L’ennemi principal
15 février 2022
L’ENNEMI PRINCIPAL DE LA PAIX ET DES PEUPLES est le bloc euro-atlantique ! Les médias dominants largement liés au complexe militaro-industriel se saisissent de toute occasion pour présenter la Fédéra- tion de Russie et la République populaire de Chine comme deux Etats intrinsèquement agressifs et criminels, menaçant gravement la tranquillité de l’Europe et du monde. Les discussions sur la nature de l’expérience chi- noise ont certes leur légitimité théorique et politique et les organisations communistes françaises défendent des positionnements divers à ce sujet. Il n’est pas douteux par ailleurs que le régime bourgeois dirigé par Poutine a réprimé à plusieurs reprises les démocrates authen- tiques et les communistes russes ; mais on doit rappeler à cette occasion que la constitution russe actuelle a été adoptée au pas de charge après la répression sauvage en 1993 des défenseurs du Parlement russe démocrati- quement élu, mesure qui a rencontré l’engagement actif des conseillers américains alors présents à tous les étages de l’administration russe. Le devoir des commu- nistes français est de manifester fortement leur solidarité de classe avec tous les militants russes luttant pour le progrès social et la souveraineté nationale. Pour autant, la présentation médiatique de la Rus- sie et de la Chine comme les instigatrices de la situation dangereuse, voire explosive, qui prévaut désormais en Ukraine ou en Mer de Chine et ailleurs, relève claire- ment de la propagande de guerre : il s’agit de créer en Europe une forme d’union sacrée russophobe et sino- phobe. S’agissant de l’Ukraine, c’est la poussée continue vers l’Est de l’UE-OTAN depuis 1989 au mépris des engagements pris et sous l’impulsion de l’impérialisme américain et des actuels gouvernements allemand et français qui, en alliance avec les nostalgiques du na- zisme au pouvoir à Kiev, qui menace la Russie d’une odieuse revanche historique sur Stalingrad. En Extrême-Orient, c’est l’impérialisme amé- ricain et ses vassaux, y compris le gouverne- ment macronien, qui provoquent la Chine et qui s’ingèrent grossièrement dans ses affaires internes, encourageant les séparatismes tibé- tain, taïwanais, ouïghour, hongkongais, etc. En réalité, l’impérialisme euro-atlantique tente de conjurer sa crise économique inéluctable en tentant de briser, par le recours à la menace, voire à la violence armée, le développement de la République populaire chinoise. Dans ces conditions, le rôle des communistes et des syndicalistes de classe français est alors de refuser tout soutien à l’impérialisme euro-atlantique et de le dénoncer pour ce qu’il est, l’ennemi principal de la paix et des peuples, y compris du peuple français. Plus que jamais, avant que le bloc euro-atlantique n’ait précipité le monde dans une guerre potentiellement mondiale et exterminatrice, exigeons que notre pays sorte de l’Alliance atlantique fauteuse de guerre et dé- nonçons plus fort encore le mensonge social- impérialiste d’une Union européenne soi-disant porteuse de paix, de démocratie et de progrès social. Dans les luttes sociales qui se développent présen- tement, lions systématiquement la défense de la paix mondiale à la bataille pour les salaires, les services publics, l’emploi et la protection sociale car il existe un lien structurel entre l’euro-austérité et la course au surarmement impulsée par l’oncle Sam et par l’Europe atlantique. Car la désindustrialisation et les délocalisa- tions successives que nos peuples ont subies depuis une trentaine d’années ont contribué à affaiblir toutes les capacités productives dirigées vers le développement et la paix. Ceci a contribué à renforcer constamment le poids relatif du secteur militaro-industriel resté lui sur place, constituant ainsi une des causes de l’aveugle- ment militariste de nos dirigeants qui vise la Russie, la Chine, et plus largement l’ensemble des peuples dans le viseur de l’impérialisme et du néocolonialisme. |
Comité internationaliste pour la solidarité de classe (CISC) Rassemblement communiste (RC) |
Ne pas jeter sur la voie publique – IPNS