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26 avril 2024

A la COP 27 les Pays riches refusent toujours de mettre la main au porte-monnaie


À la COP27, les pays riches refusent toujours de mettre la main au porte-monnaie

Tends l’argent ! Mercredi, le troisième jour du sommet climatique était consacré à la finance climat. Les rares annonces des pays riches sont restées très en-deçà des attentes de leurs homologues du Sud.

Le changement climatique est une histoire de gros sous. Selon l’Agence internationale de l’énergie, il faudrait tripler les investissements dans les énergies bas carbone d’ici à 2030 pour sortir (enfin) des fossiles, soit 2 400 milliards de dollars (et autant d’euros) par an. À la même date, les besoins en adaptation auront atteint 300 milliards de dollars par an. Et les pertes et dommages provoqués par les catastrophes météorologiques pourraient coûter entre 290 et plus de 580 milliards de dollars chaque année, selon Oxfam.

Le financement des pertes et dommages (loss and damage, en anglais) est le sujet le plus sensible de la COP27 © Gahmad Gharabli / AFP

Déjà très insuffisante, la promesse des pays du Nord de transférer 100 milliards de dollars par an à ceux du Sud dès 2020 n’est toujours pas atteinte (voir plus bas). En cause notamment, le refus du Congrès américain de verser les 11,4 milliards de dollars promis par Joe Biden.

Pour contourner ce blocage, son gouvernement a annoncé hier un étonnant « accélérateur de transition énergétique ». Celui-ci serait basé sur le rachat par des entreprises américaines de crédits carbones (ou droits à émettre) générés par des projets d’énergies renouvelables dans les pays en développement. Le tollé a été immédiat et pour cause : les entreprises concernées pourraient utiliser ces crédits pour compenser leurs propres émissions.

Sur le sujet crucial des pertes et dommages, une poignée de pays a promis de mettre la main au porte-monnaie : le Danemark (13 millions d’euros), l’Allemagne (170 millions), l’Irlande (10 millions), l’Autriche (50 millions), l’Écosse (7 millions) ou encore la Belgique (2,5 millions). Hélas, « il n’y a pas ou peu d’argent frais, c’est-à-dire que ces fonds sont pris sur d’autres enveloppes de l’aide au développement », constate Aurore Matthieu, responsable des politiques internationales au Réseau action climat.

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