Algérie, une question de survie.
6 mai 2014
S.O.S ALGÉRIE (CONTRIBUTION UN MEMBRE DE LA LIGUE LADDH LAGHOUAT)
Algérie, une question de survie.
06/05/2014
CES LIGNES NE SONT PAS DESTINÉES À COMMENTER L’ACTUALITÉ.
C’EST UN APPEL A TOUTES LES FORCES VIVES DE LA SOCIÉTÉS OU QU’ELLES SOIENT, INDIFFÉREMMENT DU NIVEAU INTELLECTUEL ET SOCIAL.
ELLES SONT ÉCRITES PARCE QU’IL EST IMPOSSIBLE DE NE PAS CRIER QU’IL FAUT STOPPER EN URGENCE LE GÉNOCIDE DU PEUPLE ALGÉRIEN.
Il faut savoir qu’il est fort probable, et pour la première fois de l’histoire des peuples du Maghreb, que le territoire algérien soumet sa population à un problème de SURVIE avec autant d’acuité. Ce qui amène à dire que l’heure est GRAVE!!
Elle est tellement GRAVE que l’on a plus le temps de nous préoccupé à essayer de trouver des qualificatifs approprié à ceux qui se sont accaparé le pouvoir en Algérie. Nous savons qui ils sont, et ce qu’ils font, leur immoralité et leurs intentions ne sont un secret pour personne. Se servant de la constitution comme bouclier juridique adaptable à leurs besoins, ils continuent en toute suffisance, au vu et au su de la planète entière à ruiner le pays au mépris du peuple. Ils sont pratiquement tous passible de trahison envers l’Algérie indépendante, celle que voulait nos ancêtres, celle que nous voulons nous même, et celle que l’on doit léguer aux générations futures.
Nous n’avons plus rien à espérer, ils nous le montrent chaque jour, rien qu’à regarder les derniers rebondissements de l’affaire SONATRACH. Le comportement atypique de la justice algérienne comparée à la justice italienne nous laisserait croire que notre système juridique serait complice de malfaiteurs. La révélation des 300 millions d’euros en possession d’un responsable proche du cercle du pouvoir, fait surtout que l’on se demande; combien sont-ils ces charognards qui sont entrain de nous avilir et de nous dévorer avec nos enfants? Sont-elles nombreuses les populations de la planète qui seraient en mesure d’accepter un tel affront? Certainement non, et sûrement aucune, et pour quelle raison l’accepterions nous?
Il faut impérativement réaliser que c’est la fin du mythe collectif la réalité nous rattrape par la fibre sensible, l’Energie.
Nous sommes d’accord sur le fait que le secteur énergétique est notre seul gagne pain qu’on a épuisé au risque réel de nous trouver face à la panne énergétique.
Mais encore, plus grave, tous les observateurs nationaux (H. Malti, A Kefaïfi,…) ou internationaux sont unanimes; dans le meilleur des cas, 2018 serait une année fatidique. Qu’elle soit qualifiée par les uns et les autres de tsunami, de descente aux enfers ou encore de glaciation, le résultat est inéluctablement le même, à savoir l’instauration de la famine permanente.
Nous sommes pris au piège, POURQUOI?
D’ici 2018, sous le seul effet de la déplétion (perte de production de 9% /an), nous arriverons tout juste à assurer notre consommation actuelle (27millions de tonnes). Les professionnels du secteur nous expliquent que les exportations des hydrocarbures liquides seront presque égales à zéro!
N’ayant plus rien à vendre, ne produisant quasiment rien, nous n’aurons donc plus le pouvoir d’importer. Le plus dupe d’entre nous n’aura pas besoin qu’on lui explique ce que nous deviendrons sans importations. Sans passer par quatre chemins nous savons que si les ports s’arrêtent, l’illusion de notre confort s’écroule, l’Algérie entame instantanément sa descente aux enfers.
PLUS GRAVE, tout indique avec certitude que sous l’effet de cette dérive ou l’absence de gestion actuelle, bien avant 2018 nous n’aurons rien à exporter, donc pas de quoi acheter à manger!!!
Il suffit que la demande interne maintienne sa croissance frénétique à 12% (moyenne mondiale : 2.5%), elle ne fera qu’écourter le sursis de 4 années. L’effet de la réduction de la production d’hydrocarbures cumulée à la croissance de la demande interne est un catalyseur. Le point de croisement des deux courbes provoquera l’implosion incontrôlable mais prévisible. Sur cet horrible panneau si on imagine un baril à moins de 100 $, c’est se dire que le canon est sur la tempe, nous n’aurons même pas le temps de comprendre ce qui nous arrive.
D’un autre côté, nous savons que tous les projets que l’on peut imaginer (pour nous en sortir) une fois réalisés n’auront pas d’effet économique palpable avant 2025 ou 2030, autrement dit, dans l’immédiat il n’y a pas d’issue de secours !!!
Si certains s’avisent à penser que le retour à l’agriculture est une alternative qu’ils se détrompent. L’agriculture plus que tous les autres secteurs, a été la plus grosse victime de la politique du pouvoir.
Nous sommes arrivés au stade où nous ne produisons même plus notre semence !!!
En tant que professionnel je peux assurer que dans le meilleur des cas, dans l’état où se trouve la filière agricole, elle ne pourra assurer la survie que du quart de la population. Réactiver le secteur après un demi-siècle de décadence n’est certainement pas une tâche aisée.
En attendant, la courbe de déplétion continue sa chute à la rencontre de la courbe de consommation qui elle par contre poursuit sa progression. Le point de jonction est imminent, il aura lieu avant 2018, et il sera fatalement mortifère.
A ce titre, il serait utile de rappeler la situation qu’a vécue le pays en 1994, lorsqu’il a été impossible de payer une cargaison de blé sans l’aide de l’un des pays du Golf. Nous n’avons aucune raison de nous dire que nous serons épargnés par ce qu’il n’y a aucune raison pour qu’on le soit.
La Conférence Nationale aura lieu le mois prochain, il serait primordial qu’à l’issue de la conférence le gouvernement se dissolve SUR LE CHAMP. Qu’une nouvelle équipe prenne la relève. Des mesures draconiennes doivent être imposées en urgence pour retarder au maximum la date fatidique. Des mesures d’austérité doivent être imposées pour endiguer dans les plus brefs délais l’hémorragie, ce sera une situation exceptionnelle qui exigera un gigantesque effort collectif. Les viviers des secteurs de production clés doivent être ravivés dans un temps record…, seule voie pour le SALUT DE LA NATION.
EN MON ÂME ET CONSCIENCE JE LANCE CET APPEL À TOUS CEUX QUI D’ENTRE NOUS, ÉTUDIANTS, ENSEIGNANTS, MÉDECINS, MILITAIRES, CADRES…, À TOUS LES CORPS DE MÉTIERS ET DE TOUTES COUCHES SOCIALES DU PAYS AINSI QU’A LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE.
TOUS CONSCIENTS ET TÉMOINS DU CHAOS VERS LEQUEL NOUS NOUS DIRIGEONS. NOTRE RÉSIGNATION EST UN ACTE CONTRE PRODUCTIF, ELLE VOUDRAIT DIRE QUE CONTRAIREMENT À TOUTE MORALE ET À TOUT AUTRE PEUPLE NOTRE LÂCHETÉ EST UN CADEAU EMPOISONNE POUR LES GENERATIONS FUTURES.
A RAPPELER
LE MAL N’EST PAS CAUSE UNIQUEMENT PAR CEUX QUI LE FONT, MAIS SURTOUT PAR CEUX QUI LAISSE FAIRE, D’OÙ NOTRE COMPLICITÉ ET NOTRE RESPONSABILITÉ.
Benadjila Sofiane
Ing Agronome. Membre du bureau LADDH Laghouat
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