Texte par Radio France Internationale (RFI -14/10 22)*
Après plus de 15 ans de division, les différentes factions palestiniennes, dont les rivaux du Hamas et du Fatah, ont signé jeudi 13 octobre un accord de réconciliation sous l’égide de l’Algérie. Baptisé « la Déclaration d’Alger », cet accord prévoit notamment la tenue d’élections législatives et présidentielle en Palestine d’ici un an. Si ce n’est pas la première fois qu’un tel accord est conclu, les précédentes tentatives palestiniennes n’ont jamais été concrétisées.
Avec notre correspondant à Jérusalem, Sami Boukhelifa
Après 48 heures de négociations entre factions palestiniennes à Alger, les hymnes algérien et palestinien ont résonné devant une large assistance. Une cérémonie grandiose, forte en symboles, tenue au palais des Nations à Alger. C’est à ce même endroit en 1988 que Yasser Arafat, chef de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), a annoncé la création d’un État palestinien.
Sous l’œil des caméras de la télévision algérienne, les différentes factions palestiniennes semblent jouer le jeu, les discours sont rassembleurs. « Nous avons signé cet accord pour mettre un terme à la division », dit ainsi Azzam al-Ahmad, le chef de la délégation du Fatah. Le leader du Hamas Ismaïl Haniyeh salue pour sa part « un jour de joie pour la Palestine et l’Algérie ».
« Historique »
S’agit-il d’une véritable réconciliation ou de paroles en l’air censées faire plaisir à l’allié algérien, fidèle soutien de la cause palestinienne ? Difficile de répondre à cette question.
Certains signes ne trompent pas toutefois : cette réconciliation, présentée comme « historique », s’est tenue en l’absence du président palestinien Mahmoud Abbas. Un paragraphe sur la formation d’un gouvernement d’unité nationale a également été retiré du texte final à la dernière minute.
*Source : RFI