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26 avril 2024

UNE MARÉE ROUGE BIENVENUE EST DE RETOUR


Smain Bedrouni

UNE MARÉE ROUGE BIENVENUE EST DE RETOUR

01/04/2021

Le capitalisme tel que nous le connaissons est en train d’échouer. C’est particulièrement vrai de l’hyper-capitalisme tel qu’on le voit aux Etats-Unis et dans une certaine mesure au Royaume-Uni. Il ne parvient pas à subvenir aux besoins de tous et ne profite de plus en plus qu’aux riches.

La marée rouge qui se rapproche actuellement a déjà été vue auparavant, mais à chaque fois elle a été repoussée par les mensonges du capitalisme sur la richesse pour tous.

Le capitalisme tel qu’il existe actuellement ne répondra JAMAIS aux besoins essentiels pour la vie de tout le monde. S’il y avait eu la moindre volonté d’essayer de le faire, un revenu de base universel aurait été lancé bien avant aujourd’hui.

Le capitalisme, tel que nous l’avons vu au cours de notre vie, est un système de Ponzi qui ne fonctionne que pour un certain nombre de personnes qui se sont implantées d’une manière ou d’une autre, qui sont parvenus à grimper sur ce poteau graissé… puis qui ont jeté l’échelle sous leurs pieds.

Y a-t-il encore maintenant quelqu’un dans le monde occidental qui ne le voit pas ? Même ceux qui s’accrochent encore à une certaine forme d’emploi, exploités jusqu’à leur dernière force, chronométrés à la seconde près et stressés jusqu’à l’extrême limite… même eux voient comment les choses se présentent maintenant, que leurs revenus suffisent ou non à payer leurs factures.

La “marée rose” en Amérique latine, menée par Hugo Chavez, Christina Kirchner, Lula da Silva et Evo Morales à la fin des années 90 et au milieu des années 20, a vu des gouvernements socialistes accéder au pouvoir. D’autres pays d’Amérique latine ont suivi, mais des facteurs économiques, dont le krach de 2007-2008, ont vu les partis de droite arriver au pouvoir par divers moyens douteux, soutenus en général par un grand nombre de personnes qui votent avec leur portefeuille plutôt qu’avec leur conscience, une fois de plus.

Cependant, les marées évoluent, elles vont et viennent, et les conditions sont maintenant réunies pour que la marée du socialisme revienne une fois de plus.

Un coup d’État en Bolivie a vu Evo Morales expulsé du pays et remplacé par un régime de droite. Cette situation s’est récemment inversée et Morales est revenu avec un groupe socialiste au pouvoir.

Au Venezuela, le président Nicolas Maduro s’est accroché malgré les efforts considérables déployés par les États-Unis, le Royaume-Uni et de nombreuses autres nations de l’orbite occidentale pour le renverser. On estime à quarante mille le nombre de Vénézuéliens qui ont perdu la vie à cause des sanctions et des restrictions financières imposées à la nation, mais il n’y a eu aucune capitulation devant les forces de l’hypercapitalisme ou les néoconservateurs avides de Washington et de Londres.
Cuba survit remarquablement à toutes les tentatives de son voisin tyrannique de détruire son système socialiste et a traversé avec succès toutes les tempêtes au fil des ans, ce qui donne toutes les apparences d’une survie à celles qui pourraient encore arriver sur ses côtes.

Pendant ce temps, aux États-Unis, Bernie Sanders a une fois de plus été battu par ses alliés du parti démocrate dans sa tentative d’établir le socialisme démocratique comme force progressiste ultime dans le pays. Malgré cela, les États-Unis restent l’une des nations les plus intéressées par un nouvel éveil aux mérites du socialisme.

En Grande-Bretagne, l’accueil enthousiaste de Jeremy Corbyn de la part d’un mouvement inspiré, principalement composé de jeunes Britanniques, a créé un changement radical et une vague d’idéalisme qui a menacé l’ordre conservateur établi. Une campagne de diffamation à travers les grands médias britanniques qualifiant Corbyn d’antisémite ainsi qu’une cinquième colonne au sein de son propre parti ont effectivement détruit les espoirs d’une génération pour une Grande-Bretagne meilleure, plus durable, éprise de paix et de compassion… pour l’instant.

Pour en revenir à l’Amérique latine, il existe un grand potentiel pour la gauche dans plusieurs pays, dont le Honduras, le Guatemala et le Salvador. Le Nicaragua, bien sûr, reste résolument socialiste, avec à sa tête le président Daniel Ortega, célèbre pour ses sandanistes.

Au Brésil, nous pouvons observer le déclin progressif de la présidence et du gouvernement de Bolsonaro, Lula da Silva étant sur le point de revenir au pouvoir dans une nouvelle vague d’enthousiasme pour le socialisme après la fin de la folie semblable à celle de Trump pendant les années Bolsonaro.

Alors que la Chine continue d’illustrer le succès massif qui peut être obtenu en mélangeant la planification socialiste avec l’activité entrepreneuriale éthique dans une économie hybride créant des avantages pour tous, il ne fait guère de doute que ce mélange est la vague du futur.

L’Europe connaîtra bientôt le recul de l’influence des États-Unis et de leur dévouement à l’hypercapitalisme exploiteur, alors que l’initiative chinoise “Belt and Road” fait des incursions de plus en plus profondes, augmentant non seulement son influence économique, mais aussi son influence diplomatique.

À l’avenir, nous assisterons dans le monde entier à des vagues successives d’initiatives visant à réduire l’effet de l’hypercapitalisme, qui a donné naissance à des sociétés clairement “Nous et Eux”, où le fossé entre la majorité et la minorité super-riche a atteint des proportions épiques.

Alors que les richesses circulent de plus en plus vite et en quantités de plus en plus grandes vers le sommet, que les services et la production sont de plus en plus automatisés et réalisés en ligne, que le revenu disponible diminue et, dans de nombreux cas, disparaît complètement, que les opportunités de réussite sont de plus en plus réduites et que les nombreuses contraintes liées à l’obtention d’un revenu décent, de salaire en salaire, augmentent… l’appel à des gouvernements plus réactifs sur le plan social se fera entendre de plus en plus fort.

Non seulement le capitalisme échoue rapidement, mais de plus en plus d’observateurs le VOIENT échouer.

La pandémie de Covid-19 a jeté une lumière très dure sur les sociétés capitalistes, en particulier dans la nation hypercapitaliste la plus dévouée de toutes, les États-Unis.

La menace du changement climatique est maintenant très présente et il est impossible que la grande majorité des gens n’ait pas compris qu’une approche unifiée, efficace, efficiente et planifiée de manière centralisée, comme celle de la Chine, a donné des résultats là où l’approche dispersée, incohérente, très divisée et chaotique des États-Unis, du Royaume-Uni et d’autres États occidentaux n’en a pas donné.

Nous sommes à l’aube de ce qui pourrait bien être l’époque la plus importante de notre histoire en tant qu’espèce. Si nous ne parvenons pas à nous organiser de manière à ce que la distribution des chances de vie, un niveau de revenu viable et le déstressement des vies soient des priorités et ne soient pas soumis aux caprices d’élites qui ne s’intéressent qu’à elles-mêmes… nous nous exposons à un avenir bien sombre.

La réponse est un élargissement de l’accès à une fondation solide dans la vie, un revenu garanti et les diverses exigences en matière de soins de santé, d’éducation, de logement et de tous les autres éléments de base pour tous, présents de manière constante et fiable. Ce n’est que de cette manière que nous serons collectivement prêts à affronter l’avenir avec, dans nos cœurs, l’espoir de survivre et d’offrir une vie décente aux générations futures.

Le socialisme, en pensant autant sur le plan social que personnel, en créant des sociétés sûres et accessibles à tous, en encourageant l’entente plutôt que la discorde et en accueillant la vague rouge qui se lève aujourd’hui à l’Est comme à l’Ouest… annoncera un horizon nouveau et plus radieux pour tout le monde.

Source : https://stcom.net/une-maree-rouge-bienvenue-est-de-retour/

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