Par Algérie Part Plus

 

Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a rencontré, mardi, le ministre de la Défense israélien pour discuter « de sécurité et d’économie », ont rapporté plusieurs titres de la presse israélienne. L’entrevue s’est tenue dans la résidence de Benny Gantz dans le centre d’Israël. Le haut responsable israélien a confirmé officiellement avoir rencontré le leader de l’autorité palestinienne.

« J’ai rencontré ce soir (mardi) le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. Nous avons discuté de la mise en œuvre de mesures économiques et civiles, et de l’importance de renforcer notre coordination sécuritaire (…) », a écrit sur Twitter Benny Gantz, peu après l’annonce par son ministère d’une rencontre avec Mahmoud Abbas.
Coté palestinien, le ministre des Affaires civiles, Hussein al-Sheikh, un proche de Mahmoud Abbas, a indiqué sur Twitter que cette rencontre avait porté sur des enjeux « sécuritaires, économiques et humanitaires », sur les « tensions » liées aux activités des colons israéliens en Cisjordanie occupée et sur « l’importance de créer un horizon politique » pour en arriver à une « solution » du conflit israélo-palestinien.

En Algérie, le rencontre de Mahmoud Abbas avec Benny Gantz a suscité un tollé sur les réseaux sociaux. Et pour cause, Mahmoud Abbas avait été accueilli comme un héros le 4 décembre dernier à l’occasion d’une visite d’Etat qualifiée « d’historique » par les officiels algériens. Et lors de cette visite, Abdelmadjid Tebboune avait offert à Mahmoud Abbas un chèque portant sur une contribution financière de l’ordre de cent (100) millions de dollars à l’Etat de Palestine, en sus de l’attribution de 300 bourses au profit des étudiants palestiniens.

Dans le sillage de cette même visite, Abdelmadjid Tebboune avait annoncé que l’Algérie oeuvre pour l’organisation d’une conférence inclusive regroupant toutes les factions palestiniennes, à Alger et Mahmoud Abbas avait salué ses efforts et ses démarches.

Cependant, il semble que Mahmoud Abbas ne partage pas du tout les orientations officielles du régime algérien qui se présente comme l’un des derniers bastions de l’anti-sionisme dans le Monde Arabe. Contrairement aux dirigeants algériens qui cultivent et diffusent dans leurs discours officiels un militantisme anti-Israélien systématique, Mahmoud Abbas se montre beaucoup plus conciliant avec les israéliens et favorable à leurs intérêts.
3 semaines après avoir encaissé son chèque de 100 millions de dollars qui lui a été généreusement offert par l’Algérie de Tebboune, Mahmoud Abbas est parti rendre visite à Benny Gantz, l’homme qui est présenté par Alger comme son ennemi le plus dangereux en raison de l’alliance militaire conclue entre cet ancien chef d’État-Major de l’armée israélienne de 2011 à 2015 et le Maroc le 24 novembre dernier à Rabat.

L’Algérie a financé ainsi un leader palestinien qui est prêt à tout pour discuter et négocier avec les officiels israéliens. Et pour gagner les faveurs des israéliens, Mahmoud Abbas est allé jusqu’à la résidence de Benny Gantz située à Rosh Haayin, dans le centre d’Israël. A Alger, pour faire les yeux doux à Tebboune et ses compagnons, et dans l’espoir de repartir avec un gros chèque onéreux, Mahmoud Abbas n’avait pas cessé de chanter les louanges de la résistance anti-Israélienne. « Si les autorités d’occupation poursuivent leurs tyrannie et leurs exactions contre notre peuple et notre terre, nous recourrons à nos propres options », avait-t-il averti à Alger.

Une fois le chèque encaissé et de retour en Palestine, Mahmoud Abbas a rapidement oublié son avertissement. Il s’est rendu comme un toutou chez son maître Benny Gantz. Mahmoud Abbas a roulé Tebboune et les dirigeants algériens dans la farine.

Et les 100 millions de dollars dont il avait pris possession ne serviront jamais à financer une quelconque action de résistance. Ils enrichiront Mahmoud Abbas et son entourage. Et Israël s’en frotte d’ores et déjà les mains. Quant à l’Algérie, elle sort de cette histoire avec un camouflet humiliant : elle a déroulé le tapis rouge à un dirigeant corrompu, malhonnête qui a profité de l’animosité ambiante entre l’Algérie et le Maroc, soutenu ardemment par Israël, pour surfer sur les sentiments « révolutionnaires » des dirigeants algériens dans le seul but de rafler 100 millions de dollars et partir ensuite savourer un délicieux café… chez Benny Gantz.

Source : Algérie Part Plus
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