À Charm el-Cheikh, la répression fait rage autour de la COP27El-Cheikh et mat ? Depuis plusieurs semaines, les organisations de défense des droits humains tirent la sonnette d’alarme sur le climat de répression qui entoure la COP27, déjà marquée par des centaines d’arrestations. La 27ème conférence des Nations Unies (COP27) sur le climat s’est ouverte ce dimanche en Égypte à Charm el-Cheikh, sur les bords de la mer Rouge. La luxueuse station balnéaire, très prisée par les touristes russes, a été transformée pour l’occasion : des voitures électriques bariolées, des bus électriques flambants neufs et des pistes cyclables ont fait leur apparition le long des boulevards, ornés de pancartes aux couleurs de la COP. Mais ce cadre festif peine à masquer un climat tendu. Ces derniers mois, des centaines de caméras ont été installées dans les taxis, un cordon sécuritaire a été mis en place pour filtrer les entrées dans la ville, le profil des employé·es de l’industrie touristique a été minutieusement contrôlé… Des centaines d’agents des services de la sécurité intérieure bourdonnent à travers la ville, dans les grands hôtels comme sur le toit de certains bâtiments. Certains s’invitent même dans les bus loués par les groupes de militant·es et de journalistes – dont l’autrice de ces lignes – pour les escorter. |