Alep Syrie : Ce témoignage : les Arméniens d’Alep !
2 mars 2016
Alep Syrie : Ce témoignage : les Arméniens d’Alep !
02/03.2016
certains d’entre nous les connaissaient bien et personnellement !
et nouvelles d’aujourd’hui d’Alep : déjà des nuits et jours sans tirs et les légumes frais arrivent de la région-est depuis que la route de khanasser et vers Sfiré plus bas, et au sud-est d’Alep est libre ! Mon beau frère âgé, qui vit assez terré, est même sorti pour assister à un concert de jeunes chanteurs alepins : il nous a dit au téléphone ( nous les avons presque chaque jour) que : « les jeunes d’Alep chantent si bien ! et c’est tout ce qui nous reste… »
!Ils savent comment les réfugiés sont accueillis en Europe et ont conclu : ils ont tout perdu leurs biens et leu argent, et ilsl sont humiliés…j’espère que l’on va échapper à cela !…. » Tous habitent à Alep vers le quartier à l’ouest de la Place Jabri Abdallah …!
Arméniens de Syrie: ils fuient Daech pour retrouver leur «patrie»
Dix-sept mille Arméniens installés depuis plusieurs générations en Syrie, ont rejoint l’Arménie, leur terre ancestrale, depuis le début du conflit syrien. Aujourd’hui en Syrie, les Arméniens comme d’autres minorités chrétiennes sont persécutés par les jihadistes du groupe Etat islamique.
« Chaque dimanche, quand la famille se réunissait, impossible de voir l’autre bout de la table tellement on était nombreux ». Hakob Kambourian se souvient de sa vie dans la Syrie d’avant-guerre. Il a quitté Alep, sa ville natale, il y a seulement quatre mois. Si aujourd’hui la communauté arménienne s’est dispersée un peu partout dans le monde, pendant des décennies la Syrie a été le foyer d’environ 80 000 Arméniens, la plupart étant des descendants de rescapés du génocide de 1915, perpétré dans l’empire Ottoman. Actuellement, il reste à peine 15 000 de ces chrétiens.
Du génocide à Daech : l’impression que l’histoire se répète
« Voici ma maison », Hakob montre sur les photos des bris de glace et des murs détruits par des tirs d’obus sur le quartier arménien Meydan de la ville d’Alep. Après plusieurs années vécues sous les bombes, le choc de voir sa maison endommagée a finalement poussé Hakob à quitter la Syrie avec sa femme et ses deux enfants en passant par le Liban. Les routes sont devenues dangereuses et le trajet extrêmement coûteux. Quatre cents dollars contre 20 dollars avant la guerre pour aller en voiture d’Alep à Beyrouth, sans compter 1 200 dollars que Hakob a dû payer pour les billets d’avion à destination d’Erevan.
Pour ce descendant de rescapés du génocide dont les ancêtres ont trouvé le refuge en Syrie il y a cent ans, l’histoire se répète. L’exode actuel réveille le souvenir effroyable de la fuite de ses grands-parents. Aujourd’hui en Syrie, les Arméniens comme d’autres minorités chrétiennes sont persécutés par les islamistes. Hakob garde le contact avec ses proches vivants dans les zones occupées aujourd’hui par Daech. Ils sont forcés à se convertir à l’islam ou bien à payer un « djizîa » (impôt) en tant que non musulman, déplore Hakob. Les Arméniens restants en Syrie s’organisent dans les groupes d’auto-défense. En tant que chrétiens, ils se sentent protégés par le régime.
« En 1915, quand le génocide a commencé en Turquie, beaucoup d’Arméniens ont été secourus par des Arabes. Jusqu’à peu, personne de notre communauté qui s’est installée en Syrie n’a été amené à devoir changer de nom, de religion ou d’identité », explique Hakob pour justifier son soutien au régime d’Assad.
Il dénonce « l’hypocrisie » de la coalition internationale et pointe surtout du doigt la position ambiguë de la Turquie dans la guerre contre le terrorisme. Sa sympathie va à la Russie qui s’est engagée depuis le 30 septembre dans le conflit syrien. « Grâce à l’aide de Moscou, la guerre s’arrêtera bientôt ; je retournerai vite à Alep », espère-t-il.
Aujourd’hui, pour cet ancien propriétaire de garage, la peur du déclassement pèse. Hakob effectue de petits travaux de mécanicien par-ci par-là mais a du mal à trouver un travail stable pour payer son loyer. En attendant, il habite avec la famille de sa femme qui est arrivée en Arménie il y a deux ans. Son beau-frère, Gevorg Sarkissian, est passé par la Turquie pour rejoindre en avion Erevan qu’il connaissait déjà en tant que touriste. Désormais, il a la nationalité arménienne comme la majorité de ses compatriotes venus de Syrie. Ce joaillier de métier tente de construire une nouvelle vie dans son pays d’accueil mais il a du mal à s’y adapter. « En Syrie, on vivait très bien. Ici, on est bien accueilli et on parle la langue. En revanche, il est très difficile de trouver un emploi et c’est très mal payé », se plaint Gevorg.
Il y a de quoi être découragé après une vie confortable à Alep d’avant-guerre. Gevorg Sarkissian, comme des milliers d’autres rapatriés, a du mal à joindre les deux bouts ; il doit payer 450 dollars pour son appartement de trois pièces qu’ils sont neuf à partager. Ce jeune père de famille est le seul à avoir trouvé du travail. Il a mis quatre mois pour se faire embaucher comme chanteur dans un restaurant oriental, situé au centre-ville d’Erevan. Pour son patron, « Gevoc’était à RFI, en fin 2015:l’a poussé à trouver une nouvelle patrie, non pas celle de ses ancêtres, l’Arménie historique se trouvant sur le territoire de la Turquie actuelle, mais bien l’Arménie du Caucase qui deviendra, peut-être, celle de ses enfant
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