Par Meziane Rabhi (revue de presse : Liberté – 21/10/21)*
L’Algérie pointe à la 108e place sur un total de 167 pays, dans le tout dernier classement global de l’indice de prospérité (The Legatum Prosperity Index), publié récemment par l’institut britannique Legatum.
Notre pays est, notamment, devancé par le Maroc (96e rang) et la Tunisie (99e position). Dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (Mena), l’Algérie arrive en 13e position.
L’indice de l’institut britannique mesure l’indice de prospérité P7 des pays sur la base de 12 critères, à savoir la sécurité, la liberté des personnes, la gouvernance, le capital social, le climat d’investissement, la situation des entreprises, l’accès au marché et à l’infrastructure, la qualité économique, les conditions de vie, la santé, l’éducation et l’environnement.
L’Algérie est mal classée dans, pratiquement, chacune de ces catégories. Elle se positionne à la 142e place en matière de liberté des personnes. Notre pays se classe également à la 134e place quant à la qualité économique et à l’environnement de l’investissement.
Il pointe au 132e rang concernant la situation des entreprises et à la 152e place en matière d’environnement. Elle est classée à la 115e position sur le plan de la gouvernance et à la 102e place pour ce qui est de l’accès au marché et à l’infrastructure. L’Algérie s’en tire un peu mieux sur le plan de la sécurité, en arrivant à la 53e place.
Elle est aussi relativement mieux classée en matière de conditions de vie (71e place), de l’éducation (81e rang) et de la santé (83e position). Selon le think tank britannique, bien que l’Afrique subsaharienne réduise progressivement son déficit de prospérité avec la région Mena, aucune des deux régions ne présente cependant des taux d’amélioration comparables à ceux de l’Asie-Pacifique ou de l’Europe de l’Est.
L’institut britannique relève qu’au cours de la décennie précédant la Covid-19, la prospérité mondiale n’a cessé d’augmenter, grâce notamment à des “économies plus ouvertes”.
L’amélioration du capital social a également contribué à l’augmentation de la prospérité mondiale, mais de nouveaux progrès ont été freinés par la gouvernance et la stagnation des libertés.
“Un manque de contestabilité sur les marchés nationaux et des restrictions étendues à l’investissement international freinent l’ouverture des économies dans certaines parties du monde”, a ajouté le think tank britannique.
Ce dernier indique que sur les 167 pays de l’indice, 147 ont vu une amélioration de leur prospérité, fournissant une base solide sur laquelle tracer un moyen de sortir de la crise actuelle. L’institut britannique insiste sur l’importance d’établir une bonne gouvernance pour stimuler l’économie.
*Source : Liberté (Algérie)