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15 novembre 2024

Gouvernance de Macron fondée sur l’imposture politique et la posture sécuritaire


Robert Bibeau

Mar 25

Par Khider Mesloub.

 

Depuis son premier mandat, avec Macron, c’est le règne de l’imposture politique cynique couplé à une posture sécuritaire tyrannique. Il faut entendre imposture politique dans le sens défini par le philosophe Jean-Jacques Rousseau. Selon la conception philosophique de Rousseau, l’imposture c’est le pouvoir lui-même, car, pour lui, prendre le pouvoir, en user ou en abuser, cela revient au même.

À plus forte raison avec Macron, qui aura usé et abusé du pouvoir. Qui aura usé le peuple. Et, surtout, abusé de sa civilité qu’il prend toujours pour de la servilité. Une chose est sûre : le temps de la respectueuse résignation est révolu. Macron va devoir affronter la subversive et insurrectionnelle indignation du peuple.

À plus forte raison quand on sait de quelle manière Macron s’est emparé du pouvoir, comment il a été propulsé à la plus haute magistrature sans avoir jamais présenté sa candidature à une quelconque élection municipale ou législative, on devine qu’il tient en piètre estime le suffrage des électeurs qu’il n’aura brigué que pour braquer le palais de l’Élysée avec ses acolytes les puissants, en vue de faire main basse sur les coffres de Bercy, capter les richesses nationales pour les redistribuer à ses parrains de la finance atlantistes.

« Dès lors qu’il y a du pouvoir, dès lors donc que quelqu’un se donne les moyens, le droit et l’autorité, de forcer un autre, de l’obliger, de le contraindre, ou simplement de lui faire croire quelque chose, il y a de l’imposture ». Avec Macron, cette imposture politique cynique se conjugue avec la posture sécuritaire tyrannique abondamment déployée et employée par sa gouvernance narcissique et mégalomaniaque.

Avec Macron, on est passé de la folie des grandeurs à la grandeur des folies, à observer la configuration démentielle de son règne despotique incontrôlé. À observer le déchaînement pathologique de sa politique de démantèlement des « acquis sociaux », du saccage (bradage, largage) des services publics. À observer la jubilation psychopathique qu’il éprouve à superviser quotidiennement la répression des opposants à sa politique antisociale lors des manifestations menées sous escorte d’escadrons policiers surarmés, ces molosses de la bourgeoisie prêts à bondir sans scrupules sur « la foule » innocente pour la molester, la gazer, la nasser, la mutiler, l’embarquer, l’embastiller.

On est presque tenté de s’écrier : « Arrêter ce fou avant qu’il ne commette l’irréparable, si ce n’est déjà fait ! Il faut stopper ce train gouvernemental macronien qui déraille le pays, précipite « son » peuple dans le fossé, avant qu’il ne soit trop tard ! »

Pour le moment, alors que la « foule » (« son » peuple) le rejette comme un pestiféré tant son régime sent le soufre et répand la souffrance, seule la sulfureuse police lui demeure fidèle. Elle croit encore à sa gouvernance puisqu’elle continue fidèlement à le servir. À lui servir furieusement chaque soir des dizaines de nouveaux corps de manifestants mutilés, des dizaines de protestataires brutalement arrêtés, pour nourrir sa faim de répression. 1

Le régime de Macron se nourrit de la faim de sa population, dorénavant paupérisée, et de la fin de toute liberté, désormais émasculée. Macron veut instaurer une liberté d’un nouveau Genre, à l’image de la théorie du genre, fondée sur un modèle humain asexué, qu’il s’emploie énergiquement à populariser : une liberté apolitique, dépourvue d’organe politique combative et d’orgasme protestataire. Macron prône une liberté frigide, qui n’éprouve aucun désir d’émancipation ni plaisir combative. Où seule l’excitation hystérique sadique de ses policiers est tolérée, violemment encouragée. Les policiers, représentants de l’ordre à la « libido belliciste » désordonnée toujours électrisée, affectionnent s’adonner au corps à corps lubrique munis de leur matraque.

Macron prône une liberté réduite à sa plus simple expression sociétale. Mieux : libidinale. Faîtes frénétiquement l’amour, pas la politique (revendicative). Faîtes fanatiquement la guerre, pas la politique (subversive : car mourir pour des idées, c’est idiot. Mais mourir pour les puissants, c’est une idée excellente, voire jouissive). Tel est le programme du va-t-en-guerre Macron, dont la politique se cantonne à faire la guerre sociale à son peuple et la guerre militaire aux pays érigés en ennemis (la Russie).

Cela rappelle l’époque nazie où la politique était l’apanage des seules bandes nazies, adeptes de la force brute. Ils s’adonnaient librement à leurs activités favorites : la bastonnade et l’extermination. Il est utile de rappeler que les nazis avaient un rapport très sexué au corps, cultivaient une promiscuité virile assaisonnée d’homosexualité. Une symbiose d’ordre phallique unissait les nazis à leur Dieu Hitler, qui n’avait jamais su procréer quelque progéniture personnelle par manque de virilité, mais avait pu abondamment enfanter, de son vivant, par sublimation politique, de monstrueuses créatures nazifiées, bêtes immondes fabriquées en masse par la machine propagandiste hitlérienne manœuvrée par le grand Capital allemand. Toute ressemblance avec notre époque n’est pas fortuite. Si on devait se livrer à une analyse psychanalytique primaire et primesautière, on dirait que Macron semble nouer une relation très sexuée avec la police. Une symbiose d’ordre phallique semble unir le Jupiter Macron à ses protégés et protecteurs, les policiers. Tout se passe comme si Macron, en voyeur lubrique, porté sur luxe et, surtout, à la luxure, aime allumer et attiser en permanence des conflits pour pouvoir admirer ses forces de l’ordre bien équipés s’adonner à leurs frénétiques exercices policièrement concupiscents : le corps à corps.

« Vous êtes libres de jouir sans entrave, mais mon gouvernement a l’absolu droit d’entraver la jouissance de votre liberté ». C’est une liberté émasculée que prône Jupiter-Macron. On pourrait baptiser cette forme de liberté conçue par le jupitérien Macron d’Émasculée Conception. Une doctrine de la liberté sans tache, exempte du péché originel de la lutte (de classes).

Telle est la conception gouvernementale de Macron, fondée sur l’imposture politique et la posture sécuritaire.

Lentement mais sûrement la gouvernance de la France, fondée sur l’imposture politique et la posture sécuritaire, se rapproche de celle de Xi Jinping et de celle de Poutine.

Soit dit en passant : les élites françaises se gaussent de Poutine, accusé d’être un dictateur. Elles fustigent Poutine pour la guerre fratricide qu’il livre aux Ukrainiens. Or, Macron, en matière de dictature, n’a plus rien à envier à Poutine.

De même, Macron ne livre-t-il pas également une guerre sociale à « son » peuple, notamment avec sa dernière loi despotique qui instaure l’allongement de l’exploitation salariée, augmentée de deux années supplémentaires (une loi inique rejetée par 95% des salariés) ?

Certes Poutine écourte, provisoirement, la vie de quelques milliers de jeunes soldats envoyés sur le front de guerre. Mais, Macron, lui, dorénavant, expédie définitivement à la mort anticipée des millions de travailleurs en les maintenant de force sur le front de l’abattage de l’entreprise jusqu’à leur usure physique et psychologique. Si quelques milliers de jeunes recrus russes reviendront chez eux dans un cercueil, le temps de cette guerre en Ukraine, en revanche, en France, ce seront, pour toujours, des millions de travailleurs français qui partiront avant la retraite dans leur cercueil.

 

Khider MESLOUB

 

1. Une femme, maman de deux enfants, a été grièvement blessée à la main lors de la manifestation du jeudi 23 mars. Son pouce a été arraché par un tir de grenade de désencerclement, et elle aurait perdu connaissance.

 

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