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29 mars 2024

Déchets nucléaires : Y a-t-il un devoir de mémoire ?


 

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Déchets nucléaires : y a-t-il un devoir de mémoire ?

Déchets nucléaires : y a-t-il un devoir de mémoire ?
Depuis les années 60, un certain nombre de pays dont la France, la Belgique et la Suisse mais aussi les Etats-Unis ou la Chine pour n’en citer que quelques-uns, utilisent de l’énergie nucléaire pour produire de l’électricité.En général, on se sert de plutonium ou d’uranium qui permet de faire chauffer de l’eau. La vapeur fait tourner une turbine qui permet de produire de l’électricité.

Or, il suffit d’avoir un peu d’uranium pour faire chauffer beaucoup d’eau.

C’est une énergie qui jusqu’à présent avait été considérée comme très efficace par rapport à d’autres.

Elle présente l’avantage de ne pas émettre de CO2 contrairement aux énergies fossiles.

En revanche, elle produit des déchets radioactifs.

Qui produit des déchets radioactifs ?

Si 60 % des déchets radioactifs viennent de la filière énergie nucléaire, il reste 40% de déchets produits par d’autres acteurs économiques. (1,2)

En effet, la recherche, les soins médicaux, les armées et d’autres industries produisent également des déchets radioactifs.

On distingue schématiquement deux grandes catégories de déchets radioactifs :

  • les déchets à durée de vie courte ou moyenne (Catégories : VTC, TFA, FMA-VC)

Ils proviennent essentiellement de l’exploitation, de la maintenance et de la déconstruction des centrales nucléaires ou des autres filières qui produisent des déchets. Ce sont des gravats, des pièces usagées, des matériaux qui ont été soumis à une certaine radioactivité.
Ils sont compactés dans des fûts en acier ou en béton. Puis on les transporte dans des cellules de béton. En France, les centres de stockage de ces déchets sont gérés par l’Andra : l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs.

Ils représentent 90% des déchets radioactifs. Leur radioactivité n’excède pas 300 ans. Ces déchets ne posent pas de problème majeur.

  • les déchets à durée de vie longue (Catégories : MA-VL et HA-VL)

Il s’agit des 10% restants. Ce sont les déchets du combustible usé. 95% sont recyclés pour en faire à nouveau du combustible. Mais le résidu est très, très radioactif.

Ils seraient mortels durant plus de 100 000 ans pour les humains. Ce n’est pas grand chose à l’échelle de la planète mais cela fait beaucoup de générations à l’échelle d’Homo sapiens !

La gestion des déchets longue durée dont l’activité radioactive est moyenne ou haute.

Ce sont les déchets MA-LV, aussi appelés “B” et les déchets HA-VL, aussi appelés “C”(3)

Les déchets B sont cimentés. Ils sont entreposés sur leur lieu de production.

Les déchets C sont vitrifiés. Ils sont incorporés dans du verre en fusion où ils restent figés. Cette matière est à son tour enfermée dans des conteneurs en acier inoxydable dont le couvercle est soudé.

Ils sont entreposés à Marcoule dans le Gard ou la Hague dans la Manche.

Le nucléaire sera-t-il toujours utilisé ?

La gestion des déchets nucléaires est en lien direct avec la production d’électricité nucléaire.

Il s’agit d’une seule et même filière.

Elle est considérée comme sûre aujourd’hui.

Mais cela est dû au fait que l’énergie nucléaire est considérée comme très efficace.

Toutefois ce statut est en train d’évoluer.

D’autres technologies font leur apparition notamment au niveau des énergies renouvelables.

Et si demain, le nucléaire n’était plus une référence, n’était plus un choix ?

La production serait sans doute abandonnée, mais qu’en est-il de la gestion des déchets ?

Aujourd’hui l’Andra fait un inventaire complet des matières et déchets radioactifs présents sur le territoire national.

Qui s’en occupera dans 100 ans ? dans 500 ans ? dans 1000 ans ? dans 100 000 ans ?

Thorium : la solution contre les déchets nucléaires ?

En France, au moins 12 réacteurs sont à l’arrêt en raison des risques de corrosion.

La maintenance coûte cher, les déchets nucléaires s’accumulent et l’eau pour le refroidissement vient à manquer.

La filière semble être de moins en moins compétente et de plus en plus risquée.

Pourtant le gouvernement souhaite lancer un plan de relance du nucléaire de plusieurs dizaines de milliards d’euros !

Aujourd’hui, plus de 200 millions de mètres cubes de résidus à vie longue contaminent le sol français.

Il est temps de réinventer le secteur de l’énergie. D’autres approches existent comme le Thorium.

Des déchets neutralisables, pas de gaz radioactif, pas de gaspillage d’eau et plus de rendements ! 

CONTRE le plan de relance du nucléaire !

POUR une France innovatrice et initiatrice de changement !

Je signe la pétition

La mémoire des déchets

Consciente du problème, l’Andra a déjà entrepris de conserver ses archives sur un papier permanent qui est beaucoup plus solide que le papier classique. (4)

Ces documents sont déposés aux archives nationales de Fontainebleau.

L’agence souhaite aussi archiver ces documents sur un disque en saphir. Ce dernier pourrait renfermer l’équivalent de 400 000 feuilles A4.

Ces écrits résisteraient à l’épreuve du temps. Ils sont conçus pour durer près de 2 millions d’années !

À quoi Homo sapiens pourra-t-il ressembler à ce moment-là s’il est encore présent sur terre ?

Mais un autre problème se pose pour l’Andra. Celui de la transmission.

Dans cette perspective, l’Andra a fait travailler un artiste, Bruno Grasser, sur une autre proposition. (5)

Voici ce qu’il en dit lui-même :

“Il s’agit d’un objet de transmission, avec un protocole à respecter, s’intéressant aux 100 000 ans nécessaires à la décontamination des déchets enfouis. Je me suis concentré sur la problématique du temps, en élaborant un compte à rebours.”

Cet objet, c’est un cylindre d’argilite composé de 2500 petits cubes de reliefs sculptés.

Tous les 40 ans, à chaque génération, on transmet le cylindre en grattant un cube.

Au bout de 2500 passages, les 100 000 ans seront atteints !

Ce cérémonial est censé permettre une conservation active de la mémoire même si l’industrie nucléaire n’est plus.

Des déchets source d’énergie à très longue durée ?

Il est toutefois possible que les déchets eux-mêmes puissent devenir une source d’énergie.

Des chercheurs britanniques de l’Université de Bristol ont réussi à utiliser des déchets nucléaires d’une manière très prometteuse. (6,7)

Ces déchets venaient de la centrale nucléaire de Berkeley près de Gloucester. Il s’agissait d’uranium piégé dans des blocs de graphite.

Les chercheurs peuvent extraire de ces blocs du carbone 14. (7,8)

En chauffant le carbone 14, ils obtiennent un gaz radioactif.

Ils ont ensuite piégé ce gaz dans du diamant.

Ce diamant émet un courant électrique continu dont la puissance ne diminue qu’à partir de 5730 ans !

C’est l’équivalent d’une demi-vie du carbone radioactif.

Si cette technologie se développe et s’industrialise, il est possible qu’à terme :

  1. Les centrales électriques ne soient plus nécessaires ;
  2. Les déchets nucléaires deviennent une source presque inépuisable d’énergie !

L’avenir le dira !

Solidairement,

Julien

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En France, au moins 12 réacteurs sont à l’arrêt en raison des risques de corrosion.

La maintenance coûte cher, les déchets nucléaires s’accumulent et l’eau pour le refroidissement vient à manquer.

La filière semble être de moins en moins compétente et de plus en plus risquée.

Pourtant le gouvernement souhaite lancer un plan de relance du nucléaire de plusieurs dizaines de milliards d’euros !

Aujourd’hui, plus de 200 millions de mètres cubes de résidus à vie longue contaminent le sol français.

Il est temps de réinventer le secteur de l’énergie. D’autres approches existent comme le Thorium.

Des déchets neutralisables, pas de gaz radioactif, pas de gaspillage d’eau et plus de rendements ! 

CONTRE le plan de relance du nucléaire !

POUR une France innovatrice et initiatrice de changement !

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