Le Conseil des Droits de l’Homme des Nations-Unies a décidé jeudi à Genève d’ouvrir une enquête sur les crimes commis au cours des 11 jours qu’a duré l’attaque israélienne sur la bande de Gaza.
Aussitôt rejetée par Israël, qui a annoncé qu’il boycotterait l’enquête, la résolution a été votée par 24 des 47 membres de cette instance, 14 d’entre eux s’abstenant et 9 votant contre. Elle était présentée par l’Organisation de la Coopération Islamique et la délégation de la Palestine à l’ONU.
La haute commissaire du Conseil et ancienne présidente chilienne Michelle Bachelet a déclaré que les bombardements israéliens sur la bande de Gaza étaient susceptibles de constituer des crimes de guerre. Elle a parallèlement accusé le Hamas d’avoir violé le droit humanitaire international avec ses tirs de roquettes en direction du territoire israélien.
Michelle Bachelet a également indiqué que, contrairement aux allégations israéliennes, on n’avait aucune preuve que des immeubles résidentiels de Gaza, sauvagement bombardés par l’aviation qui a décimé des familles entières, auraient également abrité des installations militaires et des combattants du Hamas, faisant de ces immeubles « des cibles légitimes » comme le prétendent Netanyahou et sa bande de tueurs.
La résolution autorise également la future commission à enquêter sur les violences commises à Sheikh Jarrah, quartier palestinien de Jérusalem où la population résiste à l’entreprise de colonisation, ainsi que sur l’Esplanade des Mosquées, où la police israélienne s’est déchaînée à de nombreuses reprises depuis la mi-avril.
L’administration états-unienne de Joe Biden s’est montrée aussi radicalement pro-apartheid que ses prédécesseurs, Trump, Obama, Bush et compagnie. La France, avec son courage habituel, s’est abstenue.
La nouvelle « guerre de Gaza » a provoqué la mort de 270 Palestiniens, dont 69 enfants, et celle de 12 personnes en Israël.
CAPJPO-EuroPalestine