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18 novembre 2024

Conflit en Ukraine : Kadyrov et l’affirmation de la Nation russe


Beaucoup en France ont du mal à saisir le rôle des Tchétchènes dans le conflit ukrainien, la triste expérience de l’immigration massive dans notre pays ces dernières années, une masse de personnes sans racines et sans patrie, provoque une vision faussée de la situation : les Tchétchènes sont russes, ils se battent pour la Russie, dans le cadre de l’armée russe. Car à la différence de nos arrivants, sans racines et dénigrant leur pays d’accueil, la Russie est leur terre, leur Patrie, ils y sont nés comme leurs aïeux. C’est le message, extrêmement dérangeant en Occident, envoyé par Kadyrov, notamment lors de sa visite aux troupes en Ukraine ce week-end à proximité de Kiev.

La question tchétchène a toujours été sensible et cette carte a été jouée par l’Occident dans les années 90 pour tenter de faire imploser la Russie. Avec l’arrivée de Poutine, cette poussée séparatiste-terroriste a été contenue et la page tournée. L’intervention des Tchétchènes avec l’armée russe en Ukraine le confirme. Ainsi, lorsque ces soldats participent à l’intervention en Ukraine, ils participent au renforcement de la Nation russe, dans la conception française, que l’on semble oublier un peu vite en nos terres, à savoir une vision commune de l’histoire, une volonté commune d’avenir, le sentiment d’appartenance au-delà du sang. La Russie n’est pas un pays multi-national, c’est une Nation multi-ethnique.

Très rapidement, Kadyrov a soutenu l’intervention militaire russe en Ukraine et a proposé d’y joindre les soldats tchétchènes. Aujourd’hui, 5 000 Tchétchènes sont aux portes de Mariupol, où des groupes de « gentils terroristes modérés » tiennent la population en otage, ne la laisse pas sortir de la ville (comme en Syrie), où ils ont placé de l’artillerie lourde dans les cours d’école, sur les toits des immeubles d’habitation. Mais le plus gros des troupes est à quelques kilomètres de Kiev, environ 12 000 hommes.

Ces groupes extrémistes ont déjà déclaré à leur hiérarchie ne pas avoir les ressources pour débloquer la ville, mais ils veulent garder la population pour se cacher, pour se protéger. Ils n’ont aucun choix, car l’autre sortie les conduit directement en prison pour crimes de guerre.

Kadyrov était hier en Ukraine, près de Kiev, comme des vidéos sur son canal Telegram le montrent, et il a lancé aujourd’hui un appel aux groupes extrémistes dans Mariupol :

« Une fois de plus, j’exhorte ceux qui sont à Mariupol de se rendre d’urgence, sinon il sera trop tard dans la soirée. Nous vous assurerons la sécurité. Autour et dans Mariuopol, se trouvent 5 000 de nos meilleurs combattants tchétchènes. Comportez-vous au moins une fois comme des hommes, pour le bien des civils et de la ville. Je le dis encore une fois, ce soir il sera trop tard ! Vous n’avez pas vécu dignement, vous ne vous battez pas courageusement, ne mourez pas comme des diables ! »

Kadyrov s’est également adressé aux membres du SBU, le KGB ukrainien : à ceux qui défendent honnêtement l’Ukraine contre les groupes extrémistes, il restera une place de choix après l’opération militaire.

L’opération lancée par la Russie en Ukraine déstabilise par son caractère multidimensionnel – militaire, mais surtout politique. L’armée russe, si on laisse de côté un instant la propagande atlantiste pour analyser la situation, ne bombarde pas les villes pour les prendre d’assaut sur le modèle américain, elle veut reconquérir les populations en plus des terres. C’est ce que, par exemple, nous voyons à Kherson, où la vie se normalise au quotidien depuis sa reprise par la Russie, les magasins sont à nouveau approvisionnés, les banques réouvrent, etc. Pourtant, l’administration locale reste en place, les députés locaux aussi, seuls les extrémistes ont été évincés.

De son côté, Kiev délivre des armes aux citoyens qui le veulent, libère les criminels pour qu’ils aillent se battre et met ainsi en place toutes les conditions d’une guerre sale. Des mercenaires canadiens arrivent par la Pologne. L’Ukraine est sacrifiée par le pouvoir Atlantiste, qui à la différence de la Russie n’a pas besoin des hommes, mais doit contrôler le territoire. C’est aussi aux Ukrainiens de vouloir se libérer et c’est bien le pari risqué fait par la Russie, qui a mis son existence dans la balance.

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