient au nombre de 7 à poursuivre la grève de la faim : Jaafar Izzidine a été transféré de la section d’isolement de la prison de Meggiddo à ce qui fait office d’hôpital dans la prison de Ramleh, à cause de la détérioration de sa santé. Ahmad Zahran (42 ans), de la province de Ramallah, poursuit la grève de la faim depuis 20 jours, marié et père de 4 enfants. Il a été arrêté en mars 2019. 24/7, le prisonnier Jaafar Izzidine arrête la grève de la faim qui a duré 39 jours, après avoir reçu la promesse de sa libération le 14/8. Pour les prisonniers et les associations de prisonniers, il s’agit d’une nouvelle victoire contre l’occupant. 24/7 : Khodr Adnane, ancien prisonnier libéré, cadre du mouvement du Jihad islamique et militant actif pour la défense et le soutien aux prisonniers, a déclaré que les prisonniers grévistes de la faim paient le prix à la place de la nation toute entière. Quiconque leur tourne le dos tourne le dos à al-Quds et à la Palestine. Les prisonniers palestiniens et leurs organisations protestent et dénoncent l’assassinat par l’occupant du prisonnier Nassar Taqatqa (31 ans) le 16/7 suite à la torture et aux mauvais traitements dans les cellules de l’isolement de la prison de Ramleh. Le martyr Nassar Taqatqa avait été arrêté un mois auparavant à Bayt Fujjar, province de Bayt Lahem. Pour le dirigeant Khodr Adnane, ancien prisonnier et cadre du mouvement du Jihad islamique en Palestine, « l’ocupant tue les prisonniers de différentes manières, les grévistes, les malades, ceux qu’il isole. Il faut mener la lutte pour qu’il arrête ses pratiques criminelles contre nos prisonniers ». Avec l’assassinat du prisonnier Nassar Taqatqa, le nombre des prisonniers martyrs, depuis 1967, s’élève à 220 martyrs. Le 18/7, dans une lettre envoyée, le prisonnier gréviste Jaafar Izzidine affirme que son moral est élevé et qu’il poursuit la grève de la faim, il refuse les auscultations médicales par l’occupant, bien que son état de santé se détériore sans cesse. Il dit être tombé deux fois dans la cellule, mais il a l’intention de poursuivre jusqu’à la liberté ou le martyre. Le 10 juillet, deux prisonniers frères, Hassan (23 ans) et Ashraf (25 ans) Mohammad Zaghari, du camp Dhayshe, entament la grève de la faim pour réclamer la fin de la détention administrative. 4 – Les réfugiés s’opposent au « deal du siècle » Plusieurs manifestations et rassemblements ont lieu le 10ème vendredi de la colère, le 20/9 en protestation contre la décision du ministre libanais du travail. Dans les camps Baddawi et Nahr al-Barid au nord, les manifestants ont également protesté contre la fermeture d’une école par l’UNRWA, pour rassembler les élèves, en très grand nombre, dans une autre. Dans le camp de Nahr al-Barid, la protestation fut virulente à cause de la fermeture d’un établissement commercial appartenant à Ayman Hajj Ass’ad, parce qu’il faisait travailler des Palestiniens, sans « autorisation de travail ». Malgré le gel officiel de la décision, les inspecteurs du ministre poursuivent leur sale travail de contrôle des travailleurs palestiniens.Le même jour, dans le camp Burj al-Shemali, au sud, et les autres camps au Liban, des rassemblements de protestation ont également eu lieu. Le 18/9, les réfugiés palestiniens ont protesté dans le camp de Ayn al-Helwé contre la décision des directeurs d’école à Sayda de refuser l’inscription des enfants palestiniens, avant qu’un nombre des enfants libanais soit assuré, d’après les directives du ministre de l’éducation. Le 20/9, l’affaire fut partiellement réglée par des pourparlers entre ministres et responsables officiels. 17/9 Dans un communiqué, les organisations de la jeunesse palestinienne appellent à faire échec aux complots visant à faire émigrer les Palestiniens du Liban, que certains groupes essaient de propager dans les camps, en organisant des rassemblements devant les ambassades canadienne et australienne. Le communiqué rappelle que la jeunesse palestinienne est parvenue jusqu’à présent à faire échec à tous les complots visant la cause palestinienne, depuis la Nakba, à cause de sa prise de conscience et de son appartenance nationale ancrée. Elle parviendra une fois encore à faire échec à cette nouvelle tentative de destruction de la cause nationale palestinienne. Ihsan Ataya, représentant au Liban du Mouvement du Jihad islamique, a déclaré à la presse, à l’occasion de la commémoration des massacres de Sabra et Chatila (près de 4000 martyrs assassinés en 1982) « la situation des réfugiés empire, 37 ans après les massacres de Sabra et Chatila. Ils vivent une situation pénible et amère, une vie de privation et de misère, dans le cadre des complots américano-sioniste, avec une participation occidentale européenne, et une collusion arabe officielle, pour faire passer le projet de liquidation de la cause palestinienne. » Le 9ème vendredi de la colère dans les camps palestiniens au Liban (13/9) a rassemblé des milliers de Palestiniens dans les différents camps au Liban, contre la décision du ministre libanais du travail. Le 8ème vendredi de la colère a rassemblé des milliers de Palestiniens dans les camps. Les organisateurs annoncent que les manifestations se poursuivront de manière pacifique dans les camps jusqu’à l’abolition de la décision du ministre libanais du travail. Un appel à manifester dans les camps palestiniens au moment de la réunion du conseil des ministres libanais pour réclamer la suppression de la décision du ministre du Travail. (20/8) Les Palestiniens dans la bande de Gaza se solidarisent avec les réfugiés palestiniens au Liban, contre la décision du ministre libanais du travail. (7/8). Le 3/8, 3ème semaine de lutte des réfugiés palestiniens au Liban contre la décision du ministre libanais du travail. Plusieurs manifestations se sont déroulées à l’intérieur des camps, affirmant « nous poursuivons notre protestation ». Début août, les Palestiniens dans des capitales européennes ont manifesté en solidarité avec les revendications des réfugiés palestiniens au Liban, notamment la suppression de la décision du ministre libanais du travail concernant l’autorisation du travail. Le représentant au Liban du mouvement du Jihad islamique, Ihsan Ataya, a précisé les raisons pour lesquelles les Palestiniens refusent de rencontrer le ministre libanais du travail, disant que le comité de suivi palestinien refuse cette rencontre avant l’arrêt des mesures prises par ce ministre. « Nous sommes conscients de la situation délicate du ministre, c’est pourquoi nous lui demandons de transférer le dossier au conseil des ministres. » Le comité de suivi palestinien au Liban a appelé le ministre libanais du Travail à revenir sur sa décision injuste et à comprendre le message des masses palestiniennes qui ont manifesté le vendredi de la colère (le second) (27/7). Dans le communiqué n°12, le comité de suivi a précisé dans quelles conditions se déroulera toute rencontre avec le ministre : la suppression totale et immédiate des mesures contre les réfugiés, suppression du permis de travail, cesser de considérer le travailleur palestinien comme un étranger. » Le mouvement Hamas rejette les accusations de Samir Geagea concernant les mouvements de protestation des réfugiés dans les camps contre le ministre du travail.( 18/7) Une partie de la classe politique libanaise essaie de dévoyer le mouvement de protestation palestinien de sa véritable nature, et le placer dans un cadre plus global, régional ou mondial. Ziyad Nakhalé, secrétaire général du mouvement du Jihad islamique, a déclaré que les organisations palestiniennes au Liban étudient de près la décision du ministre libanais du travail et essaient de trouver une solution au problème posé, pour éviter une escalade. « Nous déplorons que les frères au Liban considèrent le travailleur palestinien comme un travailleur étranger, car cela veut dire beaucoup de choses, alors qu’il est réfugié ». (21/7) Le vendredi 19/7, des milliers de Palestiniens réfugiés dans les camps au Liban ont participé aux protestations du « vendredi de la colère » contre la décision du ministre du Travail qui exige une autorisation de travail pour les Palestiniens, alors qu’ils ne sont pas des étrangers venus travailler, mais des réfugiés. Les protestations populaires rassemblent toutes les catégories de Palestiniens et se déroulent dans les camps.
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