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18 novembre 2024

Définition de « Démocratie électorale »: Les mille individus qui contrôlent le gouvernement étasunien sont des milliardaires


Robert Bibeau

Nov 20

Définition de « Démocratie électorale »: Les mille individus qui contrôlent le gouvernement étasunien sont des milliardaires…les autres sont de la chair-à-voter, issu de la chair-de-salarié, de la chair-de-consommateur, et ultimement de la chair-à-canon. Donald Trump est l’un de ces mille ploutocrates dirigeant de leur classe sociale décadente. La classe prolétarienne affronte toute la classe bourgeoise et pas seulement son avant-garde.  L’article qui suit expose en détail l’extrême concentration du capital qui est une autre des règles, des lois, et des principes qui ordonnent le mode de production capitaliste à son stade impérialiste moribond.


Voici comment les ultra-riches contrôlent le gouvernement étasunien


Par Eric Zuesse − Le 5 novembre 2022 − Source Oriental Review

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Le gouvernement des États-Unis essaye de dissimuler l’obscénité qui caractérise la distribution des richesses de la nation ; mais on en trouve une présentation tout à fait remarquable (la distribution des richesses privées des États-Unis) sur la page web du Board of Governors du système de la Federal Reserve, présentant un « aperçu » de la « distribution des richesses » sur la période s’étendant entre « Q3 1989 » et « Q2 2021 ». (Le présent article en fait une présentation encore plus claire, sur la base des données livrées par cette page.)

 

Les nombres qui suivent montrent les répartitions des quintiles de richesses — les pourcentages de la richesse détenues par les ménages de la nation, de la tranche des 20% du haut à la tranche des 20% du bas — en « milliers de milliards de dollars » pour chaque cinquième — au cours du dernier trimestre (« Q2 2021 »), tels que présentés sur cette page web :

  • 20 % le plus élevé = 20 % du haut totalise 94 680 Md$ (36 230 Md$ pour le 1% le plus élevé + 58 450 Md$ pour les autres 19 %)
  • 2ème tranche de 20 % = 40 % du haut – 20 % du haut = 20 680 Md$
  • 3ème tranche de 20 % = 60 % du haut – 40 % du haut = 9 620 Md$
  • 4ème tranche de 20 % = 80 % du haut – 60 % du haut = 5 410 Md$
  • dernière tranche de 20 % = Total – 80 % du haut = 3 690 Md$

100% = 94 680 Md$ + 20 680 Md$ + 9 620 Md$ + 5 410 Md$ + 3 690 Md$ = 134 080 Md$ au total.

Donc :

  • La tranche des 20 % les plus aisés détient 70.6 % de la richesse totale.
  • La tranche des 40 % les plus aisés détient 86.0 % de la richesse totale.
  • La tranche des 60 % les plus aisés détient 93.2 % de la richesse totale.
  • La tranche des 80 % les plus aisés détient 97.2 % de la richesse totale.

On a également vu le 1 % des plus aisés :

  • Tranche des 1 % les plus aisés (« 99-100 % ») : 36 230 Md$
  • Tranche des 20 % les plus aisés sans les 1 % les plus aisés = 58 450 Md$

Donc : les 1 % les plus aisés (La tranche des 5 % les plus riches des 20 % les plus riches) détient 38.3 % des 94 680 Md$ détenus par la tranche haute de 20 %.

1 % les plus aisés = 27 % de l’ensemble de la richesse.

(Le 1% du bas n’est pas détaillé.)

  • Tranche des 20 % les moins aisés = 2,8 % de la richesse totale.
  • Tranche des 40 % les moins aisés = 6,8 % de la richesse totale.
  • Tranche des 60 % les moins aisés = 14,0 % de la richesse totale.
  • Tranche des 80 % les moins aisés = 29,4 % de la richesse totale.
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En pratique, toutes les personnes disposant d’assez de fonds pour pratiquer des donations significatives aux hommes politiques de leur choix font partie de la tranche des 20 % les plus aisés — les gens qui détiennent 70,6 % de la richesse totale. Ils dominent le jeu financier politique de la nation. Presque tous les pots-de-vin qui emplissent les comptes de campagnes politiques aux États-Unis sont versés par les 20 % Étasuniens les plus riches — et le 1 % du haut comprend l’ensemble des « faiseurs de roi ». Et si vous faites partie des 80 % du bas, vous n’êtes pas du tout représenté par le gouvernement étasunien.

Les 1 % les plus riches ont bien plus à disposition pour donner à leurs hommes politiques préférés que le reste de la tranche haute des 20 % , car ces gens — les membres du 1 % — détiennent les sièges dans les conseils d’administration des entreprises, et choisissent les dirigeants d’entreprises qui embauchent les lobbyistes au Congrès, pour divertir, récompenser et embaucher les membres du Congrès pour servir leurs entreprises, et se tenir au service des 1 % du haut qui contrôlent l’ensemble de ces entreprises. Parmi ces entreprises figurent celles qui contrôlent l’ensemble des grands — et la plupart des petits — groupes médiatiques, si bien qu’ils façonnent ce que « savent » et donc ce que pensent la plupart des électeurs (des deux partis).

Les États-Unis comptent environ mille milliardaires, et ils contrôlent assez d’argent pour amener le Congrès à ne pas adopter la moindre loi à laquelle ces ultra-riches seraient opposés, et à adopter les nombreux projets de loi que ces ultra-riches veulent voir mis en œuvre. Donc, la quasi-totalité des quelque mille individus qui contrôlent le gouvernement étasunien est composée de milliardaires. Ils contrôlent en particulier les entreprises internationales. Ces quelques personnes dominent les deux partis. Mais ils tirent les ficelles depuis l’ombre. Au cours des siècles passés, on connaissait l’identité des aristocrates, qui disposaient de titres formels ;

dans les « démocraties » contemporaines, ils se dissimulent autant que possible. Ils ne veulent pas que le public sache que le gouvernement ne représente qu’eux, car si cela devait se savoir, la parole du gouvernement au sujet de telle ou telle « dictature » étrangère, ne posant aucune véritable menace à la sécurité nationale du pays, et des changements de régime nécessaires à l’étranger ; cette parole se verrait remise en question par les citoyens, qui se demanderaient : « Ne serait-ce pas notre propre régime qu’il convient de changer en premier ? » Il suffit de jeter un coup d’œil sur les médias d’« information » pour comprendre qu’ils NE veulent PAS que cette question pénètre l’esprit de quiconque. Le message est, au lieu de cela, systématiquement de promulguer des changements de régimes sur des dirigeants étrangers que les milliardaires des États-Unis VEULENT changer. C’est ainsi que le public est amené à accepter de financer (avec ses impôts) le département de la « Défense »). N’est-il pas anti-« patriotique » de vouloir couper dans les dépenses de « défense » ? Qui pourrait bien vouloir une telle chose ?

 

Eric Zuesse

Source secondaire: Traduit par José Martí, relu par Wayan, pour le Saker Francophone

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