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20 avril 2024

Les abeilles ont le bourdon!


Les abeilles ont le bourdon!

Olivier Cabanel

Juin 6

OLIVIER CABANEL — Et si demain, suite à la disparition programmée des abeilles, nous n’avions plus un seul fruit à nous mettre sous la dent ?

Encore une fable écologique, les écolos ne sont que des paniqués incorrigibles, et ils ont une tendance à l’exagération ? Malheureusement, non. Les chiffres sont là, indiscutables.

Les abeilles disparaissent par milliards depuis quelques mois, et leur disparition pourrait nous poser quelques problèmes. Aller même jusqu’à la disparition de l’espèce humaine. C’est une épidémie monstrueuse, d’une violence et d’une ampleur qui font froid dans le dos.

Les abeilles quittent les ruches, et ne reviennent pas. Source : http://www.mdgrf.org

Pour beaucoup d’écologistes, le coupable est tout trouvé, les OGM.

Les Américains se sont tournés vers la vieille Europe et font venir par containers d’énormes quantités d’abeilles, car sans les abeilles, plus de fruits, plus de légumes, plus d’oléagineux.

Pourquoi mettre les OGM responsable de ce génocide ?

Les OGM innoculent aux plantes des pesticides qui tuent les insectes prédateurs.

Mais les OGM ne font pas de détails, ils tuent tous les insectes et pourquoi pas les abeilles ?

Les abeilles adorent butiner çà et là, et peuvent faire des kilomètres pour trouver des trésors, un peu comme nous, dans le fond.

Et malgré les dénégations de quelques pseudo spécialistes lourdement bardés de certitudes, les abeilles butinent aussi dans le maïs, même s’il est trangénique.

Ceci a été prouvé par des agriculteurs du Sud-Ouest, qui, sous le contrôle d’un huissier ont récolté du pollen, à proximité de champs de maïs trangénique et y ont trouvé pres de 40 % de pollen de maïs contaminé.

C’est dans le village de Grézet Cavagnan, dans le Lot-et-Garonne que l’expérience a été conduite sous l’égide du collectif « Aquitaine, avenir sans OGM » entre le 6 et le 11 juillet dernier.

Cette étude montre que les pollens récoltés jusqu’à 1 500 mètres de la ruche sont contaminés.

Or que savons-nous aujourd’hui sur les OGM et sur ceux qui s’en nourrissent ? On sait que des expériences menées sur des rats nourris aux OGM ont mis en évidence des atteintes aux organes vitaux, le foi, les reins…

Que deviendrions-nous dans un monde sans fruits ?

Fini la célèbre pomme de l’ex-président, les fraises sauvages du regretté Bergmann, les poires belle Hélène, les raisins de la colère ?

Un monde sans fruits… mais aussi un monde sans fleurs.

Le plus étonnant, c’est que c’est notre société de charité citoyenne qui permet de financer en partie la recherche sur les OGM.

Bien involontairement, c’est vrai.

En effet, lors du Téléthon, des sommes considérables sont récoltées pour lutter contre les maladies génétiques.

Une bonne partie de ces sommes généreusement données par des citoyens sensible à la détresse humaine des malades est reversée aux laboratoires qui travaillent sur la recherche génétique.

Si vous avez la curiosité de téléphoner au centre financier du Téléthon, on vous donnera facilement l’adresse de ces laboratoires.

Si comme moi, vous en appelez un, et demandez à parler au directeur, vous serez surpris d’apprendre que dans ces laboratoires de recherche « maladies génétiques », on pratique aussi la recherche sur les OGM : ils permettent de faire le lien pour étudier la correspondance entre code génétique et gène induisant une fonction.

Je ne suis pas sûr que si les donateurs du Téléthon apprenaient qu’une partie de leur argent vient aussi financer la recherche OGM, ils continueraient à verser leur obole si facilement.

Tiens, voilà un bon sujet de discussion en octobre, pour le Grenelle Parisien.

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