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17 novembre 2024

LA COMMUNE ET LA RECONSTRUCTION COMMUNISTE AUJOURD’HUI


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Chronique de la semaine sanglante 23 mai 1871 – JOUR 8

 

La Commune est née spontanément dans un contexte de guerre franco-prussienne marqué par la trahison de la bourgeoisie qui accéléra au sein du peuple l’aspiration à une autre organisation de la société poussant « la population de Paris à la révolution du 18 mars qui remit inopinément le pouvoir entre les mains de la Garde nationale, entre les mains de la classe ouvrière et de la petite bourgeoisie qui s’était rangée de son côté » (A la mémoire de la Commune, Lénine).

Cette expérience amena Karl Marx à conclure « qu’entre la société capitaliste et la société communiste se situe la période de transformation révolutionnaire de l’une en l’autre. À cette période correspond également une phase de transition politique, où l’État ne saurait être autre chose que la dictature révolutionnaire du prolétariat » (Critique du programme de Gotha).

Les Communards défaits subirent la barbarie criminelle de la dictature de la bourgeoisie, ce qui confirmait en cela le marxisme, selon lequel « toute société depuis la commune primitive est une société de classe » (Le Manifeste Communiste).

D’où la nécessité pour les communistes de toute époque de s’organiser parce « que contre ce pouvoir collectif des classes possédantes le prolétariat ne peut agir comme classe qu’en se constituant lui-même en parti politique distinct, opposé à tous les anciens partis formés par les classes possédantes; que cette constitution du prolétariat en parti politique est indispensable pour assurer le triomphe de la révolution sociale et de son but suprême : l’abolition des classes » (résolution IX de la conférence de Londres de l’AIT rédigé par Karl Marx).

C’est la tâche principale aujourd’hui de la Reconstruction Communiste suite à la social-démocratisation européiste de la direction du PCF consécutive à sa reconversion progressive à l’électoralisme qui l’a conduit à sa longue servilité au PS dans le cadre de « l’union de la gauche. »

La contre-révolution bourgeoise et la restauration du capitalisme dans les pays du camp socialiste d’Europe de l’est et en URSS n’ont fait qu’accélérer en l’aggravant le processus des abandons de la théorie, du programme marxiste-léniniste et des intérêts de la classe ouvrière dont les manifestations les plus éloquentes ont été la collaboration de classes aux gouvernements de la « gauche » du capital en 1981, puis en 1997 et la mise ainsi du pays sur les rails du libéralisme et de la destruction des conquêtes sociales et démocratiques de nos prédécesseurs communistes.

En effet, le PS qui fut d’abord la « droite » du mouvement ouvrier dès ses trahisons de 1914, puis du Front Populaire, de la République Espagnole, de la résistance antifasciste sous la collaboration pétainiste, a muté en parti de la « gauche » du capital après guerre, avec Guy Mollet, Mitterrand, marqué par ses répressions meurtrières d’ouvriers, ses massacres coloniaux sous la IVéme République, puis son arrivée au pouvoir en 1981, etc. Mitterrand et le PS seront ainsi les chantres du libéralisme en France tout comme Thatcher et Reagan l’ont été avec la formule « there is no alternative » en Angleterre et à l’échelle mondiale.

Reconstruire le Parti Communiste aujourd’hui, c’est donc:

– S’inspirer des hauts faits d’arme militants et des mesures programmatiques de la Commune pour mettre en exergue la rupture -diront certains épistémologique- qu’elle a constituée avec la nature de classe bourgeoise de la révolution capitaliste pour mettre fin à la féodalité et à la monarchie de 1789;

– Utiliser l’arme de la critique prolétarienne comme antidote à l’asservissement idéologique des classes populaires par l’idéologie bourgeoisie relayée en son sein par le réformisme social démocrate et l’opportunisme des renégats du marxisme-léninisme;

– Oeuvrer à unir notre classe et les couches populaires contre la division raciste multiforme d’aujourd’hui comme l’a fait la Commune en élisant parmi ses militants dirigeants des « étrangers »;

– Lutter et mobiliser le peuple contre le choix de la défaite par la bourgeoisie nationale de l’intégration du pays dans la division du travail européenne et mondialiste du capital qui désindustrialise, délocalise pour toujours le maximum de profit en mettant en concurrence les travailleurs d’ici et ceux et celles d’ailleurs;

– Affirmer aux yeux de notre classe ouvrière que le socialisme temporairement vaincu en Europe est aux commandes des pays socialistes que sont la Chine, le Vietnam, la Corée du Nord, Cuba qui sortent du sous développement et de la pauvreté leur peuple par la voie de l’édification progressive du socialisme , première étape du communisme.

 

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