Revue de presse : Algeriepart Plus (3/9/21)*
La célèbre télévision britannique BBC, l’une des chaînes de télévision les plus influentes et regardées du monde avec 76 millions de téléspectateurs par semaine et plus de 300 millions de foyers à travers plus de 200 pays, a publié hier jeudi 2 septembre sur son site internet une tribune très dure et sévère qui condamne le régime algérien et le critique vivement pour ses dérives complotistes à la suite des incendies de forêt qui ont ravagé plusieurs wilayas du nord du pays notamment la Kabylie.
Cette tribune a été signée par Magdi Abdelhadi, journaliste indépendant d’origine égyptienne et ancien analyste des affaires arabes pour la BBC qui collabore également régulièrement avec The Guardian. Et pour le moins que l’on puisse dire, cet analyste n’a pas été du tout tendre avec les hauts responsables du régime algérien.
Selon Magdi Abdelhadi, l’Algérie de 2021 ressemble de plus en plus à la… Corée du Nord. Qualifiant le régime algérien de pouvoir tenu par une clique de dirigeants qui se remplissent les poches grâce à la rente pétrolière, le même analyste a mis en relief l’illégitimité flagrante de ce pouvoir qu’il accuse de multiplier les impostures pour manipuler l’opinion publique.
L’auteur de cette tribune incendiaire publiée par la BBC est revenu également sur la gestion des autorités algériennes des dramatiques feux de forêt en Kabylie et plusieurs autres wilayas du pays. Magdi Abdelhadi n’a pas caché son grand étonnement face aux théories complotistes du régime algérien qui avait rapidement adopté son traditionnel discours sur la « main étrangère » pour gérer cette catastrophe naturelle.
L’auteur s’est penché aussi sur le crime barbare et abject de Djamel Bensmail le 11 août à Larbaâ Nath Irathen. Il n’a pas manqué de relever le rôle troublant de la Police qui a laissé faire sous son « oeil vigilant » un crime d’une rare barbarie. Magdi Abdelhadi a analysé longuement encore les contradictions et les fantasmes absurdes véhiculés par le régime algérien autour des dramatiques feux de forêt en Kabylie et du meurtre horrible de Djamel Bensmail. De l’instrumentalisation excessive du MAK jusqu’à la diabolisation du Maroc considéré par l’auteur de cette analyse au vitriol comme le « bouc émissaire » du pouvoir algérien, rien n’a échappé à la vigilance critique de Magdi Abdelhadi.
Ce dernier n’a pas hésité à rappeler que « le fait de désigner le Maroc comme bouc émissaire et les groupes d’opposition nationaux est une vieille tactique pour détourner l’attention de l’échec spectaculaire du régime à faire face aux problèmes intérieurs tels que les incendies de forêt, la pandémie de Covid-19 et le chômage ».
Pour Magdi Abdelhadi, cette technique est directement sortie du « manuel des États totalitaires » qui blâment toujours les autres, les médias, les opposants ou les étrangers, pour masquer leurs échecs successifs.
*Source : algeriepartplus