Avec Steven Newcomb pour en finir avec la sémantique colonialiste et une bonne fois pour toutes !
31 mars 2021
LA CÉSURE DU TEMPS… ZÉROpar Le Yeti |
Steven Newcomb – Universitaire, juriste, chercheur et écrivain Shawnee-Lenape – Auteur du livre : « Pagans in the Promised Lands : Decoding the Doctrine of Christian Discovery » et grâce aux larges extraits de traduction de l’anglais au français par Résistance71 en version PDF {N°4} de 45 pages ici ► « Païens en Terre Promise décoder la Doctrine Chrétienne de la Découverte » nous emmène toujours plus loin dans la sémantique, car les mots sont une arme et bien utilisés ils nous permettront CONJOINTEMENT (Natifs ou non) de faire tomber TOUS les empires en retirant notre consentement, d’un coup sec sous les pieds de l’Oligarchie régnante et un chouïa aux abois quand même pour finaliser le Plan qui a toujours été de « Tuer l’Indigène pour sauver l’Homme » Blanc et de surcroit Chrétien et cela fut rendu possible avec la mise en place des Pensionnats pour Indiens dès 1820 et jusqu’en 1980 aux USA, et dès 1840 et jusqu’en 1996 au Canada…
S’il est vrai que la profonde analyse qui suit, du même auteur, prolonge l’idée développée dans sa publication du 19 juillet intitulée Interdire un “droit païen” de domination, ICI. Pour ma part, je conseille la lecture en miroir de sa publication du 28 juin dernier : L’esprit de l’homme blanc est à l’origine de la soi-disant loi fédérale indienne LÀ.
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Résistance au colonialisme : En finir avec la sémantique colonialiste… (Steven Newcomb)
Lire le dossier R71 ► La sémantique colonialiste par Steven Newcomb
Les constructions imposées et intrusives de l’esprit européen
Steven Newcomb | 22 juillet 2017 | URL de l’article original ► https://
Traduit de l’anglais par Résistance 71 ► URL de l’article ► https://resistance71.
La théorie du “titre aborigène” est un ensemble d’idées produit par l’esprit euro-américain, par des métaphores et autres constructions mentales, qui, au moyen d’une vague d’actes génocidaires, fut imposé par la force sur nos peuples et nations originels, ainsi que bien d’autres idées de provenance étrangère. La “théorie du titre indigène” est focalisée sur le livre “Indian Pueblo Water Rights,” co-écrit par Charles T. DuMars, Marilyn O’Leary et Albert E. Utton. Le premier développement du chapitre 3, “The Pueblo Water Right as Aboriginal,” , parle du développement historique de la “théorie du titre aborigène”.
“Au moment de l’exploration et de la colonisation européenne de l’Amérique du Nord, les seuls habitants du sous-continent étaient les Indiens.” nous disent les auteurs. Avant que les chrétiens européens n’amènent de manière invasive les mots d’”Indien” ou d’Indiens” sur cette terre maintenant usuellement appelée “l’Amérique du Nord”, il n’y avait personne vivant ici, qui était identifié par ce nom. Pas une seule nation originelle dans cette partie de la planète s’identifiant du nom “d’indien” ou “Indiens”. Pour le dire autrement, avant que les envahisseurs christo-européens n’envahissent notre partie de la planète, absolument personne ici ne vivait sous ce nom “d’Indien”, absolument personne.
De tels termes sont des métaphores, mentalement et linguistiquement inventées par les Européens et, soutenues par des formes et moyens variés de force, projetés par les Européens sur ces peuples et nations vivant dans une vaste zone géographique que les Européens d’il y a longtemps connaissaient sous le non des “Indes”. Nos peuples et nations n’étaient pas, si ce n’est dans l’imaginaire et le langage des chrétiens ainsi que leurs activités mentales, connus sous le vocable “d’Indiens”. Nos ancêtres ne furent connus sous ce nom qu’en direct résultat de l’imposition de leur langage et idées par les christo-européens sur nos ancêtres. Les chrétiens européens ont mentalement projeté des mots et des idées tels qu’Indiens” et “occupation indienne”, ils affirmèrent ensuite “voir” ces apports exogènes alors qu’ils n’étaient que leurs propres projections mentales et linguistiques.
Le livre “Indian Pueblo Water Rights” parle de “l’occupation indienne des terres” sans jamais mentionner que “l’occupation indienne” est une idée totalement inventée par les Européens, puis imposée sur nos peuples et nations et leurs territoires. Les auteurs disent: “L’occupation originale des sols indienne est appelée possession aborigène et porte avec elle le titre aborigène d’occupation des sols.” Leur utilisation du mot “originale” pose la question “originale de quoi ?” L’expression utilisée “l’occupation originale indienne” suggère que le concept ou idée “d’occupation des sols indienne” a un point de départ ou un endroit d’origine. A la réflexion, cet “endroit” d’origine est trouvé dans les opérations imaginaires de l’esprit intrusif et envahisseur européen. Pour insister plus avant sur leur vision, les auteurs ajoutèrent une note de bas de page où ils écrivent : “Il n’y a aucun doute que les Indiens Pueblo étaient les occupants aborigènes originels.” Cette mention du “aucun doute” rend pour sûr la terminologie imposée “d’occupants aborigènes” comme factuelle, vraie, et correcte basée sur une “observation” objective.
De plus, en utilisant le mot “étaient”, les auteurs commentent sur le “fait d’être” des Indiens Pueblo, suggérant par là, comme si c’était un fait physique, que les “Indiens” Pueblo étaient des “occupants aborigènes”, indépendants de l’esprit des Européens chrétiens, plutôt que le résultat des idées politiquement et subjectivement motivées de l’esprit des chrétiens européens.
Ces concepts sont le résultat direct de la façon de penser européenne en matière de colonisation au sujet de peuples et de nations existant sur ce continent bien avant que ces colons n’eurent envahi l’endroit. Considérant ces faits importants, nous sommes alors capables de comprendre que des idées qui furent estimées être “vraies” par les chrétiens européens, n’étaient en fait “vraies” que dans le contexte des assomptions de domination de ces Européens sur nos peuples et nations existant sur place bien avant que la colonisation européenne ne commence.
Bref, le concept “d’occupation des sols Indienne” n’a rien à voir avec avec le comment les peuples originels du continent se percevaient et se comprenaient eux-mêmes et leurs relations avec la terre et territoires sur lesquels ils vivaient. Les concepts européens dérivaient de l’esprit européen (ethno/euro-centrisme) et non pas de l’esprit des peuples natifs de l’endroit. (NdT : aucune universalité là-dedans, ce ne sont même pas des “concepts” puisqu’un concept est juste et universel par définition, ce ne sont que des impositions résultant donc de la projection mentale eurocentrique des colonisateurs, imposées par la force, la ruse et le mensonge..).
Au lieu de se concentrer sur le développement “historique” du “titre aborigène”, les auteurs de l’ouvrage nous auraient rendu un fier service s’ils avaient focalisé sur le développement mental des colonisateurs et de leurs idées sur le “titre aborigène” et “l’occupation des sols aborigène”. Une vision des plus utiles aurait vu le jour en dénonçant les mots et les idées comme “indiens”, “occupation”, “occupants aborigènes”, “possession aborigène” et “titre aborigène” et étant des mots et des constructions mentales imposés par les Européens chrétiens, imposés sur nous sans le libre consentement de nos nations originelles. Ceci est vrai en regard de tout le répertoire de langue anglaise (ou espagnol, pour ceux qui ont été colonisés par L’Espagne, ou portugais pour la colonisation portugaise…)
Il aurait aussi été utile de voir que les auteurs de Pueblo Indian Water Rights avaient mentionné que ces mots et idées européens n’étaient pas et ne sont toujours pas des caractéristiques physiques du monde naturel. Aucun de ces mots ou idées ne sont provenus de la pensée indépendante européenne ou indépendamment de quelque système linguistique que ce soit. Pour être plus précis, les co-auteurs du livre auraient dû écrire : » Il n’y a aucun doute que les Espagnols et autres chrétiens européens, ont mentalement conceptualisé et nommé unilatéralement les Indiens Pueblo comme ‘aborigènes’ et ‘occupants aborigènes’, ayant une ‘possession aborigène’. »
Cette ligne d’analyse mène en fait à ceci : Nos peuples et nations originels n’ont pas développé mentalement ou linguistiquement ces mots et idées qui sont toujours maintenant utilisés dans les états variés de domination pour opprimer nos vies et nos territoires. Comment donc est venue cette assertion que nous sommes de droit les sujets des “colonisateurs”, de leurs mots et de leurs idées sans notre libre consentement ? Ceci s’est produit et a été maintenu avec succès parce que nous ne passons pas assez de temps à questionner et à défier les mots et les idées des colons comme “le titre aborigène”, le “titre d’occupation des sols aborigène” le tout fondé sur la vision et la présence chrétienne (“découverte”) sur des terres non-chrétiennes.
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Il faut noter que le 26 juillet 2016, Newcomb nous proposait déjà une ligne d’analyse similaire, intitulée : Temps de reconnaître l’indépendance originelle de nos nations, retranscrite dans ce billet et complétée par mon analyse.
Steven Newcomb avec ce tout dernier texte propose aux descendants des Peuples originels, les NATIFS, dont il fait partie et aux descendants des colons/envahisseurs/
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À partir de ce TEMPS NOUVEAU {Zep Tepi en Égyptien antique] ou Tep Zepi ; TEMPS ZÉRO selon les CODEX Maya nous pouvons décider, tous ensemble de rompre avec le cycle mortifère qu’a créé l’esprit de l’homme blanc et notamment des hommes en jupe depuis plusieurs siècles et totalement réactivé en Amérique du Nord par le Créationnisme, et les fondamentalistes chrétiens et ces dernières années sous Reagan, la dynastie des Bush, puis les Clinton et jusqu’à aujourd’hui avec sous la Présidence Trump et son disciple Mike Pence.
Nous pouvons créer cette césure, et décider à partir de ce temps nouveau, de ce point zéro de remonter à la nature originelle de l’humain ce qui est toucher à l’universalité de la Nature dont nous faisons partie.
L’Idée première est qu’il y a un dénominateur commun à toutes ces pensées formulées au delà du temps et de l’espace et l’Objectif est de connecter les énergies, les électrons libres pour donner l’exemple d’associations toutes aussi libres par delà l’espace et le temps…
TEP ZEPI : LE TEMPS ZÉRO
Préambule de Résistance71 : La mission de chacun est de démonter la pyramide du pouvoir pierre par pierre, c’est en changeant notre relation à la société que nous changerons de paradigme, que chacun voit l’intérêt commun et la machine du changement réel se mettra en place. C’est ça la révolution, elle est organique dans un changement de relation à la société des individus collectivement unis. C’est ainsi que tombera l’État, la grande partie de l’humanité ira de l’avant autrement, il tombera en désuétude. Nous vivons à notre sens les premiers moments de l’agonie du système étatique. C’est la fin, c’est un moment historique, même s’il n’est pas encore perçu comme tel. Ce que les « zélites » appellent le N.O.M correspond aux derniers soubresauts de l’ignominie étatico-capitaliste. Sa fin est proche, mais cela prendra un certain temps pour que la relation à la société change. L’humain est fondamentalement bon, il y parviendra… Les générations du futur apprendront notre histoire avec effarement… Elles seront incrédules de tant de veulerie et de stupidité induite combinées. Extrait de mon billet du 22/12/2015 TEP ZEPI : Le temps zéro, et ce texte est en union avec l’Idée, qu’il y a un dénominateur commun à toutes ces pensées formulées au delà du temps et de l’espace…
Résistance71 m’a traduit ce texte en anglais, y apportant sa patte en filigrane et par pure amitié ► TEP ZEPI : Beginning of a new era
Nous pouvons décider de notre futur, ensemble, et nous pouvons décider quand il commencera, au point de césure, au point zéro, au temps nouveau et donc décider d’abandonner l’ancien. Car il ne s’agit pas de rien arracher mais seulement de ne plus rien donner ► La race parfaite ! Par Mohawk Nation News et je rajoute mon grain de sel…