L’Algérie de Gaïd Salah entre le cachir et la campagne… d’arrestations
28 novembre 2019
AnalyseMohsen AbdelmoumenMercredi 27 novembre 2019 Ahmed Gaïd Salah, résidu du bouteflikisme, s’entête à vouloir organiser une farce électorale le 12 décembre prochain à l’encontre du peuple algérien qui rejette catégoriquement toute émanation d’un système qui, par le choix et la médiocrité des candidats, rappelle l’ère Bouteflika. Il s’agit d’élections totalement illégales puisqu’elles ne respectent pas la Constitution – qu’ils ont concoctée eux-mêmes ! – et notamment l’Article 102, et qu’elles produiront un président tout aussi illégitime que le régime actuel. Ce régime honni, ou plutôt ce gang de malfrats, a en effet confié la tâche quasi impossible de régénérer le système à un incompétent doublé d’un corrompu, à savoir le général Gaïd Salah, assisté de sa bande de généraux dépravés. Cette poignée d’aventuriers qui constituent l’actuel commandement militaire représente un véritable danger à la fois pour l’Algérie et pour l’armée algérienne, car comment concevoir qu’au moment où le peuple algérien manifeste dans toute l’Algérie, cette bande de gangsters galonnés persiste à aller droit dans le mur en maintenant des joutes électorales qui ne sont pas destinées au peuple algérien mais aux grands électeurs que sont les puissances étrangères et les Émirats arabes unis. Le gang de Gaïd Salah veut arrêter la roue de l’histoire en cassant la dynamique déclenchée par le mouvement populaire du 22 février où des millions d’Algériens, qui étaient jusque là démissionnaires de tout fait politique, ont pris conscience qu’ils devaient participer activement à la vie politique de leur pays. Alors que cette prise de conscience collective se traduit chaque mardi et chaque vendredi depuis plus de 9 mois par d’immenses manifestations du peuple algérien à travers tout le territoire, Gaïd Salah exige que les Algériens redeviennent abstentionnistes, avec des scrutins de 10 ou de 15 %, pour pouvoir continuer à diriger le pays en contrôlant le futur président et les Assemblées. Gaïd Salah mène le pays dans une aventure périlleuse et ne prend pas en compte que le citoyen algérien n’a plus rien à voir avec celui d’avant le 22 février. L’Algérien qui acceptait d’être dirigé par un cadre n’existe plus, il a fait place à un citoyen responsable, debout, et conscient du rôle qu’il a à jouer au sein de sa société et de son pays, mais cela semble être au-dessus des facultés « intellectuelles » d’un général fantoche qui n’arrête pas de discourir, même pendant la « campagne électorale », campagne dont on ne trouve pas l’équivalent dans toute la planète avec des candidats pourchassés par la population, qui se font insulter et huer, des candidats qui utilisent la religion en priant sur le trottoir, qui n’ont aucune dignité et qui ne peuvent même pas se retirer de ce processus électoral ridicule tant ils sont compromis dans des affaires louches qui, d’ailleurs, commencent à sortir au fur et à mesure. Il faut rappeler que tous ces candidats ont un lien avec l’ère Bouteflika puisqu’ils ont fait partie du sérail. Le régime actuel n’a même pas eu l’intelligence de base d’utiliser des candidats populaires au niveau du Hirak et de proposer des personnes ayant quelque crédibilité auprès du peuple. On n’arrêtera pas de demander à Gaïd Salah de combien de divisions il dispose pour imposer ces élections-bidon, car jusqu’à présent on n’a pas trouvé grand monde pour le soutenir. On n’a vu que deux pelés et trois tondus, de parfaits cachiristes, qui se sont compromis d’une manière grotesque pour des raisons bassement matérielles, telles que l’octroi d’une petite somme d’argent et d’un sandwich au cachir. Et même avec cela, les candidats et leur sponsor Gaïd Salah n’ont pas pu remplir les salles pour applaudir les postulants à la magistrature suprême. Bien sûr que le tragicomique ne manque pas dans cette pseudo campagne où l’on a vu les candidats fuir le peuple par des portes dérobées et se faire protéger par les brigades anti émeutes alors qu’ils sont censés venir quérir des voix auprès de la population. Tels de vulgaires voleurs à la tire, ils passent dans des régions bien précises et organisent des réunions éphémères, souvent sur invitation et en cachette. Mais il n’y a pas que cela. Aucun débat entre les candidats n’a lieu. Habou yadirou rais, jabou khams arayes (ils ont voulu faire un président, ils ont ramené cinq poupées ou mariées), scande le peuple avec raison. J’ai un jour posé la question dans un article sur les élections successives de Bouteflika et je la repose à nouveau : « à quoi servent des élections présidentielles en Algérie ? ». Bref, le cirque Ammar continue comme pendant le règne calamiteux de la fratrie Bouteflika. Même les puissances étrangères savent que le peuple algérien rejette ces élections, contrairement à ce qu’affirme Gaïd Salah dans ses lettres assommantes et sans intérêt dont il nous gave jusqu’à la nausée, et nous en arrivons à nous demander si ce général d’opérette et ses sbires vivent bien sur cette planète et ne sont pas dans une autre galaxie. Ces « élections » qui n’en sont pas apportent la preuve que ce système est incapable de se régénérer, et qu’il faut coûte que coûte que l’Algérie se libère du piège mortel dans lequel elle est enlisée par l’entêtement d’un quarteron de corrompus. Cela fait des années que je le répète à longueur d’articles, nous devons passer aux choses sérieuses et retrousser nos manches sans plus tarder pour reconstruire une Algérie que Bouteflika a laissée en ruines, et le futur président quel qu’il soit ne pourra pas régler d’un coup de baguette magique les problèmes gigantesques de ce pauvre pays. Bien sûr, ces préoccupations ne sont pas dans l’agenda de Gaïd Salah et ses sbires. Seul compte pour eux le ravalement de la façade civile du régime pour pouvoir ensuite passer la patate chaude à un « président » afin d’éviter d’éventuelles poursuites et, pourquoi pas, de réprimer le mouvement populaire sous la houlette d’un président « élu » même avec moins de 10 % et donc totalement illégitime. Pour cette vieille baderne de Gaïd Salah et son gang, la fin justifie les moyens et ils n’hésitent pas à verser dans l’extrême en incarcérant massivement tous les jours que dieu fait. Ils ont transformé l’Algérie en vaste prison, faisant arrêter les manifestants par centaines. Toutes les voix qui s’élèvent contre cette mascarade électorale sont poursuivies et emprisonnées, et l’on note aussi l’utilisation de tirs de balles en caoutchouc dans une localité près de Bejaïa. Nous condamnons fermement toutes les détentions arbitraires et la maltraitance qu’ont subie certains activistes du Hirak. J’ai choisi le camp de mon peuple depuis longtemps. Même emprisonnés, les détenus d’opinion sont libres parce qu’ils luttent pour la liberté. C’est vous, les vieux débris d’un système agonisant, qui êtes prisonniers de vos chairs infectes et de vos corps malades. Bientôt, vous serez sous terre et personne ne vous pleurera. Que veut dire cette accusation d’atteinte au moral de l’armée ? Vous, Gaïd Salah et vos maîtres les Bouteflika, vous avez porté atteinte à la sûreté de l’État, au moral de l’armée et au moral de tout un peuple ! Quel est le génie malfaisant qui vous conseille et qui écrit vos discours de malade mental ? Fermez-la et laissez-nous tranquilles. Et cessez de parler d’ingérence et de la brandir pour vous faire passer pour des patriotes ! C’est vous qui êtes à la solde de l’étranger, que ce soit la France, les USA, les Émirats, etc. ! S’il y a bien une ingérence, c’est vous qui la ramenez, vous avez ouvert la porte à tout le monde pour souiller l’Algérie. Vous ne comprendrez jamais ce qu’est le patriotisme, votre seul pays, ce sont vos comptes offshores, vos biens immobiliers à l’étranger. Ceux qui sont contre les ingérences quelles qu’elles soient, c’est nous, les vrais patriotes, qui aimons notre pays et le servons avec dévouement et sans intérêt ni privilège. Alors arrêtez votre cirque Ammar ! D’ailleurs, suivant les traces de son maître Abdelaziz Bouteflika, Abdelkader Bensalah est soigné en France, dans le cadre de la badissia novembria, je suppose. Wach chlal thabou el barani ! (Combien vous adorez les étrangers, et spécialement les français) ! Enfin, honte à ces juges qui incarcèrent des citoyens innocents dont le seul tort est de vouloir un changement pour un meilleur avenir de ce pays, honte à cette presse de prostitués qui obéit aux maîtres du moment comme au temps où Saïd Bouteflika régentait tout, honte à ces TV poubelles offshores qui lèchent les bottes d’un général d’opérette ! Le peuple a voulu vous libérer tous, mais vous les journalistes et les juges corrompus ainsi que les salonards et intellos des salons algérois, vous voulez rester des esclaves, état dans lequel vous vous complaisez. Après avoir échoué à diviser le peuple en évoquant les « zouaves », la « badissia novembria » (sans doute celle qui veut qu’ils se soignent tous à Paris et qu’ils ont tous des biens immobiliers en France), et en utilisant tout un lexique issu de l’imagination de Gaïd Salah et de son gang, qui virent à zanqat el hbal (hôpital psychiatrique), ils se dirigent vers l’utilisation de la violence. On ne le dira pas assez, si une goutte de sang est versée, Gaïd Salah et sa clique de généraux corrompus en porteront la responsabilité et devront en répondre, ainsi que les candidats qui se sont prêtés à un jeu trouble en acceptant de se prostituer pour de fausses élections présidentielles. L’Algérie entre les mains de Gaïd Salah est en danger, ainsi que l’armée algérienne sous son commandement, les échos que l’on reçoit nous le confirment. Quand un chef de l’armée qui dirige un pays de la taille de l’Algérie s’auto-congratule en affirmant que des manifestations massives soutiennent l’armée alors qu’il s’agit d’une poignée d’énergumènes dopés au cachir, il y a de quoi s’inquiéter. C’est même une insulte à l’armée et au pays, alors que le mouvement populaire a dès le départ dit que l’armée et le peuple étaient des frères. Un tel chef de l’armée est une vraie calamité. Et l’une des conséquences des rodomontades de Gaïd Salah, c’est qu’on a vu un individu brandir une kalachnikov et menacer ceux qui ne veulent pas voter. Quoi qu’il en soit, Gaïd Salah est dans un déni total de la réalité et cela pourrait coûter très cher à l’Algérie. Ces présidentielles à contre-courant de l’histoire et de la dynamique populaire risquent d’envenimer les choses et de nous ramener vers un point de non retour. Alors, quand on entend ce vieux troufion de Gaïd Salah brandir la souveraineté, le patriotisme et les menaces, on tombe des nues. À qui s’adresse donc ce fou furieux qui finira mal, c’est certain ? Est-ce que ce malade mental qui a opéré un coup d’État en douce avec sa clique de galonnés corrompus s’adresse aux Algériens ou à ses maîtres au-delà des mers ? La réponse est évidente. Gaïd Salah veut assurer à ses maîtres français, américains, émiratis que leurs intérêts seront garantis avec cette élection à quatre balles. Voilà donc un régime pourri – et, j’insiste, illégitime, – qui continue à signer des contrats qui avantagent les multinationales après avoir fait passer des lois antinationales comme celle des hydrocarbures et celle des finances. Et ils osent nous parler de patriotisme et d’ingérence étrangère ! Bande de cloportes ! La vision à court terme de la France particulièrement et des Européens en général, la caution des Occidentaux à Gaïd Salah et à son gang « badissia novembria » de Fafa, leur mère patrie la France, revient à jouer avec le feu. Si l’Algérie entre dans une spirale de violence par la faute de Gaïd Salah et de ses acolytes, véritables sous-traitants de l’Occident et des Émirats, si l’Algérie s’effondre, à dieu ne plaise, vous en serez tous responsables et vous en assumerez les conséquences. Nous vous avons avertis à maintes reprises et on le répète pour la énième fois : Gaïd Salah qui a soutenu Bouteflika pendant 20 ans ne peut pas être la solution à la crise profonde en Algérie parce qu’il fait partie intégrante du problème. Il tente désespérément d’inverser le cours de l’histoire mais il échouera. D’ailleurs, il a déjà échoué comme a échoué son mentor et son chef avant lui, Abdelaziz Bouteflika. Le peuple algérien a besoin d’une direction à la hauteur de ses aspirations comme il l’affirme dans toutes les manifestations, il aspire à être un peuple comme tous les autres, dirigé par des gens compétents, intègres et qui servent les intérêts de l’Algérie et non pas les intérêts des différentes puissances occidentales et autres. L’actuel commandement avec Gaïd Salah à sa tête n’est pas à la hauteur des attentes du peuple algérien. Il en est même très loin et c’est la raison pour laquelle il est devenu la cible des manifestants. Ce que fait Gaïd Salah est très dangereux car il a ramené l’armée algérienne à s’impliquer directement dans la décision politique en affirmant jour après jour que c’est lui qui décide tout en affirmant qu’il n’a aucune ambition politique. Ce vieillard qui a dépassé depuis longtemps l’âge de la retraite ne comprend pas que les enjeux concernant l’Algérie et l’armée algérienne dépassent ses calculs de boutiquier. Ces élections doivent être impérativement annulées : makanch intikhabat maa el issabat (pas d’élection avec les gangs) ! Le peuple crie ce slogan tous les jours, et il résume tout. Les patriotes algériens doivent œuvrer pour contrer cette basse manœuvre du gang de Gaïd Salah et des puissances étrangères qui sont derrière lui. L’Algérie de demain se construit maintenant, sans Gaïd Salah et sans les résidus du régime Bouteflika. C’est ce qu’exige le peuple algérien qui montre qu’il est en phase avec l’histoire qu’il est en train d‘écrire jour après jour. On ne peut pas gouverner contre le peuple. Il faut que la volonté du peuple soit respectée, c’est-à-dire élire un vrai président et non pas applaudir un président désigné. Le peuple veut participer et façonner son propre destin, c’est lui le propriétaire de l’Algérie, il n’est pas locataire de Gaïd Salah ou de qui que ce soit. C’est le peuple qui décide et sa volonté est inébranlable. Il ne sert à rien de tergiverser, de bluffer et de faire des diversions pour tenter de gagner du temps. Ce peuple composé d’une majorité de jeunes aura le dernier mot sur les vieux débris et les vestiges que nous ont laissés Bouteflika et sa fratrie. Gaïd Salah est un véritable cadeau empoisonné que nous a légué la momie. Un régime qui confie la tâche de son recyclage à un général incompétent, mégalomane et corrompu, tel que Gaïd Salah, ne mérite pas de survivre. La jeunesse algérienne qui manifeste aujourd’hui est la vraie continuatrice de l’œuvre de Novembre, contrairement à Gaïd Salah et sa meute qui n’ont rien à voir ni avec Novembre ni avec l’Algérie et qui nous soûlent avec leur patriotisme de pacotille, celui de Club des Pins et des propriétés acquises dans le monde avec l’argent du peuple. La jeunesse algérienne triomphera de vous et de vos trahisons. C’est elle qui est en train de poser les fondements d’une Algérie nouvelle et prospère, n’en déplaise à tous les traîtres et usurpateurs qui ont souillé ce beau pays. Le patriotisme, ce ne sont pas des paroles, ce sont des actes, messieurs les pantins et serviteurs de l’Occident et des pingouins du Golfe ! L’avenir se fera sans vous et l’Algérie de demain renaîtra de ses cendres tel le phénix. Elle se fera sans vous et contre vous ! Yetnahaw Ga3 ! (Qu’ils dégagent tous !) Mohsen Abdelmoumen Reçu de Mohsen Abdelmoumen pour publication
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