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26 avril 2024

À Charm el-Cheikh, la répression fait rage autour de la COP27


vert
Mercredi 9 novembre 2022
Chères toutes et chers tous,

Pendant les deux prochaines semaines, Vert passe à l’heure d’Égypte pour vous faire vivre la COP27 comme si vous y étiez. Parce que l’événement le réclame, les éditions quotidiennes seront un peu plus riches qu’à l’accoutumée – le climat le vaut bien !

Le refus des plus riches de payer pour leurs dégâts fera de nombreuses victimes de la crise du climat.

À Charm el-Cheikh, la répression fait rage autour de la COP27

El-Cheikh et mat ? Depuis plusieurs semaines, les organisations de défense des droits humains tirent la sonnette d’alarme sur le climat de répression qui entoure la COP27, déjà marquée par des centaines d’arrestations.

La 27ème conférence des Nations Unies (COP27) sur le climat s’est ouverte ce dimanche en Égypte à Charm el-Cheikh, sur les bords de la mer Rouge. La luxueuse station balnéaire, très prisée par les touristes russes, a été transformée pour l’occasion : des voitures électriques bariolées, des bus électriques flambants neufs et des pistes cyclables ont fait leur apparition le long des boulevards, ornés de pancartes aux couleurs de la COP.

Mais ce cadre festif peine à masquer un climat tendu. Ces derniers mois, des centaines de caméras ont été installées dans les taxis, un cordon sécuritaire a été mis en place pour filtrer les entrées dans la ville, le profil des employé·es de l’industrie touristique a été minutieusement contrôlé… Des centaines d’agents des services de la sécurité intérieure bourdonnent à travers la ville, dans les grands hôtels comme sur le toit de certains bâtiments. Certains s’invitent même dans les bus loués par les groupes de militant·es et de journalistes – dont l’autrice de ces lignes – pour les escorter.

Sanaa Seif, la soeur d’Alaa Abdel-Fattah – prisonnier politique qui a entamé une grève de la faim et de la soif -, à la sortie d’un événement sur « la justice climatique et les droits humains à la COP27 et au-delà » qui s’est tenu le 8 novembre en marge de la COP. © Gehad Hamdy/DPA Picture-Alliance via AFP

Dans la province du sud-Sinaï où se situe Charm el-Cheikh, les autorités égyptiennes ont fermé des dizaines de boutiques ; bon nombre de travailleurs locaux ont été expulsés, remplacés par des journaliers venus des quatre coins de l’Égypte.

« Les autorités justifient toutes ces mesures par l’impératif de la sécurité », explique à Vert Hussein Baoumi, chercheur spécialiste de l’Égypte et la Libye pour l’ONG Amnesty International. « Les autorités égyptiennes veulent surtout s’assurer que les participants à la COP27 n’entrent pas en contact avec des Égyptiens normaux (sic), qui n’auraient pas été contrôlés par les services de sécurité », a déclaré Mona Seif, la sœur d’Alaa Abdel Fattah – un prisonnier politique actuellement en grève de la faim – lors d’une diffusion en direct sur Twitter le 2 novembre.

Retrouvez la suite de notre reportage consacré aux violations des droits humains en marge de la COP27 sur vert.eco

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