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25 avril 2024

A l’occasion de la fuite du roi retraité espagnol corrompu, l’organisation Red Roja rappelle le lien congénital de la monarchie avec la corruption et le fascisme


3 h

Przy okazji ucieczki skorumpowanego bylego krola Hiszpanii, organizacja Red Roja przypomina o korupcji calej rodziny królewskiej i jej zwiazki z faszyzmem.

: Déclaration de Red Roja à propos de la fuite du roi Juan Carlos

L’abcès de pourriture a éclaté et le Bourbon – qu’on appelle émérite pour plus de dérision – s’est échappé pour assurer le butin amassé pendant des décennies et dans l’impunité.

Mais la preuve de la corruption de la monarchie permet d’en révéler d’autres.

La victoire du fascisme par l’un des massacres les plus terribles de l’histoire moderne fut aussi un pillage massif, une immense accumulation de capital volé, qui assura sa continuité par la monarchie des bourbons.
Avec les dizaines de milliers de morts qui continuent à être enterrés dans les fossés – à la honte des gouvernements « progressistes » de tous les niveaux de l’État – ils entendent aussi maintenir enterré le pillage gigantesque sur lequel ont été fondés et dans lequel se développent les grands capitaux du Royaume d’Espagne.

La clé de voûte sur laquelle s’est installé le pillage surnuméraire des caisses publiques – qui s’ajoute à l’exploitation capitaliste – est la monarchie des bourbons. Et le roi, très conscient de tout cela, a exigé de recevoir la dîme de la grande entreprise.

Avec toutes les complicités politiques, également dûment rémunérées, le monarque s’est constitué en chef du réseau de corruption qui a permis d’amasser des fortunes aux propriétaires des grandes entreprises. Les  » pot-de-vins de 3% » qui sont apparues en Catalogne, ne sont qu’une petite partie de la cascade de commissions qui ont bâti la fortune du Bourbon et en dessous, des différents niveaux d’administration et des entreprises qui tirent profit de décisions politiques. Les voyages officiels chargés d’hommes d’affaires, d’éminents politiciens et de hauts fonctionnaires, avec le roi à leur tête, sont l’image vivante de l’utilisation de l’État au service du capital.

C’est cette chaîne de complicités et de crimes, qui infecte toutes les structures de pouvoir politique et économique, qui a maintenu l’impunité du roi en tant que chef de la bande de voleurs.

Philippe VI s’assoit sur un trône couvert de sang et de corruption. Et il l’occupe parce qu’il est le fils d’un roi désigné par le dictateur le plus criminel qui ait connu l’histoire des peuples de l’État espagnol et aussi, héritier, du côté de la mère, de la sanglante et corrompue monarchie grecque qui a collaboré directement avec la dictature fasciste.

Les pouvoirs de fait – le capital et ses appareils de l’État – avec la complicité du gouvernement « progressiste », ont obligé le Bourbon à s’échapper. Comme quand on lui a demandé d’abdiquer, ils veulent que quelque chose change pour que rien ne change, et le « émérite » est le bouc émissaire. En 2014, le déclencheur a été la peur d’une mobilisation populaire alimentée par les conséquences de la crise; d’une population à laquelle on a fait croire à l’époque que le parti « PODEMOS » pouvait changer les choses par les élections.

Aujourd’hui, face au tsunami économique et social qui s’abat sur la classe ouvrière, la décision a été foudroyante pour tenter de soutenir une monarchie de plus en plus faible. Mais maintenant, pour plus de dérision, le gouvernement et les médias aux mains du pouvoir tentent de présenter l’évasion du père voleur comme une contribution à la stabilité du trône du fils.

La collaboration du gouvernement PSOE – PODEMOS dans la dissimulation du voleur évadé dévoile une fois de plus sa fonction réelle de soutien de toutes les structures du Régime de 78 et du grand capital. Et, bien sûr, son incapacité à changer un iota le code génétique franquiste des appareils de l’État.

Alors que les prisons sont pleines de prisonniers politiques, alors que des décisions judiciaires encore chaudes tentent d’écraser la liberté d’expression de jeunes rappeurs comme Pablo Hasel pour dénoncer la monarchie, ou des dirigeants politiques catalans sont en prison pour organiser un référendum, un naïf pourrait se demander : vont-elles, les Hautes Cours de l’État, traquer et capturer le Bourbon ? Le Ministère de l’intérieur va-t-il émettre un mandat d’arrêt international ? Va-t-on saisir ses biens pour garantir le paiement des sommes énormes volées précisément parce qu’il exerçait la plus haute autorité de l’État? Évidemment, non. Et il ne s’agit pas de chercher dans les urnes un autre PODEMOS plus puissant…

La persécution de ceux qui réclament la liberté continuera, les morts resteront dans les fossés et leurs assassins resteront impunis et couverts de médailles, tant que les peuples de l’État espagnol ne jettent pas à la poubelle de l’histoire toutes les structures de pouvoir du régime qui a instauré la Constitution de 1978.

En ce moment où l’indignation populaire met en évidence la faiblesse relative des structures de pouvoir – et la fuite même du Bourbon en est une preuve – Red Roja appelle la classe ouvrière et les peuples de l’Etat espagnol, ainsi que les organisations capables de représenter leur souveraineté et leur indépendance, à se mobiliser contre la monarchie et pour la rupture avec toutes les institutions héritières de la dictature.

Une tâche à accomplir sur un chemin plus long.

Mais mettre fin à la monarchie et aux autres institutions du Régime de 78 est une tâche de longue haleine.

Les crises – et celle que nous vivons est de grande ampleur – sont des moments d’opportunité pour faire avancer la tâche historique d’une organisation révolutionnaire : contribuer à détruire le capitalisme et construire le socialisme. Nous savons aussi que cet objectif exige de tracer la voie qui mènera à la construction du pouvoir du peuple et de la direction politique capable de le réaliser.

Nous comprenons que les progrès des deux processus ne sont pas le résultat de déclarations de bonne volonté ou de décisions prises dans des bureaux. Ce n’est possible qu’avec les énergies que la lutte de classes est capable de déclencher et à condition que celles-ci ne puissent être absorbées et reconduites à leurs propres fins par le pouvoir.

Afin d’introduire des éléments de rupture avec l’ordre actuel dans les luttes populaires pour leurs besoins vitaux, Red Roja lance un appel au débat pour la constitution d’un Front de salut populaire dont les points répondent à l’objectif central : être compris comme indispensables par le peuple et incapables d’être concédés par le pouvoir, auquel on ne peut que s’opposer sans conciliation possible.

Ces éléments sont les suivants :

1ºExpropriation de la banque privée.
2º Refus de payer la soi-disant « dette publique ».
3º Rupture avec les diktats de l’UE.
4º Intervention des grandes entreprises de production et de distribution.
5º Mettre en œuvre la planification rationnelle et démocratique de l’économie.

Traducción de Red Roja

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