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19 avril 2024

L’émissaire de l’ONU pour la Libye, le Slovaque Jan Kubis, a démissionné de ses fonctions


Son retrait soudain du dossier libyen intervient au lendemain de la clôture du dépôt des candidatures pour le poste de chef d’État. Aliaksandr / stock.adobe.com

L’émissaire de l’ONU pour la Libye, le Slovaque Jan Kubis, a démissionné de ses fonctions, une décision surprise qui intervient un mois avant une élection présidentielle cruciale dans ce pays, a-t-on appris mardi de sources diplomatiques aux Nations unies. «Kubis a démissionné», a indiqué à l’AFP un diplomate sous couvert d’anonymat, une information confirmée par plusieurs autres sources diplomatiques. Aucune raison officielle n’a été donnée à ce stade à cette soudaine démission, à un mois de l’élection présidentielle prévue en Libye, ont ajouté ces diplomates. Peut-être qu’il «sent qu’il n’a pas assez de soutien», a indiqué une source diplomatique.

Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est récemment divisé sur l’opportunité de reconfigurer la direction de la mission politique onusienne en Libye, plusieurs membres du Conseil réclamant que le poste d’émissaire soit redéployé de Genève à Tripoli. Selon des diplomates, Jan Kubis était réticent au transfert de son poste. Aucun commentaire n’a pu être obtenu dans l’immédiat au service de communication de l’ONU. Ex-émissaire de l’ONU pour le Liban, Jan Kubis, qui vient d’avoir 69 ans, avait pris ses fonctions de représentant spécial de l’ONU pour la Libye en janvier dernier.

Son retrait soudain du dossier libyen intervient au lendemain de la clôture du dépôt des candidatures pour briguer le poste de chef d’État lors du scrutin du 24 décembre. Selon la Haute commission électorale (HNEC) libyenne, 98 candidats dont deux femmes ont soumis un dossier pour l’élection présidentielle. Parmi les plus en vue figurent Seif al-Islam Kadhafi, fils de l’ancien  Mouammar Kadhafi, le maréchal Khalifa Haftar, qui contrôle de facto l’est et une partie du sud libyen, l’influent ex-ministre de l’Intérieur, Fathi Bachagha, et le chef du gouvernement intérimaire, Abdelhamid Dbeibah.

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