Comment les Frères musulmans ont aidé Washington à voler l’argent libyen
24 février 2018
Par Kamel M. – Le secret sur le gel des avoirs libyens par les Américains, quelques semaines à peine après le déclenchement de l’insurrection à Benghazi et avant même la chute du régime de Kadhafi, est désormais connu. Cela s’est finalement passé, selon des témoignages recueillis par le quotidien Al-Charq Al-Awsat, suite à la fuite précipitée d’un des hauts responsables de la Banque centrale libyenne ; fuite organisée par un réseau des Frères musulmans.
Prétextant un voyage pour s’assurer des avoirs libyens dans le monde, estimés à quelque 150 milliards de dollars à l’époque, le responsable en question débarque le 19 février 2011 dans un pays du Moyen-Orient. Le lendemain, il rencontre un responsable du département du Trésor américain à qui il remet tous les codes des comptes bancaires libellés au nom de son pays. Ce qui a permis à Washington et à d’autres capitales occidentales de geler ces avoirs au bout d’une semaine seulement. Chose qui avait, sur le coup, interloqué les observateurs internationaux.
Cette décision aura été fatale pour le gouvernement libyen dans la mesure où, dès le début du mois de mars, ce dernier «n’avait plus de quoi payer les salaires, ni même de quoi s’approvisionner en carburant». Une situation qui avait accéléré l’effondrement de l’armée et de l’Etat tout entier.
Cette nouvelle révélation confirme la collusion entre la secte tentaculaire des Frères musulmans et Washington et dissipe les doutes sur les véritables desseins de cette organisation née en Egypte et dont le pouvoir s’est étendu à l’ensemble des pays musulmans, dont l’Algérie où elle compte un certain nombre de partis et d’activistes islamistes à sa solde.
Le rôle des Frères musulmans dans la destruction de plusieurs pays arabes, notamment à travers la propagande de la chaîne subversive Al-Jazeera, n’est plus à démonter. Cette nouvelle affaire de gel des avoirs libyens confirme, désormais, le rôle extrêmement nocif des Frères musulmans et la menace qu’ils représentent pour la stabilité des pays où leurs éléments sont implantés. Contrairement aux mouvements dits radicaux (Al-Qaïda, Daech) dont les Etats-Unis se servent pour justifier leur politique interventionniste, la secte des Frères musulmans, elle, se fond dans la société dont elle modèle le comportement et influence la pensée au service exclusif des intérêts américano-sionistes, sous couvert de la défense de l’islam.
K. M.