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14 mai 2024

Bachar al-Assad : « ce qui a été pris par la force ne peut être repris que par la force »


Publié le 20 décembre, 2023
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– Bachar al-Assad : « ce qui s’est passé à Gaza a fait preuve de la futilité et de l’échec des politiques occidentales » Photo Sana

Lors d’une réunion du Comité central du Parti Baas, le président al-Assad, affirme lors d’une réunion du Comité central du parti Baas, tenue à Damas le 18 décembre 2023, que « l’attachement aux causes protège les peuples et les patries », que « se rendre aux ennemis n’est pas une option mais plutôt un suicide » et « que ce qui s’est passé en Palestine a brisé la domination du récit sioniste à l’échelle mondiale. » Synthèse et points clés.

Par Raghda Bittar​ – Sana

VIDEO : Allocution du président syrien Bachar al-Assad devant le comité central du Parti arabe socialiste Al-Baas

Dans son discours sur les questions politiques qu’il a prononcé lors de sa présidence de la session des réunions du Comité central du parti, qui se tiennent pour discuter de l’ordre du jour proposé sur la préparation des élections pour choisir les représentants du parti à la prochaine réunion élargie du Comité central, le président al-Assad a indiqué que l’attachement aux causes protège les patries, précisant que le peuple palestinien a réussi à s’attacher à sa cause. “L’offensive des responsables occidentaux pour soutenir « Israël » est comme une mère qui protège son fils et « Israël » est l’enfant légitime du colonialisme”, a-t-il fait savoir.

Le président Assad a déclaré : “La seule chose qui mérite d’être évoquée est la situation palestinienne, en particulier ce qui s’est passé récemment à Gaza qui a changé les faits historiques pendant de nombreuses années et peut-être pour des générations, et ils ne changeront pas dans un avenir proche, quels que soient les résultats de la guerre. Gaza a été détruite… Le peuple palestinien a été abandonné et exterminé… Il y a des faits qui ont émergé, et ces faits sont pour nous des leçons apprises que nous devons réfléchir, apprendre et garder à l’esprit car cela recoupe grandement ce qu’a vécu la Syrie et ce que d’autres pays arabes, et peut-être des pays non arabes, peuvent vivre, car les principes sont les mêmes pour les peuples et les nations”.

Le président al-Assad a affirmé que le point le plus important dans cette guerre est que le sionisme mondial, qui contrôlait le récit depuis l’avènement de la question palestinienne il y a soixante-dix ans et peut-être depuis le XIXe siècle, perd le contrôle de ce récit pour la première fois, étant donné que les moyens de réseautage social, qui étaient l’outil utilisé par l’Occident pour contrôler les esprits à travers le récit, la culture, la politique, et à travers les coutumes et les traditions, contrôlent le monde dans tous ses aspects, ont mûri. “Je veux dire ici qu’ils ont mûri, car ceux qui l’utilisent ont mûri. Les peuples ont mûri en l’utilisant, donc la magie s’est retournée contre le magicien et le sionisme a perdu son récit même dans ses bastions les plus importants, y compris les États-Unis. Cela ne veut pas dire que la rue américaine est devenue souteneur de la Palestine, mais elle a de nombreux doutes sur les récits sionistes.

Le président al-Assad a ajouté que ce qui s’est passé en Palestine au cours des dernières années, non seulement à Gaza mais a culminé à Gaza, c’est que cette question a retrouvé son statut international… son statut avant Oslo et avant le processus de paix. “Cette question n’est devenue plus celle d’une armée régulière, respectable et humaine comme l’armée sioniste combattant des groupes extrémistes, fanatiques, terroristes ou haineux pour la paix. La question est revenue à son essence, à savoir un occupant combattant le propriétaire de la terre, un agresseur combattant un agressé. C’est l’essence de la question. Lorsque cette essence était absente à l’échelle mondiale, la question palestinienne était absente ou est morte à l’échelle mondiale, aujourd’hui, cette question a été relancée”, a-t-il fait savoir.

– Bachar al-Assad : la résistance de Gaza défend la Palestine et la Syrie…C’est également le cas avec la résistance libanaise qui défend le Liban, la Syrie et tout le monde arabe…DR

Le président al-Assad a indiqué qu’”Israël” n’a pas été émergé par l’accumulation de civilisations, mais par une décision politique. “La politique ne peut pas créer des peuples ni établir des civilisations. Lorsque la politique veut donner un peuple, elle nous présente un monstre. Un monstre est une anomalie qui vit en contradiction avec les lois de la nature, avec les lois de l’humanité, en contraste avec les autres peuples vivant autour d’elle”, a ajouté le président al-Assad.

“L’entité sioniste est beaucoup plus faible que ne l’imaginent la plupart des gens du monde arabe ou islamique ou du Moyen-Orient, ou peut-être du monde dans son ensemble. Elle est faible parce qu’elle porte des facteurs internes de mort, mais elle vit de l’oxygène arabe, donc là Il y a beaucoup de choses que beaucoup d’Arabes ne comprennent pas”, a indiqué le président al-Assad avant d’ajouter qu’Israël n’arrêtera pas son projet du Grand Israël, et il ne plaira pas à tous ceux qui se sont ouverts à Israël qu’ils soient en dehors de ce plan, en commençant par les pays voisins, et en atteignant les pays les plus éloignés, et les menaces proférées par les pays arabes, le rejet, la dénonciation et les lignes rouges, et que voilà ce qui se passe est une déclaration de guerre… Cela ne change rien, le projet avance et inclura tout le monde.

“La Palestine, en particulier ce qui s’est passé récemment à Gaza, a prouvé que l’Occident est colonial et n’a pas changé. Cela signifie qu’il a dévoilé l’Occident devant les Occidentaux qui croyaient aux principes qui étaient proposés, tels que la démocratie, la liberté, l’humanité et d’autres grands principes qui se sont avérés être une grande tromperie”, a-t-il indiqué

Le président al-Assad a également indiqué que ce qui s’est passé à Gaza a fait preuve de la futilité et de l’échec des politiques occidentales, ce qui signifie qu’aujourd’hui l’Occident s’est lancé dans des batailles partout, à commencer par l’Ukraine et la situation militaire, le conflit avec la Russie, ses conséquences économiques, la hausse des prix du pétrole, la forte inflation, le déclin dans les investissements et les effondrements économiques.

“En fin de compte, la guerre de Palestine a prouvé, ainsi que les résistances, que la technologie est plus importante que les armes, que la doctrine est plus dure que la cruauté du terrorisme et du crime, que l’offensive est le meilleur moyen de défense, que ce qui a été pris par la force ne peut être récupérés que par la force, et que se rendre aux ennemis n’est pas une option mais plutôt un suicide”, a-t-il conclu.

Raghda Bittar​ – Sana

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