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26 avril 2024

Amérique Latine: Le conglomérat transnational qui harcèle les Mapuche


29 Mai 2023,

|Publié par Bolivar Infos

Par Alejandro Peirone

 

Ils ont un panel de 500 avocats des meilleurs cabinets. Une agence de communication et de lobby, les conseils et les médias les soutiennent. Qui en fait partie ?

 

Les communautés Mapuche Tehuelche livrent une bataille inégale pour leurs terres dans la province de Rio Negro contre un conglomérat de corporations nationales et transnationales coordonnées à travers des O.N.G. et représentées par les agences de lobbys et les études juridiques les plus importantes d’Argentine et d’Amérique latine.

 

La masse importante qui en résulte est si puissante qu’elle a réussi à faire s’aligner sur elle une province qui refuse d’appliquer la loi pour régulariser les terres en faveur des communautés, le pouvoir judiciaire pour qu’il blinde ses intérêts, et le Gouvernement national pour qu’il envoie un bataillon de troupes spéciales pour expulser par la force le Lof Lafken Winkul Mapu, à Villa Mascardi, habité par une poignée d’hommes, de femmes et d’enfants mapuches dont l’État devrait protéger les droits.

 

Ce conflit se déroule dans un corridor de la cordillère abondant en bois, fleuves et lacs qui va de  Bariloche à El Bolsón bien qu’il puisse s’étendre jusqu’à Esquel, au nord-ouest de Chubut.

 

C’est une zone stratégique de grande valeur pour le tourisme VIP à cause de son paysage, des sources d’eau douce et de l’incalculable biodiversité des forêts andines de la Patagonie qui ne sont pas encore totalement mesurées. Cela, en plus de la spéculation immobilière et du négoce forestier.

 

La Reine Maxima de Hollande, le chef d’entreprise pharmaceutique, Alejandro Röemmers, le banquier Eduardo Maschwitz, les groupes Belgian Urban Renovation Company (BURCO), Benetton et Massuh, la corporation britannique Lago Escondido possèdent des résidences dans les environs, la famille royale des Émirats arabes unis et du Qatar ils font des investissements (acheter au financier Marcelo Mindlin) parmi beaucoup d’autres.

 

Ces intérêts et ceux des groupes touristiques, financiers, immobiliers et forestiers ont leur visage visible dans le Consenso Bariloche, une organisation créée en 2021 en tant qu’évolution d’un bloc anti-prise développé quelques mois auparavant à Bariloche par la présidente du PRO,Patricia Bullrich.

 

Il se présente ainsi : « Notre esprit et de faire avancer des actions qui rendent visible la problématique de la remise de terre pour renforcer les liens communs en encourageant toujours le dialogue en tant que mécanisme pour obtenir des consensus. »

 

Mais ils ont soutenu les querelles destinées à des expulsions violentes et dans leur forums,  ils évitent les euphémisme et qualifient de délinquants et de terroristes les   Mapuches insoumis, exigent la répression armée contre toute revendication basée sur la récupération du territoire.

 

A Consenso Bariloche, ils coordonnent des cabinets d’avocats de la taille de  Pérez Alati, Grondona, Benites & Arntsen (PAGBAM); Vergara y Asociados; Sarmiento, et Marval, O’Farrel & Mairal, le plus grand de Argentine.

 

Ensemble, ils apportent un panel supérieur à 500 avocats avec des spécialistes dans tous les domaines du droit qui inclut des associés et des conseillers, qui ont été juges, membres des chambres et procureurs de tous les domaines.

 

Consenso a inondé les réseaux sociaux avec une campagne de vidéos de grandes production intitulée « Terre de Personne–Oubliés par l’État » où ils se montrent comme un groupe pro-environnemental. Ils présentent des témoignages de personnes qui ont été coincées dans ce conflit. C’est nouveau : les corporations mettent de l’argent de leur poche pour défendre des gens ordinaires affectés par un conflit concernant les terres.

 

Consenso coordonne, en outre, avec d’autres fondations similaires qui se présentent comme environnementales mais qui en réalité opèrent dans le même sens. Parmi les plus connues se trouve la Fondation Nature pour l’Avenir (FuNaFu) qui est là la grande pourvoyeuse de fonds pour les forces de choc anti-Mapuche.

 

Son directeur exécutif, Luis Castelli, a soutenu personnellement fin 2020, le projet Propriété Privée de la Patagonie (PPP) destiné à former une force avec une grande capacité financière et un large soutien patronal pour affronter les récupération de terre avec un budget annuel de 285 000 $ destinée à recueillir des apports à 5 niveaux qui vont de 500 à 40 000 $.

 

Selon des rapports de la chercheuse et journaliste de Neuquen, Susanna Lara, parmi les principaux contributeurs de la PPP, se trouvent la holding britannique Tavistok (Jose Lewis-Lago Escondido), Pérez Companc, Techint, Benetton et Burco.

 

Elle partage avec Consenso Bariloche le soutien des cabinets Marval, O’Farrel & Mairal et Vergara et Ass, coordonnés par Daniel Sabsay, et le conseil en matière de communication de Jeffrey Group, la plus grande agence de communication et de lobby d’Amérique latine. « Tout est affaire d’influence » proclame son slogan corporatif.

 

« Collaborer à la résolution satisfaisante des occupations illégales actuelles de propriétés urbaines et rurales dans les provinces du Rio Negro, de Neuquén et de  Chubut et prendre des mesures adéquates pour tenter d’éviter (sic) de nouvelles occupations de terre dans l’avenir, », dit l’objet de la PPP.

 

Mais il parle seulement de récupération de terre ma puce tirer tu es chez ai pas du péage déterre fiscale que le Rio Negro a subi pendant des décennies. Selon une commission d’enquête de la législature qui a fonctionné entre 2011 et 2014, les malversation de terre, on atteint presque 500 000 ha. Le rapport dénonce des achats frauduleux triangulé dans les bénéficiaires finaux, apparemment, légalement, ont été certain des voisins bien connu de la Lof Lafken Winkul Mapu, de Villa Mascardi, comme les frères Marcelo et Miguel Mindlin et leurs acheteurs du Qatar, le groupe Burco, Lago Escondido  et la famille du représentant en Patagonie de Lewis, Nicolás Van Dittmar, dont le nom apparaît plus d’une fois dans le rapport parlementaire.

 

Lago Escondido est un autre coordinateur de cette zone. Il possède une importante influence dans la province, mais il n’est pas soutenu à El Bolsón où sa voix est transmise à travers l’intendant BrunoPogliano, de la communauté patronale dominante et d’une chaîne de média virtuel qui tient un discours anti-mapuche avec d’autres médias de la région.

 

Cette chaîne, leur nie leur identité ancestrale, les discrédite en tant que terroristes et délinquants, en accord avec la ligne du conglomérat d’intérêts qui n’est pas prêt à reconnaître l’histoire de la spoliation en Argentine. »

 

Traduction Françoise Lopez pour Bolivar infos

 

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