Par Michel Taupin

 

Devant la montée de la multipolarité, les Yankees s’affolent. Biden veut en découdre. Il a choisi l’Ukraine, tête de pont de l’OTAN, pour organiser son agression contre la Russie et Taïwan pour provoquer la Chine. La guerre couve… mais l’insulte et la menace ne sont-elles pas la marque des faibles ?

Depuis quelques jours, Kiev renforce sa ligne de front à l’est de l’Ukraine face au Donbass que le président Zelensky, ancien amuseur public mais véritable marionnette de Washington, veut ramener par la force dans le giron de l’Ukraine. Chars d’assaut et canons de divers calibres sont amenés par trains entiers à proximité de la zone pro-russe et souvent dans des zones d’habitation. Les bombardements sur les quartiers civils du Donbass s’accélèrent. L’artillerie ukrainienne ajuste ses tirs. Des drones téléguidés survolent le pays pour repérer les cibles potentielles. De nombreuses incursions sont effectuées pour tester la vigilance des séparatistes. Tout semble s’organiser pour une attaque d’ampleur des troupes ukrainiennes dans les prochains jours.

Mais Kiev ne peut engager seule, une telle bataille. L’Ukraine n’a pas les moyens d’affronter le Donbass soutenu par la Russie. Vladimir Poutine sait très bien que si le Donbass est repris, ce sera au tour de la Crimée. La riposte Russe ne se fera sans doute pas attendre et elle risque fort d’être fatale à l’Ukraine corrompue jusqu’à l’os, et à son clown de président. Aussi attendent-ils le feu vert et le soutien idéologique et logistique de leur maître étasunien et de ses vassaux européens pour attaquer. L’OTAN est prête à dégainer, comme en feu Yougoslavie.

C’est alors que le président étasunien Biden, ce vieux beau ripoliné jusqu’au ridicule, à l’instar de tous ses prédécesseurs dont jamais un seul n’a déclaré la Paix au monde, mais au contraire, ont toujours déclenché, participé ou alimenté des conflits armés pour établir et maintenir leur domination sur le monde, manquant à tous les principes d’une diplomatie internationale civilisée, insulte le Président Russe Poutine, le traitant de « tueur ». Et promet, dans une attaque violente, qu’il paiera « le prix » de ses actes ! Aussitôt, la Russie a rappelé son ambassadeur à Washington pour consultation. Inutile de dire que de tels propos sont proprement inadmissibles, mais réfléchis. Biden le yankee, se prend pour John Wayne, coiffe le béret vert de la CIA et devant les médias, joue les Matamore, les tranche-montagne, laissant un monde médusé.

La provocation est calculée. Les EU ont perdu en Syrie. Leur système capitaliste est au bord de la faillite, celui-ci ne reposant que sur l’exploitation éhontée de son propre peuple et sur la domination d’autres contrées du monde et leur pillage, mais qui sont de plus en plus nombreuses à la contester. La Russie et la Chine apparaissent désormais comme des obstacles sérieux à l’expansion de leur sphère d’influence. La Chine est en passe de devenir la première puissance économique et financière mondiale. En outre, la modernisation de son armée est en cours. Mais déjà ses capacités militaires actuelles devraient amener les États-Unis à modérer leur arrogance.

Alors, menacés dans leur hégémonie, à court d’arguments convaincants, les États-Unis s’emportent. Ils provoquent, tonnent, insultent, menacent. Savent-ils d’ailleurs faire autre chose ? Ils démontrent encore une fois qu’ils sont un pays extrêmement dangereux pour les peuples et la Paix sur Terre, et ce depuis leur création… qui repose tout de même sur l’un des pires génocides de l’histoire.

Biden et ses faucons, ont choisi de s’attaquer à la Russie aux confins d’une Europe vassalisée, en utilisant l’Ukraine qu’ils considèrent déjà comme faisant partie de l’OTAN après en avoir pris le contrôle politique, et dont les dirigeants actuels accusent la Russie d’avoir facilité le séparatisme et organisé le rattachement de la Crimée à la Russie. Une aubaine semble croire nos fins stratèges en géopolitique. Car pensent-ils, si les troupes ukrainiennes attaquent le Donbass, la Russie n’interviendra pas, le risque d’une longue rupture diplomatique avec l’Europe serait trop grand pour elle. Mais alors, pourquoi Kiev n’a pas attaqué plus tôt de manière massive ? Parce que l’on sait dans les états-majors que la Russie n’abandonnera pas le Donbass à un sort funeste. Et comme V. Poutine l’a dit et redit, tant que la Russie n’aura pas l’assurance que l’Ukraine ne deviendra pas un bastion euratlantiste à ses portes, et tant que l’expansion de l’OTAN vers l’Est ne sera pas stoppée, elle ne lâchera rien.

On peut se demander si Biden a vraiment toutes les cartes en main pour mettre en action ses menaces ? Chacun sait que l’insulte et la menace sont la marque des faibles. Ses ambitions impérialistes risquent bien de se heurter à des résistances redoutables et de subir des revers qu’il ne soupçonne pas, tant sa vision du monde est univoque, son aveuglement problématique, sa conception des relations avec les autres nations, dénuées de tout respect et d’humanisme. Avec ces rodomontades de western de série B, Biden persiste à inscrire son pays dans la catégorie des peuples barbares. Ainsi reste-t-il pour les autres peuples de cette planète, l’entité la plus dangereuse au monde, la plus menaçante pour la coexistence pacifique. D’autant plus qu’il ne se privera pas d’utiliser les bombes nucléaires pour arriver à ses fins.

Cet homme et le complexe militaro-industriel qui le guide, avec le soutien d’une Europe malheureusement asservie, sont capables d’aller gravement provoquer la Chine sur Taïwan notamment, dont la nouvelle présidente inféodée à Washington a tout à coup des velléités d’indépendance, de déclencher une guerre aux confins de l’Europe, loin de chez eux une nouvelle fois, peu importe le nombre des victimes, dans le but de séquestrer la Russie en la ceinturant de bases militaires de l’OTAN à ses frontières, de l’étouffer économiquement, tout en ruinant le projet de gazoduc Nord Stream2 qui doit relier la Russie à l’Allemagne et traverser l’Ukraine. Ces gesticulations inacceptables dont le seul but est de rester les maîtres du monde, peuvent engendrer une conflagration qui aura pour conséquence un embrasement du monde en quelques semaines. La folie guerrière de Washington est le vrai cancer de notre planète.

On se souvient que Vladimir Poutine déclarait dans un colloque international que dans son enfance à Saint-Petersbourg, il avait appris que lorsqu’il devient évident qu’un ennemi s’apprête à le frapper, mieux vaut frapper le premier. Ceci s’est traduit ces derniers jours dans de nombreux services fédéraux par une « feuille de route » très claire : Se préparer à porter des coups aux occidentaux pour, si besoin est, être prêt à frapper les premiers.

Les dirigeants étasuniens ne le savent pas encore mais ils ont déjà perdu. Ils devront accepter, et plus tôt qu’on ne le pense, l’émergence de la multipolarité. La diversité est inévitable, indispensable à la survie de notre espèce. Les peuples doivent s’emparer de cette belle opportunité pour s’émanciper et construire une ère nouvelle où le respect des différences, des cultures mais aussi leur coopération, permettront de forger dans l’action quotidienne, « un homme riche parce que plus libre », cet « homme nouveau » dont Che Guevara rêvait pour le XXIème siècle.

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