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18 décembre 2024

La SOCIAL-DÉMOCRATIE: une histoire peu glorieuse


La social-démocratie, notes sur une histoire peu glorieuse

Article d’Albano Nunes

membre du secrétariat

du Parti communiste portugais (PCP)

pour O Militante, revue théorique du PCP

Traduction AC 

Fait-il encore sens de parler de « social-démocratie » ?

Si c’est le cas, qu’est-ce que la « social-démocratie » aujourd’hui ?

Comment la caractériser d’un point de vue de classe ?

Quelle place occupe-t-elle sur l’échiquier politique international ?

Comment se positionne-t-elle par rapport aux grands problèmes de notre temps ?

Dans le cadre de la politique d’alliances de la classe ouvrière, quel positionnement par rapport à la social-démocratie ?

Ce sont des questions auxquelles un parti révolutionnaire doit répondre pour fixer avec rigueur sa position dans le combat idéologique mais aussi d’éventuelles convergences et alliances, tout aussi limitées et conjoncturelles puissent-elles être. Une réponse qui est d’autant plus nécessaire dans un monde confronté à la menace d’un recul d’ampleur civilisationnel dans lequel la social-démocratie est profondément impliqué, où s’impose d’unir dans la résistance et dans la lutte toutes les forces qui, par leur situation sociale et leur pratique politique, s’intègre de fait dans le grand front anti-monopoliste et anti-impérialiste qui seul pourra inverser le cap destructeur que le capitalisme impose à l’humanité.

La question de la « social-démocratie » est une question actuelle et, dans un certain sens, cruciale. Les partis socialistes – social-démocrates – travaillistes, en dépit de leur évolution droitière que nous connaissons, continuent à se réclamer de « gauche » et à disposer d’un soutien électoral appréciable et d’une réelle influence dans des secteurs importants de la classe ouvrière et des couches populaires. La lutte des communistes pour l’unité de la classe ouvrière et pour l’hégémonie politique et idéologique de la classe ouvrière dans la lutte contre le grand capital, est confrontée frontalement à cette réalité dans l’ensemble des pays capitalistes développés, notamment en Europe où la social-démocratie est née et s’est enracinée le plus durablement, mais aussi en Amérique latine, en Asie et en Afrique. Le combat contre l’idéologie de la collaboration de classes, l’esprit de division et l’anti-communisme, continue d’être une nécessité centrale de notre temps.

D’autre part, la social-démocrate, qui a émergé comme un courant réformiste et révisionniste au sein du mouvement ouvrier et s’est développé comme force anti-révolutionnaire, hostile à la Révolution d’Octobre et aux pays socialistes, s’est transformée en force ouvertement contre-révolutionnaire, en élément fondamental du système d’exploitation capitaliste et pilier de l’impérialisme. Le « bloc central » (« centre-droit » et « centre-gauche »), la « bipolarisation », l’ « alternance » (du « maintenant je gouverne, tu gouvernes, nous gouvernons toi et moi »), reflètent bien cette réalité. La course de la social-démocratie vers la droite néo-libérale (qui plus qu’une « reddition », fut un choix conscient et délibéré) l’a rapprochée, l’a confondue dans certains cas l’a fondue dans la droite bourgeoise même, dont elle est devenue une simple variante. Les accords au niveau gouvernemental ou parlementaire, et en tout cas les convergences et rapprochements sur toutes les questions de fond – comme dans le cas de l’intégration capitaliste européenne, de l’OTAN et sa stratégie agressive planétaire, des politiques de soutien au capital monopoliste contre les travailleurs – devinrent une chose banale. Les accords sont formels et informels, scellés à la lumière du jour au nom de l’ « intérêt national » ou dans de discrets échanges de bons procédés. Ce qui ne dispense pas de l’habituel recours et de la manipulation du binôme « gauche/droite » qui sert toujours à duper l’opinion publique et à maintenir sous influence des masses mécontentes, surtout en période électorale.

Le cas peut-être le évident de « parti unique » bicéphale est celui nord-américain avec le couple Parti républicain/Parti démocrate, ce dernier érigé, sous Clinton, en exemple de la famille social-démocrate, tout en n’étant pas membre de l’Internationale socialiste. Mais la tendance est générale comme, notamment, cela se passe en Grande-Bretagne, en Allemagne, en Espagne, en Grèce (1) ou au Portugal et on cherche à l’imposer et à l’institutionnaliser avec des lois qui marginalisent les « petits partis » et facilitent la bi-polarisation, dans un jeu pervers qui vise à semer la confusion entre « alternance » au gouvernement et « alternative » politique, et ainsi fermer la porte à de véritables alternatives.

La vérité c’est que, au gouvernement ou dans l’ « opposition », la social-démocrate est devenue partie intégrante du système de pouvoir capitaliste, une force qui, comme l’a souligné la Résolution politique du XVIIIème congrès du PCP, est aujourd’hui « structurellement compromise » avec les intérêts du grand capital. C’est de cette réalité que le mouvement communiste et révolutionnaire doit partir pour concrétiser la politique d’alliances de la classe ouvrière.

Sans aucune prétention à refaire ici l’histoire de la social-démocratie, il est indispensable de rappeler certains moments forts de son évolution : de courant du mouvement ouvrier (tel qu’elle est née) à instrument de la grande bourgeoisie ; du produit de l’idéologie bourgeoise dans le monde du travail à simple variante de la pensée de la classe dominante ; de défenseur de la liquidation (« pacifique » et « démocratique », bien sûr) du capitalisme et partisan d’un socialisme « démocratique » et « à visage humain » à défenseur du capitalisme (« humanisé », avec « une conscience sociale » et « intégrateur », naturellement) et de l’impérialisme, avec tout ce qu’il implique de réactionnaire et de criminel.

Nous parlons de la social-démocratie évidemment en des termes généraux, globaux. Nous parlons de la position politique et idéologique adoptée et mise en pratique par ses chefs et idéologiques. La diversité des partis qui la composent est grande. Les conditions du lieu et de l’époque façonnent dans une large mesure les caractéristiques des partis socialistes – social-démocrates – travaillistes. La social-démocratie a toujours eu des visages différents en Europe occidentale (longtemps sous l’hégémonie du SPD allemand et du Parti travailliste britannique), ou en Amérique latine, où, selon les circonstances, elle a tant pris des tonalités « révolutionnaires » nationalistes qu’elle a constitué un instrument décisif pour servir l’impérialisme yankee et mettre en échec le déroulement de processus démocratiques, anti-impérialistes et révolutionnaires.

Un des « secrets » de la social-démocratie réside dans ses caractéristiques caméléonesques, dans son éclectisme, sa composition inter-classiste, dans son hétérogénéité, dans l’existence en son sein de différentes ailes et différents courants, dans sa capacité à, selon les circonstances et les nécessités, être un peu tout et son contraire. Ce qui pour un parti communiste est mortel (courants d’opinion cristallisés, groupes, fractions, polémiques publiques) est un pour la social-démocratie est une façon d’être naturelle, indispensable pour alimenter l’idée que l’alternative aux politiques de droite se trouve au sein des partis socialistes – social-démocrates – travaillistes, même quand ils pratiquent une politique clairement de droite et que leur programme est ouvertement capitaliste. Voilà la mission de tous les Alegre [NdT : Manuel Alegre, représentant de la supposée aile-gauche du PS portugais, candidat à la présidentielle soutenu en 2011 par le PS et le Bloc de gauche] de ce monde.

En tout cas, la social-démocratie n’existe ni n’agit indépendamment de la lutte de classes. Elle se positionne depuis toujours, depuis le tournant révisionniste historique symbolisé par Bernstein (2) (« le mouvement est tout, l’objectif final n’est rien »), du côté de l’adaptation, de la consolidation et de la reproduction du capitalisme et n’a pas hésité à réaliser des crimes majeurs pour barrer la route à des transformations sociales profondes, comme cela s’est produit avec la trahison de la révolution allemande de novembre 1918 et lorsqu’elle a ouvert la voie au nazisme par la politique conciliatrice des dirigeants social-démocrates de la République de Weimar. L’assassinat cruel de Rosa Luxembourg et de Karl Liebknecht reste une des pages les plus sombres du réformisme contre-révolutionnaire social-démocrate.

Mais le positionnement pratique de la social-démocratie fut également influencé par la lutte populaire de masses, par la pression de ses bases ouvrières et par l’action indépendante des communistes. Furent ainsi possibles, par exemple, les grandes réussites des Fronts populaires, comme dans les cas de l’Espagne et de la France. Furent aussi possibles, avec la forte alternative des réalisations de l’URSS et des pays socialistes, les progrès de l’ « Etat social », que dans les pays nordiques on est arrivé à draper de l’épithète abusif de « socialisme nordique ». Ce fut l’action révolutionnaire de la classe ouvrière et des masses laborieuses, avant et après le 25 avril, qui a poussé Mario Soares et le PS, fondé entre temps en RFA, sur des positions et des convergences à gauche, qui, comme il le prouva rapidement, rentrèrent en contradiction avec sa nature libéral-bourgeoise.

Cependant, sans participation des masses et la poussée de ses bases vers l’unité d’action avec les communistes, tirant de rares et glorieuses exceptions configurées par des trajectoires de lutte singulières (comme le vieux Parti socialiste italien de Pietro Nenni, ou le Parti socialiste chilien de Salvador Allende), le choix des cercles dirigeants social-démocrates fut invariablement de nouer des alliances avec les partis de droite et de la réaction pour s’opposer à toute avancée révolutionnaire et préserver le système capitaliste qu’elle que soit sa variante, keynésienne, libérale ou même fasciste, dans ce cas jusqu’au moment où les partis social-démocrates même devinrent également les victimes de la persécution et de l’illégalisation, qui, dans la première phase, étaient dirigés essentiellement contre les communistes.

Pour ce qui est de l’expérience portugaise, il convient de rappeler – sans remonter aux temps de l’auto-dissolution du vieux et discrédité Parti socialiste et de la collaboration d’un de ses chefs, Ramada Curto, avec Salazar dans l’élaboration de la Charte du travail fasciste et la position de la direction du PS. Une fois passée la courte période d’alignement sur la Révolution, Mario Soares devient rapidement une bouée de sauvetage du grand capital et un pôle rassembleur de toutes les forces contre-révolutionnaires, et la politique d’alliances du PS, avec de rares exceptions localisées et ponctuelles, s’est toujours articulée sur sa droite (3). La signature du pacte d’agression par le PS, le PSD et le CDS avec la troïka étrangère est le corollaire logique de la position de classe bien enracinée d’un parti qui, après avoir « rangé le socialisme dans le tiroir », est devenu une force politique profondément identifiée aux intérêts du grand capital et de l’impérialisme étranger.

Il est évident que la capacité, de plus en plus contestée, que des forces, comme le PS, parviennent année après année à récupérer le mécontentement de larges couches de la population ne va pas durer éternellement. Des situations de conflit, d’affaiblissement et de division sont prévisibles, tout comme l’apparition de nouvelles forces façonnées par l’aiguisement de la lutte de classe. Des processus de recomposition du cadre politico-partisan sont inévitables, impulsés par le développement de la lutte de masses, qui ouvrent des possibilités que l’organisation des forces sur le plan social trouvent une traduction sur le plan politique.

En tout état de cause, ce n’est pas avec ce PS et son orientation et sa pratique politique permanentes que nous pensons qu’il soit possible de mener la politique patriotique et de gauche que nous préconisons pour rompre avec trente-six ans de politiques de droite et d’avancer vers la résolution des problèmes des travailleurs, du peuple et du pays.

Pour concrétiser l’unité que la situation rend nécessaire, il ne suffit pas d’un « virage à gauche » dans un corps pourri par l’opportunisme et par la collaboration avec le pouvoir économique. Ni, comme le prétendent le Bloc de gauche au Portugal ou le « Parti de la gauche européenne » (PGE) en Europe, une simple appropriation de l’espace politique laissé libre par la course vers la droite des cercles dirigeants social-démocrates. Dans la pratique, cela ne représenterait fondamentalement que le renforcement d’une « aile-gauche » de la social-démocratie (ce que Syriza est en Grèce), avec comme mission de gagner du temps pour faire obstacle à l’avancée des forces anti-capitalistes et révolutionnairs, et non de faire émerger des forces réellement engagées dans la rupture avec le système, bien qu’influencées plus ou moins par des illusions réformistes. Il n’est pas besoin d’aller plus loin que la question de l’intégration capitaliste européenne – avec l’ « européisme de gauche » du Bloc de gauche, ou le cordon ombilical du PGE à l’UE – pour rejeter l’illusion que c’est sur ce terrain-là que l’on pourra combattre la désillusion électorale de masses pourtant objectivement intéressés par des politiques anti-monopolistes et la transformation socialiste de la société

En cherchant à répondre à la question « qu’est-ce que la social-démocratie aujourd’hui ? », il y a une question préalable de lucidité et de pure hygiène mentale : rejeter d’emblée la caractérisation de ce courant politique comme une force « de gauche » et, en même temps, rejeter une « unité de gauche » qui, au nom d’un prétendu combat contre une droite « idéologique » et « ultra-libérale », ne servirait qu’à ralentir l’unité nécessaire et éluder certaines questions de fond de la lutte de classes.

Il faut voir, par ailleurs, comment dans cette Europe les partis socialistes – social-démocrates – travaillistes, sans exception, sont tous engagés jusqu’au cou dans l’offensive du capital visant à remettre en cause les droits et acquis des travailleurs conquis par des décennies de dures luttes et au prix de lourds sacrifices. Et comme ils développent une coopération structurée et officielle avec les partis de droite – voir le binôme Parti socialiste européen/Parti populaire européen – pour élaborer des stratégies communes et se partager le gâteau et les places dans les structures de l’UE. Et en bas, au niveau des différents pays, c’est aussi ce que l’on observe.

Pour en arriver là, du chemin a été parcouru depuis l’époque où, démasqués par Lénine et les jeunes partis communistes, les vieux partis de la II nde Internaionale se considéraient comme les véritables interprètes de Marx et Engels, dont ils falsifiaient pourtant l’œuvre et vidaient de son essence révolutionnaire (4).

Dans ce processus, il y a des moments paradigmatiques dont voici quelques exemples : la condamnation de la Révolution d’Octobre ; la politique de « non-intervention » contre la République espagnole menée par Léon Blum ; le refus de la coopération avec les communistes pour faire face à l’ascension du nazisme et du fascisme ; la rupture de l’unité démocratique anti-fasciste après la victoire lors de la seconde guerre mondiale ; la participation active dans la construction l’édifice impérialiste de « guerre froide » avec le « socialiste » belge Paul-Henri Spaak choisi comme premier-secrétaire de l’OTAN ; la politique colonialiste de la SFIO en France profondément responsable des guerres en Indochine et en Algérie (1956) ; le Congrès de Bad-Godesberg du SPD allemand, qui en 1959 officialise sa rupture avec le marxisme et le rejet de la lutte de classe ; l’offensive droitière et anti-communiste liée aux défaites du socialisme en URSS et en Europe de l’est et la participation active au bond impérialiste de l’Union européenne de Maastricht ; la « troisième voie » de Tony Blair, liquidant ce qu’il pouvait encore rester de référence ouvrière et de la politique sociale du Parti travailliste britannique, et l’introduction du Parti démocrate des États-Unis dans la bergerie social-démocrate ; la conspiration ouverte contre la révolution portugaise sous la façade hypocrite de l’ « Europe est avec nous » ; le parcours emblématique de Javier Solana, de dirigeant du PSOE espagnol et du puissant mouvement contre l’entrée de l’Espagne dans l’OTAN à secrétaire-général de cette alliance agressive ; l’offensive brutale du gouvernement du SPD Gerhard Schröder, « l’ami des patrons », contre les salaires et les droits des travailleurs allemands à travers l’ « Agenda 2010 » et « Hartz IV » (5) ; la participation active des partis socialistes respectifs, PS et PASOK respectivement, au processus d’extorsion impitoyable dont les peuples portugais et grec sont les victimes.

La dérive droitière de la social-démocratie internationale n’est pas un processus linéaire. Là où les partis communistes et le mouvement ouvrier et populaire étaient forts, furent possibles des moments de convergence et de coopération progressiste. Mais la contradiction entre social-démocrates et communistes qui, tout simplement, reposait sur le clivage du mouvement ouvrier « réforme/révolution » qui est aujourd’hui devenu « gestion du capitalisme/révolution », et l’idéologie de la collaboration de classes typique du réformisme a fini par conduire la social-démocratie à prendre ouvertement parti pour le capital en général et pour le grand capital monopoliste en particulier. Et il n’est même plus aisé de distinguer dans les différentes formes de gestion du capitalisme – comme cela se produit avec celle « libérale » ou « keynésienne » – la social-démocratie de la droite proprement dite.

Cette trajectoire peu glorieuse de la social-démocratie internationale est la conséquence logique ultime de son péché originel : le mépris des masses, la peur et la négation de la révolution, le rejet de la conquête du pouvoir par la classe ouvrière comme condition nécessaire à la liquidation du capitalisme et la négation révisionniste et opportuniste de la pensée de Marx, à commencer par le rejet du concept de « dictature du prolétariat ». Un péché qui a contaminé d’importants partis communistes, notamment ceux qui dans les années 1970 ont développé la ligne de l’ « eurocommunisme » et qui, commençant eux-mêmes par abandonner le concept de dictature du prolétariat, d’abandons en abandons – centralisme démocratique, le rôle de la classe ouvrière, le marxisme-léninisme, l’internationalisme prolétarien – tombèrent dans le parlementarisme le plus trivial, et ce qui mena même à leur auto-liquidation, comme dans le cas dramatique du Parti communiste italien.

La question du pouvoir et de sa nature de classe est la question centrale de la révolution (6). Abandonnant l’objectif de la conquête du pouvoir par les travailleurs et déclarant la guerre à la Révolution d’Octobre, les partis révisionnistes de la Seconde internationale se placèrent objectivement du côté de la contre-révolution. A l’ère de la transition du capitalisme au socialisme et dans des moments d’approfondissement de la crise du capitalisme et d’aiguisement de la lutte de classes, il est compréhensible que l’option fondatrice de la social-démocratie ait conduit à sa transformation en instrument du capital et pilier de l’impérialisme.

Notes

(1) Où elle a subi un coup dur le 6 mai dernier, avec l’effondrement électoral des deux partis du « centre » responsables de la tragédie qui s’est abattu sur le peuple grec : le PASOK et la Nouvelle démocratie qui lors des élections précédentes rassemblaient 77,5% des voix sont tombés à 32,1% ;

(2)Bernstein (1850/1932), théoricien éminent de la Seconde internationale, père du « révisionnisme », une révision opportuniste des théories de Marx et Engels. Kautsky, qui dans un premier temps le critiqua durement d’un point de vue marxiste, devint de son côté chef de file du révisionnisme, ayant été combattu par Lénine, notamment dans La révolution prolétarienne et le renégat Kautsky, devenu un classique du marxisme-léninisme.

(3)Voir l’oeuvre du camarade Alvaro Cunhal, Vérité et mensonge sur la révolution portugaise, la contre-révolution se confesse

(4)Le grand moment de clarification entre courant opportuniste et courant révolutionnaire marxiste dans le mouvement ouvrier se fit jour lorsque, à la veille de la Première guerre mondiale, trahissant ses propres orientations et les décisions de la Seconde internationale, les députés de la social-démocratie allemande votèrent les crédits de guerre, quand à la Douma les députés bolcheviques votaient contre et étaient déportés en Sibérie ;

(5)Voir O Militante, n 308, septembre-octobre 2010, l’article « Allemagne, 20 ans de contre-révolution »

(6)On recommande vivement la lecture de l’étude L’Etat et la Révolution de Lénine ; et la Question de l’Etat, question centrale de chaque révolution, Alvaro Cunhal

Source : « Solidarité Internationale PCF »

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