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26 décembre 2024

Journal des guerres de L’OTAN


Journal des Guerres de l’Otan.
n° 92- du 25-07au 19-08
C.De Broeder & M.Lemaire
Tiré à part
Libye… Syrie…Yémen : cibles de l’OTAN avant d’attaquer l’Iran et le Sud-Liban.
Dmitri Rogozin, représentant permanent russe auprès de l’OTAN, affirme dans les Ivestia (3/8/11) que les Occidentaux planifient actuellement une intervention militaire et des opérations de désinformation contre la Syrie pour renverser le Président Bachar al-Assad et le régime baasiste.
L’Otan s’en prendrait ensuite au Yémen. Ces guerres, dit-il, préluderaient une attaque de l’Iran. Pour lui, l’élargissement du conflit en cours en Afrique du Nord, menace la paix du monde.
Nota : Dmitri Rogozin aurait pu ajouter que le Hezbollah libanais est également visé et qu’il faut s’attendre, dans la foulée, à une nouvelle agression militaire israélienne contre le Liban.
Source : Novosti

Allain Jules : Libye – Le nouveau plan diabolique de l’Otan.
Alors que tout va mal sur le terrain, les membres de l’Otan envisagent le pire pour la Libye.
En accentuant les bombardements sur la résidence de Mouammar Kadhafi, seule alternative selon les experts en massacre pour s’en tirer à bon compte, ne sachant finalement pas si le colonel vit encore sur place ou chez l’habitant, l’Otan veut procéder de la manière la plus brutale qui soit, en se vengeant sur le peuple libyen, le vrai, celui resté fidèle à Mouammar Kadhafi.
Alors que les Nations unies, instigatrices de ce complot morbide contre la Libye ne savent plus comment s’en sortir, elles ont envoyé sur place, une mission conjointe d’organisations humanitaires (Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA), le Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), le Fonds des Nations Unies pour les populations (FNUAP), le Programme alimentaire mondial (PAM), le Fonds des Nations Unies pour l’ enfance (UNICEF) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l’Organisation internationale des migrations (OIM) ), qui s’est rendue à Tripoli, la capitale de la Libye et d’autres zones du pays. Constat amer. Les populations civiles n’ont pas accès aux soins de santé où souffre de pénurie de nourriture à cause des bombardements…
Alain Juppé et son homologue britannique M. Hague, ont annoncé conjointement, hier, que les bombardements allaient se poursuivre car, selon eux, la méthode est entrain de payer. Kadhafi serait donc dos au mur et par conséquent, il faut appuyer encore plus, même pendant la période de Ramadan. Mais, il y a pire. C’est la mise en place progressive d’un blockhaus assassin. De véritables méthodes scélérates et criminelles. Pis, ces derniers ont même annoncé qu’ils bombarderont désormais des centres civils, si des pro-Kadhafi s’y trouvent. Une façon de justifier in fine, en mentant toujours comme des arracheurs de dents, la destruction des hôpitaux, des Mosquées et des universités. Guerre humanitaire ?
Or, aujourd’hui, dans les besoins urgents, figurent la nécessité de soigner les personnes blessées par l’Otan et les renégats de Benghazi dans les conflits, le retour en principe des réfugiés (plus d’un million de personnes). Les services de santé sont débordés et la situation sanitaire s’est considérablement aggravée par le fait que de nombreux membres du personnel médical étranger ont quitté le pays depuis le début de la crise et que des fournitures sanitaires et les médicaments commencent à manquer. Les grandes victimes : les femmes et les enfants souffrant de graves problèmes psychosociaux.
Malgré tout ça donc, l’Otan a décidé d’aider les galopins de Benghazi, pour que ceux-ci bloquent les livraisons de toutes les denrées alimentaires pouvant entrer à Tripoli pendant la période de Ramadan. Qu’ont-elles fait pour mériter ça ? Ainsi, les régions de Al-Khoums, de Zletan à l’est de la capitale, de Tajoura et de Zaouia seront fortement attaquées, même les convois des denrées alimentaires. Asphyxier, tuer des populations civiles pour qu’elles se soulèvent contre Mouammar Kadhafi desservira forcément les vendus de Benghazi à termes car, le peuple aime Kadhafi à…70%. Si même Jésus n’a pas fait l’unanimité, quel homme peut prétendre le contraire ? Tout ceci, pour avoir du pétrole et du gaz gratuitement. Dans cette guerre prétendument humanitaire, le temps pour Kadhafi, dans la mesure où le monde entier sait désormais, à moins de porter des œillères et d’être autiste, que c’est bel et bien une guerre de prédation injustifiée. Quant aux crimes de plus en plus nombreux de l’Otan, que fait donc Luis Ocampo-Moreno, procureur raciste et instrumentalisé de la Cour pénale internationale (CPI) ?
J’étais invité le 24 juin dernier sur la chaine francophone Télésud pour parler de la guerre en Libye. Sans apporter un quelconque soutien à Mouammar Kadhafi, la vision était simplement de dénoncer une fausse guerre.
Plus dure sera la chute de l’Otan ! Chiche
Allain Jules
27-07
http://allainjules.com/2011/07/27/libye-le-nouveau-plan-diabolique-de-lotan/
Ginette Hess Skandrani : Les bombardements de l’OTAN sur le peuple libyen doivent cesser.
Ils sont un crime contre l’humanité que nous devons dénoncer.
Solidarité avec la Jamarhiya libyenne et son guide
Nous dénonçons cette guerre odieuse que mène l’OTAN contre le peuple libyen massacrant en priorité les populations civiles, dont beaucoup d’enfants. Plus de 1000 morts par bombardements, plus de 5000 blessés dont certains handicapés à vie, des centaines de maisons, d’institutions, de structures sociales, d’infrastructures vitales détruites.
Notre président, si peu sûr de lui, instrumentalisé par le hussard israélien BHL et grâce à des mensonges médiatiques et intéressés, dont la pire la qatarie prostituée Al jazeera, a obtenu un vote de soutien par les instances françaises sur sa politique coloniale et criminelle.
Nous, citoyens et habitants de France, sommes absolument opposés à ces votes anti-démocratiques du parlement et du sénat, car non décidés par le peuple, mais uniquement par des élus instrumentalisés par leurs partis de droite comme de gauche, à la solde des intérêts financiers, des trusts énergétiques et des banques mondiales.
Mouammar Kadhafi est le guide d’un pays africain indépendant et doit être considéré comme tel. Nul n’a le droit de l’assassiner ou d’exiger son départ.
Nous nous démarquons de la décision de conquête de la Libye prise par nos élus.
Nous sommes solidaires du peuple libyen et disons : « La politique libyenne doit se décider en Libye ». Le droit d’ingérence est un acte colonial et doit dorénavant être dénoncé comme tel.
La Jamarhyia est en train de se sortir de cette agression et Kadhafi est devenu, grâce à sa résistance et à celle de son peuple, le nouveau héros de l’Afrique et de tous les anticolonialistes. Il a tenu bon et continuera à tenir tête à tous les coalisés.
Nos pouvons lui faire confiance, c’est un vieux renard du désert et il a assez de cordes à son arc pour ridiculiser les renégats de Bengazi, l’OTAN, Obama endetté jusqu’au cou, Nicolas le belliqueux et BHL le roublard. Sa cause est juste et il a son peuple à ses côtés ainsi que le soutien des anticolonialistes ou de tous ceux qui n’ont pas baissés leurs frocs comme l’a baissé la gauche française.
Nous avons confiance dans toute cette jeunesse libyennes, et toutes ces femmes résistantes, arborant si fièrement les drapeaux et foulards verts par millions, lors des manifestations, ainsi que tous les soirs sur la place Bab al Aziziya, la place de la résistance verte non-violente.
Ils se battent également pour nous qui sommes muselés par cette presse domestiquée et ces hommes et femmes politiques tétanisés par la trouille.
Lorsque le présentateur de la TV Libyenne m’a posé la question lors d’un de mes séjours à Tripoli : « Pourquoi êtes-vous venue ? ». J’ai répondu : « Pour pouvoir m’exprimer car, en France, tous ceux qui sont contre cette guerre, n’ont pas droit à la parole ».
J’aimerai savoir où se terrent tous ceux qui ont gobé tous les mensonges inventés sur Kadhafi qui a soi disant assassiné son peuple alors qu’il n’a fait que le défendre contre des renégats orchestrés par des agents occidentaux.
Il faudra bien que tous ceux qui nous ont traité d’agents de Kadhafi, s’excusent un jour, si nous voulons continuer à lutter ensemble contre le colonialisme et le sionisme.
Ginette Hess Skandrani
Paris 7 août 2011
Véronique Kiesel : Nouvelle plainte contre l’Otan en Libye.
A relever : la mauvaise foi de l’article du SOIR: les dénonciations faites par les autorités libyennes sont systématiquement soupçonnées de « propagande », le « classement sans suite » de la plainte de Aicha Kadhafi contre l’Otan considérée comme la plus normale des décisions, et enfin l’amalgame entre le gouvernement libyen et le FN français, du fait que Me Dubois est l’avocat de membres des deux organisations.
LE SOIR – mercredi 27 juillet 2011,
L’avocat français du colonel Kadhafi, Me Marcel Ceccaldi, prépare avec un collègue belge, Me Ghislain Dubois, de nouvelles actions judiciaires contre l’Otan au nom des victimes des bombardements menés dans le cadre de la guerre en Libye.
Et une nouvelle plainte contre l’Otan, une !
Ce jeudi, deux avocats, un Belge et un Français, vont, suivant leur communiqué, « rendre publiques à Bruxelles les actions judiciaires qu’ils mènent et vont mener contre l’Otan au nom des victimes des bombardements dans le cadre de la guerre en Libye ».
Nombreux sont en effet les citoyens qui s’émeuvent de la longueur de l’offensive menée par l’Otan contre la Libye, commencée il y a cinq mois, et des inévitables victimes civiles. Selon les autorités libyennes, sept personnes ont encore été tuées lundi dans un raid de l’Otan contre un petit hôpital à Zliten, à 150 km à l’est de Tripoli (bnotre photo). Et l’Otan vient d’avertir ce mardi qu’elle bombarderait tout site civil, industriel ou agricole en Libye qui serait utilisé à des fins militaires par les troupes de Kadhafi, tout en prenant « les plus grandes précautions » pour éviter les pertes civiles.
On ne connaît pas encore le contenu de ces nouvelles plaintes, qui devraient porter sur les victimes civiles faites par l’Otan, mais elles semblent émaner du régime libyen. L’avocat français qui va présenter ces plaintes, Me Marcel Ceccaldi, est en effet l’avocat du colonel Kadhafi lui-même. Le 4 juillet, Me Ceccaldi avait demandé au procureur de la Cour pénale internationale d’ouvrir une enquête sur les crimes commis par l’Otan en Libye. Dans ce courrier, l’avocat indiquait que « l’Otan, sous l’impulsion, le commandement et l’égide des Etats-Unis, de la France et du Royaume-Uni, commet intentionnellement » des crimes de guerre. La CPI a par ailleurs lancé des mandats d’arrêt contre Kadhafi et un de ses fils. Mais l’avocat avait écrit au procureur qu’il avait compétence et autorité pour « engager des poursuites en vertu du mandat que vous a confié le Conseil de sécurité contre des “chefs militaires et autres supérieurs hiérarchiques” des Etats membres de l’Otan ». Selon lui, ces poursuites devraient viser le président français Sarkozy et son homologue américain Obama.
Me Ceccaldi est également l’avocat de l’ancien président de Côte d’Ivoire Laurent Gbagbo. Avec son confrère Jacques Vergès, il s’était vu refuser l’entrée sur le territoire ivoirien en mai dernier. Ils venaient défendre M. Gbagbo, qui avait été arrêté le 11 avril, mais ne disposaient pas de visa d’entrée valable. Et l’année dernière, Me Ceccaldi officiait également comme avocat de Dadis Camara, qui avait pris le pouvoir en Guinée après la mort du président Lansana Conte, et que certains soupçonnent d’être impliqué dans la répression d’une manifestation à Conakry, en septembre 2009, qui avait fait 157 morts.
Aïcha Kadhafi, fille de Mouammar Kadhafi, avait déjà déposé début juin plusieurs plaintes contre l’Otan, l’accusant d’avoir tué le plus jeune des fils de Kadhafi, Seif al-Arab, 29 ans, et trois de ses petits-enfants, ainsi que des amis et voisins, lors d’un raid le 30 avril.
On savait qu’une de ces plaintes, déposée à Paris, avait été classée sans suite le 30 juin.
Mais nous venons d’apprendre que la justice belge s’est déclarée incompétente pour le même type de plainte qui avait été déposée à Bruxelles.
Le dossier a donc été classé et les avocats en ont été informés. Cette plainte-là se basait sur la loi de compétence universelle, l’Otan ayant son siège à Bruxelles.
L’avocat belge qui expliquera ce jeudi les nouvelles actions en justice, Me Ghislain Dubois, du Barreau de Liège, nous a expliqué que les nouvelles plaintes ne seraient pas basées sur la compétence universelle, mais que la justice belge devrait être compétente puisque le siège de l’Otan est en Belgique et qu’elle viole le mandat de l’ONU. Me Dubois est notamment l’avocat du député européen français Bruno Gollnisch (Front national)..
Véronique Kiesel
Zine Cherfaoui : Alors que la guerre contre le régime d’El Gueddafi s’enlise…
…Le rôle de l’OTAN en Libye ne fait plus l’unanimité
La guerre menée par l’OTAN contre le régime du colonel El Gueddafi, qui dure depuis 145 jours, commence à faire de moins en moins l’unanimité au sein de l’opinion publique occidentale.
Des milieux politiques commencent, du moins, à s’interroger sérieusement sur son efficacité, sa légitimité et ses objectifs. Les interrogations se sont faites insistantes depuis notamment que tout le monde a clairement constaté que les «Atlantistes» ont outrageusement dépassé le cadre qui leur avait été défini par les résolutions 1970 et 1973 du Conseil de sécurité de l’ONU.
«Comment ne pas s’interroger sur une intervention militaire initialement légitime, sous l’égide de l’ONU, pour neutraliser le ciel libyen et protéger les populations civiles de Benghazi et constater qu’elle a perdu ensuite de sa neutralité et de sa raison originelle ?», affirment quatre anciens députés européens – trois Français et un Britannique – qui se sont rendus début août à Tripoli, où ils ont eu des contacts avec des responsables libyens. A l’issue de leur visite du 4 au 7 août à Tripoli, ce panel s’étonne d’abord, dans une déclaration envoyée hier à l’Agence France presse, «de la sous-estimation par l’OTAN du poids réel – politique et militaire – de Mouammar El Gueddafi de la surestimation de la représentativité du Conseil national de transition (CNT) et de sa capacité à diffuser la révolte au-delà de la région de Benghazi». Ce n’est pas tout. Les quatre ex-élus européens, parmi lesquels le Français Thierry Cornillet (Parti radical, centre-droit), président de l’Association internationale des régions francophones (AIRF), qui dit avoir été sollicité par des élus de pays de la région du Sahel pour organiser cette visite, doutent également de la capacité des rebelles du CNT à renverser le rapport de force en leur faveur. Et cela même avec l’aide de la puissante aviation de l’OTAN. Aussi, parlent-ils d’enlisement et craignent de voir la guerre s’étaler dans la durée. «Au bout de 140 jours de guerre menée par la coalition, force est de constater que le conflit OTAN-Libye est marqué par un enlisement dont il semble difficile de s’extraire», écrivent-il dans leur communiqué.
Libye, un avenir des plus incertains
Pour sortir du bourbier libyen, M. Cornillet, Margie Sudre (UMP, majorité présidentielle, ex-ministre), Michel Scarbonchi (ex-PRG, centre-gauche) et le Britannique John Corrie (conservateur) – qui disent soutenir les efforts de médiation de l’UA dans cette crise – préconisent la tenue à Paris d’une «commission préparatoire au dialogue inter-libyen réunissant, sous l’égide de l’ONU et de l’Union africaine, les représentants de l’OTAN, de l’Union européenne, des autorités de Tripoli et du CNT». Les quatre anciens députés européens rejoignent globalement le constat fait de la guerre civile en Libye par l’ancien patron de la DST française, Yves Bonnet.
Dans un entretien accordé à la fin du mois dernier au journal France Soir, M. Bonnet n’avait pas hésité à qualifier la politique de Sarkzoy en Libye, de «grand n’importe quoi» qui mène au désastre et casse un «verrou contre Al Qaîda et l’immigration clandestine». L’ancien patron de la DST française, Yves Bonnet, avait mis aussi en garde contre la «tour de Babel» du CNT libyen. Derrière des personnes avenantes se cachent d’anciens hommes du régime et, pire selon lui, des islamistes. Cette thèse est notamment soutenue par une mission d’experts, organisée par le Centre international de recherche et d’études sur le terrorisme et d’aide aux victimes du terrorisme (CIRET-AVT) et le Centre français de recherche sur le renseignement (CF2R), qui s’est rendue au mois de juin en Libye.
La mission qui comptait justement parmi ses membres l’ancien patron de la DST française, Yves Bonnet – et aussi l’Algérienne Saïda Benhabylès – avait conclu que les Occidentaux avaient fait preuve d’aventurisme grave en soutenant un Conseil national de transition, à la composition hétéroclite et qu’en œuvrant à faire dégager le colonel El Gueddafi, ils pavaient le terrain aux islamistes. Au terme de leur mission, ces experts ont publié un rapport intitulé : «Libye : un avenir incertain». Celui-ci notait que l’intervention occidentale créait plus de problèmes qu’elle n’en résout et affirmait que les «manœuvres actuelles risquent fort de déstabiliser toute l’Afrique du Nord, le Sahel, le Proche-Orient, et de favoriser l’émergence d’un nouveau foyer d’Islam radical, voire de terrorisme». Pis encore, pour l’ancien patron de la DST, la «révolution libyenne» n’est qu’une manœuvre d’un clan du régime obéissant à des motivations tribales.
Zine Cherfaoui
August 12,
http://www.elwatan.com/international/le-role-de-l-otan-en-libye-ne-fait-plus-l-unanimite-11-08-2011-135825_112.php
Ouverture du procès intenté par Abdellatif Chlih contre l’OTAN.
Le mardi 23 août, un procès historique devrait s’ouvrir au tribunal de première instance de Bruxelles.
Il oppose le père d’une Marocaine tuée en Libye et la famille d’un dignitaire du régime de Kadhafi, à l’OTAN. L’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord est accusée de « l’assassinat » de leurs proches.
Aïcha Chlih, a été tuée le 20 juin dans un bombardement qui visait le domicile supposé Khouildi Hemidi, compagnon de route de Kadhafi, où elle travaillait comme dame de maison.
Son père, Abdellatif Chlih, après avoir été mis au courant de la mort de sa fille dans cette attaque, s’est joint à la plainte déposée à Bruxelles par Khaled Hemidi, fils du dignitaire libyen, qui a perdu ses trois enfants et sa femme dans cette attaque.
Ce procès contre l’Otan est une première. Son secrétaire général, Anders Fogh Rasmussen, et le général canadien général Charles Bouchard, qui commande l’opération de l’Otan en Libye, « Unified Protector », depuis le QG de l’Otan installé à Naples, dans sud de l’Italie sont les principaux visés.
Les plaignants réclament la réparation du dommage moral (la perte de leurs proches) et matériel (la destruction de la maison) subi lors de cette attaque.
15.08.2011
http://www.yabiladi.com/articles/details/6593/ouverture-proces-intente-marocain-contre.html
1- Libye
Paroles & action du président…
Combattre pour vaincre l’OTAN et libérer la Libye. 15/08/2011
Kadhafi appelle les Libyens à combattre pour vaincre l’OTAN et libérer la Libye – Le leader Mouammar Kadhafi a appelé de nouveau les Libyens à se battre pour la libération de la Libye et la défaite de l’OTAN et des traîtres.
Le leader libyen a affirmé, dans un discours retransmis par la télévision libyenne aux premières heures de la matinée du lundi adressé aux foules de manifestants rassemblés à la Place Verte, à Tripoli Green, que ‘l’OTAN finira par être vaincu en Libye face à la volonté du peuple libyen de résister et de libérer sa terre’.
Le discours du leader libyen est intervenu à un moment où les avions de l’OTAN bombardaient des sites à Tripoli et sa banlieue, ainsi que certaines autres villes libyennes dont Zaouia et Sorman, à l’ouest de Tripoli.
Le leader libyen a ajouté que ‘le peuple libyen restera tout comme sa Révolution du premier septembre’, soulignant que le défi de l’OTAN pour les Libyens dans leur religion et leur jeûne ainsi que le bombardement continu contre villes et villages libyens durant le mois de Ramadan accroîtra la colère et la désobéissance des libyens et leur capacité à vaincre’.
‘Il ne reste plus au colonialisme et à ses agents que le recours au mensonge et à la guerre psychologique après l’échec de toutes sortes de guerre avec toutes les armes ‘ a-t-il dit.
Le guide Kadhafi a signalé, à cet égard, les allégations qui ont été répétées au début de la crise sur son départ vers le Venezuela et les rumeurs qui ont circulé, aujourd’hui, sur son départ à l’aéroport, affirmant que ‘de telles rumeurs s’inscrivent dans le cadre de la guerre psychologique après que l’autre guerre ait échoué avec toutes les autres armes’.
Le leader libyen a conclu que les caravanes de martyrs, fournis par le peuple libyen constituent le carburant de la bataille et augmenteront sa défiance pour vaincre le colonialisme et les réactionnaires.
Pana 15/08/2011
http://www.afriquejet.com/actualite-libye-otan-kadhafi-2011081520630.html

… au cœur des débats.
Dommages Collatéraux…
Drames à Lampedusa : Rome appelle à l’aide
Au moins 1 500 migrants partis de Libye sur des embarcations de fortune ont disparu pendant la traversée vers l’Italie, tués par les conditions du voyage ou un naufrage.
Rome demande à l’Otan de secourir tous les bateaux.
Depuis le début des combats en Libye à la mi-mars, les candidats au départ pour l’Europe en provenance de ce pays en proie à la guerre affluent Prêts à tout pour fuir, ils embarquent sur de petits bateaux ou de vieux rafiots. Selon la porte-parole du Haut Commissariat aux réfugiés HCR en Italie, Laura Boldrini, « il est certain qu’au moins 1 500 réfugiés ont disparu en tentant de rejoindre l’Europe depuis le début des combats en Libye ». Selon cette responsable, « ces derniers mois, environ 24 000 réfugiés sont arrivés de Libye » : « Les gens qui fuient les bombardements sont prêts à affronter aussi le risque de mourir ».
La dernière tragédie en date a été rapportée par une rescapée arrivée jeudi à Lampedusa dans le sud de l’Italie. Selon elle, une centaine de migrants, dont des femmes et des enfants, transportés sur le même bateau depuis six jours depuis la Libye, sont morts de faim et de soif et ont été jetés en mer. Selon les autorités italiennes, ce bateau transportait plus de 300 migrants quand il a été trouvé.
Enquête à l’Otan
Le bateau aurait pourtant envoyé des SOS à un navire de l’Otan à proximité. Rome a donc demandé des explications à l’Otan, dont elle avait aussi sollicité l’intervention et qui n’aurait pas répondu. Une « enquête formelle » pourrait être ouverte pour « non-assistance présumée » de ce navire de l’Alliance.
[…]
[ce pays est « ce pays en proie à la guerre » directement à cause de l’agression des pays de l’Otan et de l’aide massive apportée à des rebelles armés.]
http://www.republicain-lorrain.fr/france-monde/2011/08/06/drames-a-lampedusa-rome-appelle-a-l-aide
1 Politique
a) Libye
Extension des guerres ?
Tripoli craint des raids à sa frontière
Le porte-parole du gouvernement libyen, Moussa Ibrahim, a indiqué qu’il disposait d’informations selon lesquelles l’Otan planifiait des raids sur Ras Jedir, un point frontalier entre la Libye et la Tunisie, pour ouvrir la voie à une avancée des rebelles. « Nous disposons d’informations affirmant que l’Otan planifie des bombardements intensifs sur le point de contrôle frontalier de Ras Jedir pour donner l’occasion aux bandes armées (rebelles), dont certaines sont positionnées du côté tunisien, d’entrer en 1territoire libyen », a déclaré à l’AFP M. Ibrahim.
Il a qualifié les intentions de l’Otan de « très dangereuses », avertissant que ce point frontalier était un point de passage pour des « milliers de Libyens, dont des femmes et des enfants ». « En le bombardant, l’Otan commettra un nouveau massacre », a déclaré M. Ibrahim, mettant en garde contre un « acte illégal ».
« Nous saluons le gouvernement tunisien et nous l’encourageons à fournir plus d’efforts pour que la Tunisie ne se transforme pas en point de départ de l’agression sur la Libye ». « Nous saluons le peuple Tunisien qui a empêché le déchargement d’un cargo d’armes » destinés aux rebelles libyens dans le port de Zarzis au sud tunisien, a-t-il ajouté.
Il a appelé la communauté internationale à intervenir pour arrêter l' »agression » contre la Libye et « l’Onu à dénoncer et à condamner le trafic d’armes vers la Libye depuis la Tunisie, ce qui représente des violations des résolutions 1970 et 1973 des Nations unies ».
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/08/14/97001-20110814FILWWW00010-tripoli-craint-des-raids-a-sa-frontiere.php
b) L’Otan
Kharroubi Habib : Quand l’OTAN se montre pour ce qu’elle est.
C’est pourtant au nom du devoir d’assistance humanitaire que l’OTAN intervient en Libye…
Les tragédies humaines en mer dont les malheureuses victimes sont des migrants clandestins ne se comptent plus. Celle qui s’est jouée ces derniers jours au large de l’île italienne de Lampedusa concerne une centaine de migrants clandestins ayant quitté la côte libyenne à bord d’une embarcation vétuste. Ils auraient tous péri, soit morts exténués des suites des privations endurées, soient noyés après que l’embarcation eut coulé.
Leur atroce fin est connue parce qu’elle a eu pour témoins impuissants d’autres migrants clandestins dont l’embarcation a été arraisonnée par les gardes-côtes italiens. Cet énième drame aurait pu, semble-t-il, être évité, selon les autorités italiennes, si l’OTAN, dont les navires croisent au large, le long de la côte libyenne, avait donné suite à leur demande d’intervention. Le ministre des Affaires étrangères de Rome a en effet catégoriquement affirmé qu’il était possible de secourir les malheureuses victimes si l’un des navires de l’OTAN, proche du lieu de la tragédie, s’y était rendu comme l’ont demandé les autorités italiennes. L’OTAN, ce qu’elle récuse, aurait, selon le ministre, refusé de faire ce geste humanitaire, qui a qualifié son refus de crime de « non-assistance à personnes en danger ».
C’est pourtant au nom du devoir d’assistance humanitaire que l’OTAN intervient en Libye. Sa mission est, nous semble-t-il, de protéger la population de ce pays. Les passagers de l’embarcation qui a coulé non loin de ses navires avaient embarqué de la côte libyenne, fuyant ou les exactions des belligérants ou les bombardements effectués par l’armada aérienne de cette OTAN. L’OTAN, dont les États membres se targuent d’avoir des valeurs civilisationnelles et humanistes, aurait dû par conséquent prendre en compte par obligation morale la demande d’intervention de secours que lui ont formulée les autorités italiennes, dont le pays est l’un de ses membres.
L’attitude de l’OTAN, s’agissant de migrants fuyant un pays où son engagement militaire contribue au chaos dans il est la proie, ne lui est pas exclusive. Les États européens, dont les forces militaires participent sous sa bannière à l’intervention en Libye, se désintéressent eux aussi du sort des fuyards quittant la Libye. La France par exemple, qui justifie son acharnement dans la crise libyenne par la défense de la population, ferme ses frontières à ceux parmi celle-ci qui ont tenté l’aventure de quitter, à leurs risques et périls, la Libye pour trouver chez elle refuge contre les dangers encourus par eux dans leur pays.
La fausseté de la raison humanitariste de l’intervention occidentale en Libye se révèle dans tout son cynisme par le comportement qu’ont les États concernés à l’égard de la migration provoquée par le conflit qui se déroule dans ce pays. Ils n’expriment de compassion et de sollicitude pour le drame des gens touchés par le conflit que pour faire accepter par l’opinion internationale une intervention qui s’est transformée en ingérence tout court. Le sort des fuyards et réfugiés victimes du conflit leur est complètement égal.
Pour des raisons qui ne ressortent nullement de l’indignation humanitariste, le ministre italien des Affaires étrangères a porté une accusation de la plus haute gravité contre l’OTAN. Tout ce que prétendra apporter celle-ci pour sa défense ne contrebalancera pas l’effet ravageur de cette accusation sur les principes de droit et de morale dont elle se prévaut pour son action en Libye.
Kharroubi Habib –
7 août 2011 –
Le Quotidien d’Oran – Analyse
Extension des guerres ?
L’Otan arme et manipule arabes et palestiniens à Lattaquié contre Assad.
Des éléments dissidents prétendus palestiniens issue d’un camp de réfugiés se réclamant de l’OLP ont tiré à l’arme lourde, mitrailleuses et rpg antichars contre une division blindée motorisée et une unité de tanks hier dans le quartier d’Al Rami al Filistini à Lattaquié, principal port de Syrie. Ces violents affrontements ont causé une trentaine de morts du côté des assaillants. Selon des sources militaires, l’armement utilisé par ces assaillants proviendrait du Liban et de Chypre et acheminé clandestinement par voie maritime. La marine Syrienne patrouille en permanence le long de ses 120 kms de côtes maritimes et arraisonne tous les navires suspectés de se livrer à la contrebande d’armes lourdes à destination des rebelles, notamment de matériels anti chars et autres missiles sol-sol et sol-air. La marine syrienne impose de facto un blocus maritime à tout ce qui pourrait alimenter de l’extérieur les éléments infiltrés et locaux.
L’OTAN dans sa stratégie de guerre au sol cherche également à enrôler des milliers de volontaires musulmans endoctrinés par le wahhabisme dans les pays du golfe et ailleurs dans le monde musulman pour combattre aux côtés des rebelles et des rares déserteurs de l’armée syrienne. Ces éléments sont regroupés et entrainés par les forces spéciales turquo-israeliennes et infiltrés ensuite le long de la frontière turquo-syrienne.
L ’OTAN en collaboration avec le haut commandement turc accélèrent leur mouvement qui consiste à équiper les rebelles avec des armes aptes à combattre les tanks et les hélicoptères, fers de lance de l’armée gouvernementale contre la dissidence. Au lieu de répéter les erreurs du modèle libyen de frappes aériennes, les stratèges de l’OTAN cherchent à injecter de grandes quantités de roquettes antichars, anti-aériennes, de mortiers et de mitrailleuses vers la rebellion, afin que celle-ci combattent les forces blindées du gouvernement.
15/08/2011
MF/AI/APA/Agences
Dans les coulisses
Elwatan : Le rôle de l’OTAN en Libye ne fait plus l’unanimité.
Zine Cherfaoui (revue de presse : El Watan – Algérie – 11/8/11)*
La guerre menée par l’OTAN contre le régime du colonel El Gueddafi, qui dure depuis 145 jours, commence à faire de moins en moins l’unanimité au sein de l’opinion publique occidentale.
Des milieux politiques commencent, du moins, à s’interroger sérieusement sur son efficacité, sa légitimité et ses objectifs. Les interrogations se sont faites insistantes depuis notamment que tout le monde a clairement constaté que les «Atlantistes» ont outrageusement dépassé le cadre qui leur avait été défini par les résolutions 1970 et 1973 du Conseil de sécurité de l’ONU.
«Comment ne pas s’interroger sur une intervention militaire initialement légitime, sous l’égide de l’ONU, pour neutraliser le ciel libyen et protéger les populations civiles de Benghazi et constater qu’elle a perdu ensuite de sa neutralité et de sa raison originelle ?», affirment quatre anciens députés européens – trois Français et un Britannique – qui se sont rendus début août à Tripoli, où ils ont eu des contacts avec des responsables libyens. A l’issue de leur visite du 4 au 7 août à Tripoli, ce panel s’étonne d’abord, dans une déclaration envoyée hier à l’Agence France presse, «de la sous-estimation par l’OTAN du poids réel – politique et militaire – de Mouammar El Gueddafi de la surestimation de la représentativité du Conseil national de transition (CNT) et de sa capacité à diffuser la révolte au-delà de la région de Benghazi». Ce n’est pas tout. Les quatre ex-élus européens, parmi lesquels le Français Thierry Cornillet (Parti radical, centre-droit), président de l’Association internationale des régions francophones (AIRF), qui dit avoir été sollicité par des élus de pays de la région du Sahel pour organiser cette visite, doutent également de la capacité des rebelles du CNT à renverser le rapport de force en leur faveur. Et cela même avec l’aide de la puissante aviation de l’OTAN. Aussi, parlent-ils d’enlisement et craignent de voir la guerre s’étaler dans la durée. «Au bout de 140 jours de guerre menée par la coalition, force est de constater que le conflit OTAN-Libye est marqué par un enlisement dont il semble difficile de s’extraire», écrivent-il dans leur communiqué.
Libye, un avenir des plus incertains
Pour sortir du bourbier libyen, M. Cornillet, Margie Sudre (UMP, majorité présidentielle, ex-ministre), Michel Scarbonchi (ex-PRG, centre-gauche) et le Britannique John Corrie (conservateur) – qui disent soutenir les efforts de médiation de l’UA dans cette crise – préconisent la tenue à Paris d’une «commission préparatoire au dialogue inter-libyen réunissant, sous l’égide de l’ONU et de l’Union africaine, les représentants de l’OTAN, de l’Union européenne, des autorités de Tripoli et du CNT». Les quatre anciens députés européens rejoignent globalement le constat fait de la guerre civile en Libye par l’ancien patron de la DST française, Yves Bonnet.
Dans un entretien accordé à la fin du mois dernier au journal France Soir, M. Bonnet n’avait pas hésité à qualifier la politique de Sarkzoy en Libye, de «grand n’importe quoi» qui mène au désastre et casse un «verrou contre Al Qaïda et l’immigration clandestine». L’ancien patron de la DST française, Yves Bonnet, avait mis aussi en garde contre la «tour de Babel» du CNT libyen. Derrière des personnes avenantes se cachent d’anciens hommes du régime et, pire selon lui, des islamistes. Cette thèse est notamment soutenue par une mission d’experts, organisée par le Centre international de recherche et d’études sur le terrorisme et d’aide aux victimes du terrorisme (CIRET-AVT) et le Centre français de recherche sur le renseignement (CF2R), qui s’est rendue au mois de juin en Libye.
La mission qui comptait justement parmi ses membres l’ancien patron de la DST française, Yves Bonnet – et aussi l’Algérienne Saïda Benhabylès – avait conclu que les Occidentaux avaient fait preuve d’aventurisme grave en soutenant un Conseil national de transition, à la composition hétéroclite et qu’en œuvrant à faire dégager le colonel El Gueddafi, ils pavaient le terrain aux islamistes. Au terme de leur mission, ces experts ont publié un rapport intitulé : «Libye : un avenir incertain». Celui-ci notait que l’intervention occidentale créait plus de problèmes qu’elle n’en résout et affirmait que les «manœuvres actuelles risquent fort de déstabiliser toute l’Afrique du Nord, le Sahel, le Proche-Orient, et de favoriser l’émergence d’un nouveau foyer d’Islam radical, voire de terrorisme». Pis encore, pour l’ancien patron de la DST, la «révolution libyenne» n’est qu’une manœuvre d’un clan du régime obéissant à des motivations tribales.
13 août
* http://www.elwatan.com/international/le-role-de-l-otan-en-libye-ne-fait-plus-l-unanimite-11-08-2011-135825_112.php
Sur le terrain
La guerre humanitaire de l’Otan pour protéger les civils…
«[…] le pipeline alimente la raffinerie de Zawiyah (50 km à l’ouest de Tripoli) en gaz et fuel, utilisés par la suite pour générer l‘électricité. Plusieurs habitants des banlieues de la capitale ont fait état jeudi à l’AFP de coupures de plus en plus fréquentes d‘électricité, durant plusieurs heures, ainsi qu’une pénurie de bombonnes de gaz de cuisine, s’ajoutant à celle du carburant. Il a indiqué par ailleurs que l’Otan a bombardé une turbine à gaz dans la même région ainsi qu’une station de haute tension à Jefara (sud-ouest de Tripoli). M. Kaaim a également dénoncé l’“opération de piratage” d’un pétrolier appartenant au régime qui était en route vers Tripoli avec à son bord, selon lui, 39.000 tonnes de carburant. Il a indiqué qu‘à cause de la pénurie d‘électricité, plusieurs médicaments et produits alimentaires sont désormais périmés, jugeant que l’Otan “souhaite créer une crise humanitaire en Libye”.»

Un pétrolier libyen détourné.
Un pétrolier libyen a été détourné au large de Malte par de présumés rebelles libyens, peut-être avec l’aide de forces spéciales européennes, rapportent mercredi des sources proches du dossier.
Le Cartagena était à l’ancre près des eaux territoriales maltaises lorsqu’il a été abordé par un remorqueur battant pavillon libyen, mercredi vers deux heures du matin, a précisé à Reuters une source bien informée, qui a tenu à rester anonyme.
[….]
Il fait route vers Benghazi, le bastion des rebelles libyens, à l’est de la Libye, sous la surveillance étroite de l’Otan, qui dispose de 17 navires de guerre en Méditerranée.
L’Otan a confirmé suivre la trajectoire du Cartagena, mais a dit ne pas être en mesure de confirmer s’il avait été détourné. [!]
« Nous suivons le bateau et tout indique qu’il coopère avec les forces de l’Otan à l’approche des côtes libyennes », a déclaré le colonel Roland Lavoie, porte-parole de l’organisation atlantique.
[…]
Une « source bien informée » citée sur son site internet affirme qu’un gouvernement européen a fourni la logistique nécessaire pour cette opération, dont probablement l’emploi de forces spéciales aéroportées.
Le porte-parole de l’Otan a déclaré avoir entendu parler de cette information, mais « ne pas être en position de spéculer » sur sa véracité.
Le Cartagena transporte 40.000 tonnes d’essence qu’il devait initialement livrer à Tripoli, précise le Petroleum Economist.
Les rebelles libyens avaient déjà détourné en mars un autre pétrolier appartenant à une compagnie gouvernementale libyenne.
Le figaro
Publié le 04/08/2011
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/08/04/97001-20110804FILWWW00212-un-petrolier-libyen-detourne.php

L’OTAN bombarde la Faculté de droit de Zliten.
La Faculté de droit de Zliten bombardée par l’OTAN – Les avions de l’OTAN ont poursuivi au troisième jour du mois de Ramadan leurs opérations contre le territoire libyen en bombardant, ce mercredi après-midi, les bâtiments de la Faculté de droit dans la ville de Zliten (160 km à l’est de Tripoli).
Par ailleurs, la ville de Tajoura (banlieue Est de Tripoli) a été bombardée ce mercredi pour la seconde journée consécutive, a indiqué un porte-parole militaire sans donner davantage de détails sur la nature des sites ciblés.
Pana
04/08/2011
http://www.afriquejet.com/otan-libye-zliten-2011080419870.html

Un raid de l’Otan tue une mère et ses deux enfants en Libye.
Les autorités libyennes ont accusé un raid de l’Otan d’être à l’origine de l’explosion qui a détruit une maison et tué une femme et ses deux enfants dans un quartier à l’ouest de Zliten, ville disputée à 150 km à l’est de Tripoli.
Les autorités ont conduit des journalistes étrangers devant cette maison détruite, puis dans la mosquée voisine où étaient exposés le cercueil fermé de la mère et ceux, ouverts, des deux enfants âgés de 4 et 5 ans, le visage ensanglanté.
Les trois victimes ont ensuite été enterrées aux cris de « Allah Akbar » et « Nous sommes prêts à mourir en martyrs pour la Libye ». Le père de famille, Moustapha Naji, un enseignant de 35 ans, a raconté que le raid avait eu lieu jeudi matin vers 06H00, alors qu’il se trouvait à la mosquée. Il a fait état de deux autres blessés graves dans sa famille.
Les combattants venus de l’enclave rebelle de Misrata, à 60 km à l’ouest de Zliten, ont annoncé cette semaine avoir progressé dans Zliten, ville stratégique sur la route côtière en direction de Tripoli. Mais le régime a rapidement démenti et assuré qu’il contrôlait totalement la ville. (belga)
04-08
www.7sur7.be/…/Un-raid-de-l-Otan-tue-une-mere-et-ses-deux-enfants-en- …

Violents raids sur Tripoli, un pipeline saboté.
Plusieurs puissantes explosions ont secoué très tôt vendredi la capitale libyenne survolée par des avions, a constaté un journaliste de l’AFP. Une dizaine de détonations successives ont retenti dans la ville vers 01H30 (jeudi 23H30 GMT).
La télévision libyenne a indiqué peu après que “des sites civils et militaires” à Khellat Al-Ferjan, dans la banlieue sud-est de la capitale, ont été “les cibles de raids de l’agresseur colonialiste croisé”.
De leur côté, les rebelles ont saboté un pipeline dans la région de djebel Nefoussa (sud-ouest de Tripoli) alimentant la seule raffinerie encore en activité du pays, a indiqué jeudi soir le vice-ministre libyen aux Affaires étrangères Khaled Kaaim.
“Les rebelles ont fermé une valve du pipeline et ont versé dessus une grande quantité de béton armé dans la région d’Al-Rayaniya”, a déclaré M. Kaaim lors d’une conférence de presse, faisant état d’une pénurie d‘électricité dans Tripoli et ses environs.
Selon lui, le pipeline alimente la raffinerie de Zawiyah (50 km à l’ouest de Tripoli) en gaz et fuel, utilisés par la suite pour générer l‘électricité.
Plusieurs habitants des banlieues de la capitale ont fait état jeudi à l’AFP de coupures de plus en plus fréquentes d‘électricité, durant plusieurs heures, ainsi qu’une pénurie de bombonnes de gaz de cuisine, s’ajoutant à celle du carburant.
Il a indiqué par ailleurs que l’Otan a bombardé une turbine à gaz dans la même région ainsi qu’une station de haute tension à Jefara (sud-ouest de Tripoli).
M. Kaaim a également dénoncé l’“opération de piratage” d’un pétrolier appartenant au régime qui était en route vers Tripoli avec à son bord, selon lui, 39.000 tonnes de carburant.
Il a indiqué qu‘à cause de la pénurie d‘électricité, plusieurs médicaments et produits alimentaires sont désormais périmés, jugeant que l’Otan “souhaite créer une crise humanitaire en Libye”.
Le pétrolier, le “Carthagène”, a accosté jeudi à la mi-journée dans le port de Benghazi, dans l’est de la Libye, les rebelles à bord affirmant avoir saisi ce bateau au large de Tripoli.
Le navire de près de 200 mètres de long est venu immédiatement accoster sur le quai réservé au débarquement de produits pétroliers, à quelques dizaines de mètres d’un autre tanker libyen, le Anwar Afriqya, lui aussi capturé en mer à la mi-mars par les rebelles.
L’opération s’est déroulée “avec l’aide de l’Otan” qui déploie actuellement 17 navires en Méditerranée pour faire respecter l’embargo sur les armes décrété par l’ONU contre la Libye, a affirmé un officier rebelle ayant participé à l’arraisonnement, sans préciser les circonstances précises de l’arraisonnement.
“Nous n’avons pas eu à faire usage de la force, les menaces ont suffi”, a-t-il assuré, ajoutant que l’opération avait été menée du côté rebelle depuis le Nour, un bateau ravitailleur d’une cinquantaine de mètres basé à Benghazi.
Un porte-parole de l’Otan à Naples a de son côté affirmé que le Carthagène avait été intercepté par l’Alliance atlantique mais autorisé à poursuivre sa route vers Benghazi après que le commandant eut répondu à une série de questions.
Selon M. Kaaim, des forces spéciales françaises et britanniques ont participé à l’opération.
La perte de ce navire est un coup dur pour Tripoli alors que la question du carburant devient cruciale des deux côtés du front en Libye où le soulèvement populaire entamé il y a six mois s’est transformé en conflit armé.
Depuis le début des affrontements, des milliers de personnes, pour la plupart des travailleurs immigrés venant d’Afrique ou des réfugiés des conflits de la région, ont embarqués depuis les côtes libyennes pour rejoindre Lampedusa, une petite île à mi-chemin entre les côtes africaines et la Sicile.
Jeudi, une centaine de migrants sont morts au cours de la traversée et leurs corps ont été jetés à la mer, selon une rescapée marocaine citée par l’agence italienne Ansa.
Sur le terrain militaire, le centre de Zliten, verrou stratégique à 150 km de la capitale, était jeudi sous contrôle des forces pro-Kadhafi, a constaté l’AFP au cours d’un déplacement organisé par le régime, qui a accusé l’Otan d’avoir tué une femme et ses deux enfants dans un raid aérien sur une maison dans l’ouest de la ville.
Des tirs d’artillerie étaient audibles en direction de l’est de Zliten où, selon les habitants, la ligne de front serait fixée entre 10 à 15 km.
A Benghazi, le Conseil national de transition (CNT), l’organe politique de la rébellion, tentait toujours jeudi de gérer les conséquences de l’assassinat de son chef d‘état-major, le général Abdel Fatah Younès, et de contenir le mécontentement de certains acteurs politiques locaux.
05/08
http://fr.euronews.net/depeches/1043299-libye-violents-raids-sur-tripoli-un-pipeline-sabote/

Violents bombardements de l’OTAN contre Tripoli.
– Les avions de chasse de l’OTAN ont intensifié leurs opérations militaires contre la capitale libyenne, Tripoli, où le vrombissement de leurs réacteurs a été entendu toute la nuit de jeudi à vendredi, suivi de puissantes explosions qui ont retenti à différents endroits de la ville.
La télévision libyenne a indiqué, citant un porte-parole militaire, que l’Alliance atlantique avait mené dans la nuit de jeudi à vendredi un raid aérien contre des sites civils et militaires à Khallet Al-Ferjan (banlieue sud-est de Tripoli).
Aucun bilan n’a été fourni par cette source qui a souligné que l’OTAN visait à travers ses bombardements la destruction des potentialités matérielles et humaines de la Libye.
Par ailleurs, l’agence de presse libyenne JANA a rapporté citant un porte-parole militaire, une bavure commise jeudi à l’aube par l’OTAN qui a ciblé une maison à Zliten,à 160 km à l’est de Tripoli, causant la mort des membres d’une famille, une mère et ses deux enfants et en blessant plusieurs autres.
L’OTAN a bombardé, rappelle-t-on, mercredi certaines lignes de transport d’électricité de haute tension aggravant la crise énergétique que connaît la Libye, ainsi que ses problèmes de délestage en ce mois béni de Ramadan.
06/08/2011
http://www.afriquejet.com/bombardemennt-tripoli-2011080620090.html
http://www.7sur7.be/7s7/fr/9478/Revolution-dans-les-pays-arabes/article/detail/1300913/2011/08/04/Un-raid-de-l-Otan-tue-une-mere-et-ses-deux-enfants-en-Libye.dhtml
Le Conseil de sécurité de l’ONU ne cesse, depuis des années, de jouer le rôle d’une caisse de résonance amplifiant la volonté des puissances occidentales au détriment des autres voix jugées discordantes émanant de ces pays livrés à divers troubles.

L’OTAN bombarde Leptis Magna (une ville antique en Libye).
Les avions de l’OTAN ont bombardé, mercredi, la ville antique de Leptis Magna (ouest de Tripoli), a annoncé la télévision libyenne citant un porte-parole militaire.
La même source a ajouté dans son commentaire que: ‘cette arrogance des croisés n’a pas fait la distinction lors du raid aérien entre les sites civils, les sites historiques et archéologiques placés sous la protection de l’UNESCO’.
Le porte-parole militaire a affirmé que ce bombardement prouve au monde entier que l’OTAN outrepasse de manière ostentatoire toutes les normes et conventions internationales et les bafoue, affirmant que ce n’est pas uniquement les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies sur la Libye qui subissent ce sort.
Pana
18/08/2011
http://www.afriquejet.com/bombardement-leptis-magna-libye-2011081820766.html
Les membres dans l’Otan
Usa
Dans les coulisses
Thierry Meyssan : Washington prépare sa revanche.
Les négociations s’accélèrent entre la Libye et les États-Unis pour convenir d’un cessez-le-feu qui permettrait à l’OTAN de sauver la face.
Mais loin d’abandonner son ambition de remodelage de l’Afrique du Nord, l’administration Obama prépare déjà une seconde manche, rapporte Thierry Meyssan depuis Tripoli.
Comme je l’expliquais à contre-courant dans ces colonnes, l’OTAN a perdu politiquement la guerre de Libye, le 1er juillet, lorsque 1 700 000 Libyens sont descendus dans les rues de Tripoli pour conspuer l’Alliance et faire bloc derrière Mouammar Kadhafi [1].
Restait à tirer les conséquences de cette défaite. C’est ce que Washington a rapidement fait, sans juger utile d’informer ses alliés de la rapidité de son revirement, ni de sa nouvelle stratégie.
Voler les avoirs et préparer le pillage
En premier lieu, la Maison-Blanche a décidé de voler tout ce qui peut l’être parmi les avoirs libyens, histoire de ne pas avoir engagé des frais pour rien. Hillary Clinton a été informée de cette décision alors qu’elle était à bord de son avion en route pour Istanbul. Elle n’a pas eu son mot à dire, juste à obéir.
Notez que les Turcs et les Français ont été logés à la même enseigne que la secrétaire d’État. Ils étaient arrivés avec leurs propres propositions qu’ils ont du ranger au vestiaire, sans même être autorisés à les exposer.
Le sommet a été réduit à une chambre d’enregistrement. Les membres du Groupe de contact ont été informés de la décision de la Maison-Blanche de faire recenser les avoirs libyens et de les faire basculer dans l’escarcelle du Conseil national de transition libyen. Cela s’applique aussi bien aux avoirs financiers, qu’à l’autorisation d’émettre sur le satellite Nilesat, ou encore à l’exploitation pétrolière dans la zone contrôlée par l’Alliance. Pour réaliser cette spoliation, les membres du Groupe de contact qui ne l’avaient pas encore fait ont été priés de reconnaître le CNT comme seul représentant du peuple libyen en lieu et place de la Jamahiriya Arabe Libyenne [2]. Ils ont été informés que l’opération était supervisée par le Libyan Information Exchange Mechanism (LIEM), dont on leur avait annoncé laconiquement « l’activation » lors de la réunion précédente (Abou Dhadbi, 9 juin).
Cependant, aucune information n’a été fournie à propos du statut juridique du Conseil national de transition ou du LIEM.
Tout laisse à penser que la Maison-Blanche est en train de construire un dispositif comparable à celui qui avait si bien fonctionné en Irak [3]
À Bagdad, Washington avait d’abord installé le Bureau de reconstruction et d’assistance humanitaire (Office of Reconstruction and Humanitarian Assistance – ORHA), dirigé par le général Jay Garner. On apprit ultérieurement que l’OHRA avait été créé par une directive présidentielle secrète signée avant même que l’on débatte de la guerre au Conseil de sécurité. Contrairement à ce que son intitulé pouvait laisser penser, cet organisme était rattaché au Pentagone.
Selon toute vraisemblance, il en va de même pour le LIEM, même si —officiellement— son administrateur est un Italien.
À Bagdad, l’ORHA fut rapidement absorbé par l’Autorité provisoire de la Coalition (Coalition Provisory Authority – CPA), dirigée par L. Paul Bremer III, qui exerça tous les pouvoirs durant un an. J’ai montré que la CPA n’était pas une entité de droit international, ni de droit états-unien, mais une société privée. Toutefois, on ignore toujours aujourd’hui où elle était enregistrée et qui en était les actionnaires. La seule chose établie est que la CPA se livra à un pillage systématique du pays et ne se retira qu’après voir contraint le futur gouvernement irakien à valider une série de lois asymétriques qui garantissent aux multinationales le droit d’exploiter durement le pays pour 99 ans.
Sans surprise, on peut donc s’attendre à ce que, une fois un cessez-le-feu entré en vigueur, le LIEM sera absorbé à Benghazi par une sorte de CPA.
Négocier une sortie militaire
Deuxièmement, immédiatement après le sommet, Washington a ouvert des négociations directes avec Tripoli. Celles-ci se déroulent à Tunis. La délégation US est conduite par l’assistant de la secrétaire d’État pour le Proche-Orient, Jeffrey Feltman.
Dans le vocabulaire impérial, Proche-Orient (Near East) désigne tous les États arabes d’Afrique du Nord, du Levant et du Golfe, plus Israël. Et le titre d’assistant de la secrétaire d’État désigne un proconsul. Ainsi Jeffrey Feltman a t-il l’habitude de recevoir ses visiteurs à Washington en déplaçant sa main d’un geste ample sur une carte murale du « Proche-Orient » et en expliquant pour se présenter : « Ceci est ma juridiction ».
En ouvrant des négociations directes, Washington ferme le canal de tractations ouvert avec Paris. Depuis le début du conflit armé, le colonel Kadhafi discute en permanence avec le président Nicolas Sarkozy et son ministre Alain Juppé. Il a déjà élaboré avec eux plusieurs plans de sortie de crise ; chacun accompagné de mirifiques promesses de dessous de table, mais chacun censuré par la Maison-Blanche.
En début de réunion Jeffrey Feltman s’est exprimé comme s’il venait poser un ultimatum et non comme s’il engageait un processus diplomatique. C’est le comportement habituel d’un proconsul, mais il n’a pas besoin de forcer sa nature pour se montrer arrogant et cassant, c’est sa manière d’être depuis que son épouse, une brillante historienne de l’art, l’a plaqué.
Une fois terminé son numéro de dominateur, le petit Jeffrey Feltman se fait rapidement plus conciliant. En définitive, Washington admet avoir perdu la partie et feint de renoncer à ses ambitions locales. La Maison-Blanche se contenterait d’un cessez-le-feu où l’OTAN ne contrôlerait pas la Cyrénaïque dans son ensemble, mais simplement trois enclaves, dont Benghazi (mais probablement pas Misrata). L’OTAN céderait sa place à une force de paix des Nations Unies.
En terme de calendrier, le Ramadan (cette année du 1er au 29 août) serait une occasion pour interrompre les bombardements et pour effectuer cette transition.
Seules conditions de Washington : se montrer généreux en matière de concessions pétrolières et gazières, et organiser la retraite anticipée du « Guide ». Vu du côté libyen, la première exigence peut se discuter, mais la seconde est un affront, Mouammar Kadhafi étant devenu au fil de cette guerre le symbole de l’unité et de la résistance à « l’agression croisée ». La délégation ressent cette exigence comme une humiliation.
En guise de réponse, un Libyen dont le frère est mort au combat, vient de vendre son exploitation agricole pour financer l’érection sur la Place verte de Tripoli d’un gigantesque portait du héros national, vendredi 21 juillet.
Préparer une seconde manche
Troisièmement, ce repli de l’OTAN ne vaut pas abandon définitif des ambitions de Washington. D’ores et déjà une nouvelle manche se prépare. Une fois le cessez-le-feu entré en vigueur, les États-Unis entendent déployer une intense activité secrète pour renverser la donne politique.
Se basant sur une analyse britannique incomplète, Washington avait cru que les tribus hostiles à Mouammar Kadhafi se rallieraient au Conseil national de transition. Les experts du Conseil national de sécurité furent surpris de les voir au contraire se réconcilier avec le « Guide » et le rejoindre pour combattre l’ingérence étrangère. Il conviendra donc, durant la trêve, de nouer des contacts directs et de les convaincre de choisir le camp occidental si une nouvelle occasion se présentait.
D’autre part, sous couvert d’opérations humanitaires entreprises par des organisations prétendument « non gouvernementales » ou par des États de l’OTAN n’ayant pas participé aux opérations militaires, la CIA et le Pentagone entendent déployer des agents de déstabilisation. D’ores et déjà, on discute couloirs humanitaires, avions, équipes d’assistance etc. qui seront autant de couvertures pour des actions secrètes. L’idée est détourner le processus de réforme que Saif el-Islam el-Kadhafi avait initié avant la guerre pour fomenter une révolution colorée. Celle-ci pourrait suffire à prendre le pouvoir. Et dans le cas où elle échouerait, elle fournirait le prétexte à la reprise des opérations militaires.
Quoi qu’il en soit, Washington refuse de s’en tenir à la situation actuelle et prépare sa revanche. En faisant bloc, le peuple libyen l’a tenu en échec. Pour vaincre, l’Empire devra d’abord le diviser.
Thierry Meyssan
[1] « L’OTAN face à l’ingratitude des Libyens », Réseau Voltaire, 11 juillet 2011.
[2] « Fourth Meeting of the Libya Contact Group Chair’s Statement », Voltaire Network, 15 juillet 2011.
[3] « Qui gouverne l’Irak ? », par Thierry Meyssan. Conférence de soutien à la Résistance irakienne et Thierry Meyssan
Source : « Libye : Washington prépare sa revanche », par Thierry Meyssan,
Réseau Voltaire, 21 juillet
Le reste du monde
Russie
Libye… Syrie…Yémen : cibles de l’OTAN avant d’attaquer l’Iran et le Sud-Liban.
Dmitri Rogozin, représentant permanent russe auprès de l’OTAN, affirme dans les Ivestia (3/8/11) que les Occidentaux planifient actuellement une intervention militaire et des opérations de désinformation contre la Syrie pour renverser le Président Bachar al-Assad et le régime baasiste.
L’Otan s’en prendrait ensuite au Yémen. Ces guerres, dit-il, préluderaient une attaque de l’Iran. Pour lui, l’élargissement du conflit en cours en Afrique du Nord, menace la paix du monde.
Nota : Dmitri Rogozin aurait pu ajouter que le Hezbollah libanais est également visé et qu’il faut s’attendre, dans la foulée, à une nouvelle agression militaire israélienne contre le Liban.
Source : Novosti

Dmitri Rogozine : L’Otan prépare une frappe contre la Syrie.
Un haut responsable diplomatique et sécuritaire russe a révélé que l’Otan a déjà mis au point un plan pour envahir la Syrie et attend seulement de trouver des sources de financement.
Selon cette source qui fait partie de la délégation russe au sein de l’Otan, et citée par le quotidien russe Izvestia, le plan ressemble à celui qui a été appliqué en Yougoslavie. Les sources de financement de l’opération estimée à 15 milliards de dollars étant recherchées auprès des pays arabes du Golfe.
Auparavant, le chef de cette délégation, le général Dmitri Rogozine avait révélé pour la Ria Novosti la présence de ce plan qui vise à renverser le régime d’El Assad et à mettre en place un pont littoral qui puisse servir à attaquer l’Iran.
La source diplomatique et sécuritaire a indiqué avoir entre les mains des documents sur le plan qui ressemble à celui appliqué en Yougoslavie.
Ce plan préconise un bombardement aérien intensif durant plusieurs semaines qui prend pour cible les centres de commandement et qui s’achève par la capitulation du régime syrien dont les responsables seront traduits comme criminels de guerre devant un tribunal spécial pour la Syrie.
« Les données que nous avons pu obtenir montrent que l’Otan a mis au point les plans détaillés, nécessaires pour cette opération, et a déjà précisé entre autre la liste des cibles qui seront bombardées » souligne la source russe, indiquant qu’il ne reste plus qu’à s’acquérir les couvertures juridiques, politiques et financières , d’où la nécessité de parvenir à faire voter une résolution au sein du Conseil de sécurité.
Le cas échéant, l’éventualité d’un veto russe et chinois, ou de l’un des deux est toutefois envisagée et l’Otan est prête à mener cette campagne sans couverture internationale, prévoyant une confrontation avec les russes et les chinois qui ne dépasse pas le plafond politique.
Le plan prend en considération l’éventualité que le Hezbollah et l’Iran entrent sur la ligne de la crise en ouvrant le front contre l’entité sioniste ce qui engendrerait un conflit régional ouvert.
La source russe rapporte également que les discussions au sein du commandement de l’Otan étaient marquées ces derniers temps par une colère virulente surtout au moment où l’armée syrienne investissait la ville de Hama.
Les discussions avaient conclu que le comportement du régime syrien est « stupide et irréfléchi » car il n’a pas compris que la visite des deux ambassadeurs américain et français dans cette ville voulait dire que cette ville jouit désormais de la protection de l’Otan et que toute attaque contre elle fera payer au régime syrien un prix politique cher.
Après avoir exposé les cibles syriennes choisies par l’Otan en cas de bombardement aérien, et qui comprennent trois stations radars, les batteries sol-air de type Batsner qui œuvrent sur une basse altitude, qui avaient été vendue par la Russie à la Syrie depuis deux années pour protéger les sites stratégiques, ainsi que les autres batteries sol-air qui sont installées dans les environs de Damas.
Les bases aériennes font aussi partie de la liste des cibles ainsi que les sites de communications affiliés aux commandements militaires syriens.
Selon la source russe, les dirigeants russes ont informés les autorités syriennes depuis plus de deux semaines des préparatifs de l’Otan.
Almanar
13/08/2011
http://www.almanar.com.lb/french/adetails.php?eid=26966&cid=18&fromval=1&frid=18&seccatid=37&s1=1

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