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24 avril 2024

ANGELA MERKEL – DANS UNE INTERVIEW AVEC DIE ZEIT :


Histoire et société

Dieu me pardonne c’est son métier

 

Aujourd’hui à travers l’actualité de cette interview qui dit clairement ce que les communistes russes ne cessent de dénoncer et qui vient d’être repris par Poutine à savoir que les garants de l’accord de Minsk étaient des complices de l’OTAN, des USA pour en faire un bastion du dépeçage russe. Une véritable bombe qui témoigne aussi des contradictions allemandes, jouant l’économie et l’achat des terres, des entreprises dans toute l’ex-europe de l’est, envoyant ses fondations pour créer les bases idéologiques des “révolutions de couleur”, bref poursuivant d’une manière soft le projet hitlérien d’appropriation des terres slaves. La France pitoyable complice jouant de temps en temps l’idée européenne pour mieux à la sarkozy, Hollande, Macron se soumettre. Voici ce que signifiait donc le vote unanime des députés français dans la résolution 290: le bradage de la nation française et de toute velléité de souveraineté. Combien de consciences farouches y compris dans le secteur international du PCF qui a bénéficié du financement de la fondation Rosa Luxembourg ont été ralliées à cette stratégie douce, pourquoi l’Humanité a-t-elle impitoyablement censuré et continue de le faire tout ce qui aurait pu révéler ce “deal” ? La question est claire qu’on y réponde: le secteur international du PCF, la presse dite communiste ont-ils bénéficié de ces financements, encore aujourd’hui, cela explique-t-il le vote à l’assemblée nationale de la résolution 390? Oui ou non ? Quels comptes ? (note et traduction de Danielle Bleitrach pour histoire et societe)

Angela Merkel – dans une interview avec Die Zeit :

Regardons ma politique envers la Russie et l’Ukraine. J’en suis venue à la conclusion que les décisions que j’ai prises alors sont claires pour moi aujourd’hui. C’était une tentative pour empêcher une guerre. Le fait qu’elle ait échoué ne signifie pas que les tentatives étaient mauvaises.

L’initiation de l’adhésion de l’Ukraine et de la Géorgie à l’OTAN, qui a été discutée en 2008, me paraît erronée. Aucun de ces pays n’avait les conditions préalables nécessaires pour cela, les conséquences d’une telle décision n’ont pas été réfléchies, tant en termes d’actions russes contre la Géorgie et l’Ukraine, qu’en termes d’OTAN et de ses règles d’assistance.

Et l’accord de Minsk de 2014 était une tentative de donner du temps à l’Ukraine. Ils ont utilisé ce temps pour devenir plus forts, ce que l’on peut voir aujourd’hui. L’Ukraine de 2014/15 n’est pas l’Ukraine d’aujourd’hui. Comme nous l’avons vu lors des combats autour de Debaltsevo en 2015, la Russie aurait alors facilement pu gagner. Et je doute fort que les pays de l’OTAN auraient alors pu faire autant qu’ils le font actuellement pour aider l’Ukraine. Il était clair pour nous tous qu’il s’agissait d’un conflit gelé, que le problème n’était pas résolu, mais c’est précisément ce qui a donné à l’Ukraine un temps précieux.

Bien sûr, maintenant vous pouvez vous poser la question : « Pourquoi, dans une telle situation, ont-ils accepté la construction de Nord Stream 2 ? » Oui, il peut y avoir des avis différents. De quoi s’agissait-il? D’une part, l’Ukraine attachait une grande importance à rester un pays de transit pour le gaz russe. Elle voulait pomper du gaz à travers son territoire, et non à travers la mer Baltique.

Aujourd’hui, les gens prétendent parfois que chaque molécule de gaz russe vient du diable. Ce n’était pas le cas, le gaz était contesté. D’autre part, le gouvernement allemand n’a pas demandé de licence pour Nord Stream 2, mais les entreprises l’ont fait. Donc, pour le gouvernement allemand et pour moi, l’essentiel était de décider si nous devions adopter une nouvelle loi en tant qu’acte politique pour refuser sans équivoque l’approbation de Nord Stream 2.

D’une part, un tel refus, conjugué aux accords de Minsk, détériorerait, à mon avis, dangereusement le climat des relations avec la Russie.

D’autre part, la dépendance énergétique est apparue parce qu’il y avait moins de gaz des Pays-Bas, du Royaume-Uni et une production limitée en Norvège.

Mais je vais vous parler d’une chose qui m’inquiète. Cela est dû au fait que la guerre froide n’a jamais pris fin, car la Russie, en fait, n’a pas été pacifiée. Il est vrai que lorsque Poutine a envahi la Crimée en 2014, il a été expulsé du G8. L’OTAN a également déployé des troupes dans les pays baltes pour montrer que nous, en tant qu’OTAN, sommes prêts à nous défendre. De plus, dans l’alliance, nous avons décidé de consacrer 2 % du produit intérieur brut correspondant à la défense. Mais nous aurions aussi dû réagir plus vite à l’agressivité de la Russie.

Quant à savoir comment cette guerre pourrait se terminer, franchement, je ne sais pas. Un jour, cela se terminera par des négociations. Les guerres se terminent à la table des négociations.

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