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26 avril 2024

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Des intellectuels tunisiens qui dénoncent le renforcement de la reconquête coloniale par la culture

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http://mai68.org/spip2/spip.php?article9702

Congrès Mondial des Écrivains de langue française : Des auteurs néocolonisés pour briser le sursaut républicain en Tunisie

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Publié le 19 septembre 2021

Par Algerie54

Un conclave appelé Congrès Mondial des Écrivains de langue française, prévu les 25 et 26 septembre prochains à Tunis, suscite l’indignation des forces vives au niveau des pays du Maghreb, opposées à toute nouvelle forme de colonisation française au nom de la littérature et des lettres.

Organisé par Leila Slimani, une franco-marocaine, représentante du président français Emmanuel Macron, cette rencontre verra la participation de plusieurs auteurs maghrébins et africains, connus pour leur allégeance aux thèses néocolonialistes, à l’instar des Kamel Daoud, Maïssa Bey et Boualem Sansal, fervent défenseur du sionisme.

Dans un communiqué, dont Algérie54 détient une copie, le « Collectif du 25 juillet »* tunisien dénonce l’organisation d’une telle rencontre en Tunisie. Le communiqué précise que « l’objectif non avoué de cette offensive politique : briser l’axe de résistance républicain au Maghreb »

En effet, le sursaut démocratique du 25 juillet dernier s’inscrit dans le cadre de la nouvelle approche révolutionnaire de la Tunisie visant à se débarrasser non seulement de l’islamisme réactionnaire mais aussi de l’aliénation néocolonialiste, bien illustrée par des auteurs comme Boualem Sansal et Kamel Daoud, présentant des profils de néocolonisés, comme l’a si bien décrit l’auteur algérien Ahmed Bensaada dans son ouvrage « Kamel Daoud : Cologne, contre-enquête » (Éditions Frantz Fanon, Alger 2016).

Cela s’était confirmé en 2017, lors de la visite d’Emmanuel Macron en Algérie. En effet, le président français avait pris le soin d’inviter à sa table de l’Ambassade de France à Alger ces mêmes personnes, en l’occurrence Kamel Daoud, Maïssa Bey et Boualem Sansal (entre autres).

Les rédacteurs du communiqué du « Collectif du 25 juillet » appellent « les citoyennes et les citoyens tunisiens libres, les partis politiques, les syndicats, les vraies organisations de défense des « Droits Humains », épris de liberté et de justice, à dénoncer cette mascarade « néocoloniale » et à exiger son annulation ».

Et d’ajouter : « La Tunisie n’est pas une chasse gardée du colonialisme, et le peuple tunisien ne peut accepter une telle manœuvre idéologique, sous couvert d’un pseudo-congrès mondial de la francophonie ».

Algérie 54

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* Communiqué du collectif du 25 juillet :

Halte au néocolonialisme par la francophonie

C’est avec une grande inquiétude que nous apprenons, par la presse, l’organisation en Tunisie d’un « Congrès Mondial des écrivains de langue française » à Tunis les 25 et le 26 septembre 2021, à l’initiative de Leila Slimani, représentante personnelle du Président français Emmanuel Macron pour la francophonie, et fortement liée à la monarchie du Maroc par des liens familiaux mais aussi médiatiques, pour qui la démocratie s’arrête brusquement au palais royal.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Le%C3…

Son « journal de confinement » publié dans les colonnes du journal « Le Monde », à partir de mars 2020, a indigné beaucoup de lecteurs en France, au point qu’un internaute a écrit : « Bonjour @lemondefr On ne le lira pas le journal de confinement de Leïla Slimani. Je ne sais pas qui est l’imbécile qui a validé ça mais c’est aussi indécent qu’inutile. Supprimez, il est encore temps. »

https://www.letribunaldunet.fr/peop…

Johan Faerber écrit dans Diacritik que le journal du confinement de Leila Slimani « est indécent parce que, par les temps qui courent, il dit l’hébétude non des uns et des autres mais d’une bourgeoisie qui se rêve écrivain, écriture en temps de pandémie mais qui n’exhibe que sa folie de classe à l’heure où les gens meurent, les ouvriers partent travailler au péril de leur vie, où tout s’effondre ».

Ce qui est plus grave encore, c’est de voir des défenseurs du régime colonial de Tel Aviv, tel que Kamel Daoud ou Boualem Sansal, instrumentaliser la francophonie pour diffuser leur idéologie condamnée par les progressistes du monde entier.

Défenseur des « monarchies arabes », Kamel Daoud, cet ancien islamiste, n’hésite pas à glorifier le colonialisme en Algérie et ailleurs, et a même osé écrire : « Le mort palestinien sera un homme tué lorsqu’il ne sera pas un barbu mort ou un Arabe bombardé ».

Quant à Boualem Sansal, ce fervent supporter du régime d’apartheid de Tel Aviv, qui déploie toute son énergie pour étouffer le « Droit International », le traitement inhumain infligé au peuple palestinien, est un partenaire du CRIF (Conseil Représentatif des Institutions Juives de France), une organisation de défense du colonialisme Israélien qui n’est plus à présenter. Boualem Sansal est celui qui est « revenu heureux et comblé » d’Israël, après son voyage en mai 2012, mais qui a juste oublié de visiter les geôles où croulent les enfants palestiniens, les femmes palestiniennes, les pères et les mères de familles, les personnes âgées, les militants des « Droits Humains », les refuzniks et tout ceux qui luttent pour le « Droit et la Justice ». B. Sansal sert donc à blanchir les crimes commis contre le peuple palestinien, et à balayer les rapports sur l’apartheid et les crimes commis par l’état d’Israël.

https://pajumontreal.org/fr/que-ces…

Parmi cette élite « civilisatrice de la francophonie », dont nous ne pourrons pas énumérer en totalité ici tous les membres , on retrouvera Pascal Blanchard, l’indigéniste « cool » qui murmure à l’oreille de Macron, lequel n’hésite pas à vouloir nous imposer sa « vision binaire » sur le passé colonial, dans le but naturellement d’effacer la mémoire des pays colonisés.

C’est donc pour cette raison, que nous condamnons ce retour du bâton colonial, à travers un pseudo-congrès Mondial, en instrumentalisant la « langue française et le peuple de France ». Nous ne doutons pas de l’objectif non avoué de cette offensive politique : briser l’axe de résistance républicain au Maghreb.

Nous appelons les citoyennes et les citoyens tunisiens libres, les partis politiques, les syndicats, les vraies organisations de défense des « Droits Humains », épris de liberté et de justice, à dénoncer cette mascarade « néocoloniale » et à exiger son annulation. La Tunisie n’est pas une chasse gardée du colonialisme, et le peuple tunisien ne peut accepter une telle manœuvre idéologique, sous couvert d’un pseudo-congrès mondial de la francophonie.

Colons, go home !

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