Les États-Unis se préparent à une guerre ouverte contre le Yémen
26 janvier 2024
Publié par: Dave DeCample: 22 janvier, 2024Dans: A La Une, ACCEUIL, Actualité, Actualité Afrique, Actualité_Ameriques, Actualité_Maghreb, Actualité_Moyen_Orient, Géopolitique Imprimer Email
– Les frappes anglo-américaines n’impressionnent guère le Yémen. « Nous louons Dieu pour cette grande bénédiction et ce grand honneur, qui nous permet de nous confronter directement à Israël et à l’Amérique », a déclaré le chef des Houthis, Abdul-Malik al-Houthi.
Biden a bombardé le Yémen sept fois en un peu plus d’une semaine et les Houthis ne reculent pas, se réjouissant de la confrontation avec les États-Unis.
Par Dave DeCamp
Des responsables américains ont déclaré au Washington Post samedi 20 janvier 2024 que l’administration Biden prévoyait une « campagne militaire soutenue » contre les Houthis au Yémen, alors que plus d’une semaine de bombardements quasi-quotidiens n’a rien fait pour dissuader le groupe et n’a fait qu’aggraver considérablement la situation.
Les responsables n’ont pas été en mesure d’établir un calendrier pour la durée du conflit, se contentant de dire qu’ils ne s’attendent pas à ce qu’il dure « des années », comme les guerres menées par les États-Unis en Irak, en Syrie et en Afghanistan. Le rapport indique que les responsables ont reconnu qu’ils ne pouvaient pas identifier une « date de fin ou fournir une estimation du moment où la capacité militaire des Yéménites sera adéquatement diminuée ».
Certains responsables américains craignent que le projet de conflit illimité contre les Houthis ne fasse voler en éclats la trêve fragile entre les factions belligérantes au Yémen, qui comprend une coalition dirigée par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis et soutenue par les États-Unis. Jusqu’à présent, Riyad a appelé à la retenue et s’est distancié des opérations américaines contre les Houthis.
La guerre menée par l’Arabie saoudite contre les Houthis, soutenue par les États-Unis, a tué au moins 377 000 personnes entre 2015 et 2022, selon les Nations unies. Plus de la moitié d’entre elles sont mortes de maladies et de famine causées par la campagne de bombardements brutale et le blocus.
La plupart des Yéménites dépendent encore de l’aide humanitaire en raison de la guerre, et les nouvelles opérations américaines ont déjà perturbé certains efforts de secours.
De leur côté, les Houthis, officiellement connus sous le nom d’Ansar Allah, se sont félicités de cette guerre directe avec les États-Unis, affirmant qu’elle ne ferait que les rendre plus forts. « Nous louons Dieu pour cette grande bénédiction et ce grand honneur, qui nous permet de nous confronter directement à Israël et à l’Amérique », a déclaré le chef des Houthis, Abdul-Malik al-Houthi.
Avant que les États-Unis ne commencent à bombarder les Houthis, les responsables d’Ansar Allah avaient clairement indiqué qu’ils ne cesseraient d’attaquer les navires commerciaux liés à Israël que si l’assaut contre Gaza prenait fin. Au lieu de faire pression sur Israël pour qu’il mette fin au massacre de Gaza, le président Biden a choisi l’escalade, et les Houthis prennent désormais pour cible les navires commerciaux américains, dont plusieurs ont été touchés par des missiles.
Le président Biden a reconnu que ses frappes contre les Houthis étaient inefficaces, mais il a promis qu’elles se poursuivraient malgré tout. Lorsqu’un journaliste lui a demandé si les attaques étaient efficaces, M. Biden a répondu : « Eh bien, quand vous dites ‘efficaces’, est-ce qu’elles arrêtent les Houthis ? Non. Vont-elles se poursuivre ? Oui. »
Depuis le début des frappes, le 12 janvier, les États-Unis ont bombardé le Yémen à sept reprises.
Bloomberg a rapporté vendredi que les États-Unis et le Royaume-Uni étudiaient les moyens d’intensifier la campagne contre les Houthis, ce qui laisse présager une intensification des frappes.
Par Dave DeCamp
Antiwar.com
Traduit par Brahim