Vers la faillite de l’Occident et de la France
6 juillet 2022
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La situation actuelle est un imbroglio d’autant plus complexe à comprendre qu’après avoir été laxistes pendant des années depuis 2008 avec le « QE quantitatif » créateur de monnaie et porteur d’inflation, les banques centrales se plaisent actuellement à jouer subitement au grand méchant loup avec l’inflation, mais elles changeront très vite leur fusil d’épaule aux premiers signes de krach ou de récession. Pour l’instant, on se dirige pour l’automne vers un taux de 2,25% pour la Fed et de 0,25% pour la BCE. Mais à terme, après avoir joué aussi longtemps avec le feu, la situation deviendra un jour incontrôlable pour les banques centrales ; la plaisanterie de toujours reporter les échéances sans jamais résoudre les problèmes ayant suffisamment duré depuis 2008, la catastrophe finira par arriver sans prévenir !ne pouvait (Nous pensons que les politiques financières et monétaires des technocrates de la banque et des bureaucrates de la gouvernance sont dictées par les règles impératives – incontournables – de l’économie politique capitaliste. Aucun de ces polichinelles, ni de ces larbins politiciens, ne pouvaient ni n’a fait autrement que les autres (ce qui inclut les administrateurs russes et chinois). D’ou notre conclusion…c’est le système qu’il faut abattre. NDÉ)
Le très grand fonds spéculatif américain Bridgewater de Ray Diallo prend des positions vendeuses à la baisse de 9 milliards d’euros en misant sur une récession à venir en Europe. S’il y a pénurie, rationnement et coupures, suite à l’arrêt des fournitures en énergie par la Russie, il y aura aussi une hausse importante des prix qui entraînera une récession. L’inflation est le « plus grand poison » de l’économie et le risque de récession augmente selon le PDG de la Deutsche Bank. Merci Macron et l’UE pour vouloir faire une guerre en Ukraine qui n’est pas la nôtre, mais celle de l’Amérique, une guerre contraire au bon sens et aux intérêts géopolitiques les plus élémentaires de la France, ce qu’avait très bien compris et anticipé le général De Gaulle !
Aux États-Unis, la Fed envisage la récession, même si elle parle officiellement d’un ralentissement nécessaire de l’économie pour vaincre l’inflation élevée de 8% qui a surpris aussi bien Jerome Powell , le Président de la Fed , que Janet Yellen, la secrétaire au Trésor. L’immobilier commence déjà à s’écrouler, suite à la montée des taux hypothécaires à 6%, comme en 2007/2008, au début de la crise des subprimes, car les acheteurs américains empruntent avec des taux variables. Les États-Unis jouent donc eux aussi avec le feu. (Voir: Résultats de recherche pour « récession » – les 7 du quebec)
La bulle des actions et des obligations qui a mis 14 ans pour se former, avec 25 000 milliards d’achats d’obligations par la Fed, la Banque du Japon, la BCE et la Banque d’Angleterre, peut éclater violemment dans les mois qui viennent avec une dépression économique à la clé. La dette fédérale publique américaine, de l’ordre de 30 000 milliards de dollars, est passée de 35% du PIB en 1980 à plus de 129% aujourd’hui. Quant à la dette des entreprises non financières américaines dont 70% est classée juste au-dessus des obligations pourries («junk bonds»), elle est passée de 9 000 milliards de dollars en 2006 à 18 000 milliards de dollars. Il se trouve également qu’en 1929, la dette fédérale publique des États-Unis était presque nulle. Autres cygnes noirs : Le géant des cosmétiques Revlon est en faillite tout comme le marché spéculatif des crypto-monnaies. Le monde pourrait assister à une succession de défauts de paiement, avec une inflation galopante que les taux d’intérêt insuffisants des banques centrales ne pourront pas contrôler. Il y a 40 ans, Paul Volcker avait dû laisser monter les taux d’intérêt jusqu’à 20% pour juguler l’inflation.
Quant à la Chine, elle connaît sa pire crise économique depuis 30 ans avec de très faibles taux de croissance. La dette nationale de l’Italie s’élève, elle, à 3200 milliards de dollars avec un ratio d’endettement de 156% du PIB et un taux obligataire de 4%, soit une élévation de 1,5% en un mois. Les paroles apaisantes de Lagarde et les outils politiquement irréalistes anti-fragmentation de la zone euro n’empêcheront pas l’explosion à venir de l’Italie. Draghi en personne va bientôt rendre son tablier. Et pour couronner le tout, l’exemplaire Japon, avec un niveau d’endettement astronomique de 260 % du PIB, se trouve pris au piège infernal de la dette, avec sa dette publique de 7 500 Milliards de dollars, des taux actuels de zéro % et la montée des taux à venir. Le yen est déjà en train de plonger, ce qui déstabilise toute l’Asie. La bombe mondiale prête à exploser, c’est la perte de valeur et l’écroulement, avec la montée des taux, d’un marché obligataire de plus de 250.000 milliards de dollars ! (Voir: Le Japon: une colonie américaine dans le Pacifique – les 7 du quebec).
Toutes les grandes banques européennes et américaines sont exposées à cet effondrement à venir des obligations qu’elles ont à l’actif de leurs bilans, avec comme conséquence des pertes financières gigantesques et la disparition de leurs capitaux propres. Mais cette fois-ci, ce ne sera plus comme en 2008, car les banques centrales ne pourront plus intervenir pour les sauver ! Les oies n’ont sauvé le Capitole qu’une seule fois ! Le risque des banques est d’autant plus grand qu’il faut ajouter au risque de perte de valeur des obligations et des actions, comme l’a fait remarquer l’ancien Directeur de la Banque d’Angleterre Mark Caney, les pertes gigantesques à venir des produits dérivés hors bilan. C’est la raison pour laquelle William Engdahl estime dans une excellente étude publiée par le Saker francophone qu « ’un tsunami financier planifié à l’échelle mondiale vient de commencer ». (Voir: Résultats de recherche pour « engdahl » – les 7 du quebec).
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